[France] Alpes - Tour du Dévoluy
Le massif du Dévoluy ? Il faut VRAIMENT le vouloir pour s'y rendre ! Les deux axes de communication automobile d'importance tracés du nord au sud entre Grenoble et Gap, la RN75 et le RN85, l'évitent consciencieusement ! C'est un massif qui ressemble à un vaisseau naval qui a émergé du fond des mers et qui "flotte" à plus de 1000m d'altitude avec des pointes jusqu'à plus de 2500m à l'E (la montagne de Faraut), à l'W 2758m au sommet du Grand Ferrand et même 2789m au NW avec la Grande Tête de l'Obiou, le point culminant du massif. Cet espace principalement dévolu à l'agriculture et à l'élevage ovin, caprin et un peu aussi bovin autorise de nombreuses randonnées à la journée : en A/R, en boucle, jusqu'à des sommets ou des cols. On se pose dans l'un des gîtes d'étape (en faible nombre sur place...) et on évolue en étoile autour de ce "camp de base". C'est le choix de nombreuses familles qui viennent louer à prix modéré des appartements dans les stations de ski de la Joue-du-Loup ou de Super-Dévoluy, quasiment désertées en été (alors qu'en hiver les domaines skiables sont réputés dans la région pour leur enneigement hâtif et aussi tardif car orientés au N...).
Il existe aussi un Tour du Dévoluy proposé par la fédération de Randonnée qui a été créé (il est décrit dans le topoguide n°940 de la FFRandonnée). Il propose des traversées du massif en utilisant les GR93, GR94, GR de Pays Tour du Dévoluy et leurs variantes. Le tracé de cette circumambulation propose des journées de 5 à 6h de marche sur sentier mais redescendent systématiquement dans l'un des villages du massif pour que les randonneurs puissent disposer d'un hébergement en dur. Ce qui limite de facto l'exploration en profondeur du massif...
Si l'on veut à coup sûr explorer sur une dizaine de jours, voire plus, les coins et recoins du massif du Dévoluy, c'est-à-dire le traverser en haut, en bas, effectuer les boucles méridionales : celle qui passe par Chaudun et traverse le plateau de Bure, l'autre qui explore le vallon de l'Abéou et encore une troisième qui contourne le Gicon tout au N, il va falloir accepter de randonner en autonomie : tente et popote avec quelques arrêts dans les gîtes ou chambres d'hôtes entre deux séries de bivouacs. Le seul manque à ce périple d'envergure est l'ascension de la Grande Tête de l'Obiou, le point culminant du massif, qui se réalise pour le randonneur (aguerri quand même car c'est une belle bavante...) en A/R par la voie normale depuis le parking situé en contrebas du col des Faïsses (voir l'ouvrage de Pascal Sombardier qui lui a consacré un livre entier Du Mont-Aiguille à l'Obiou dans lequel il recense la quasi totalité des voies pour accéder au sommet, en modes randonneur et/ou mouflon, livre épuisé chez les libraires mais encore disponible sur le marché de l'occasion). Pas de problème avec l'eau : il y en a partout (faire juste attention à la présence de troupeaux et la traiter en conséquence mais les bergers ont correctement protégé les captations et il y a peu de risques de contamination...). Et "cerises sur le gâteau", sur juin et juillet vous aurez l'opportunité d'évoluer au milieu de tapis de fleurs incroyables de diversité avec une prédominance d'orchidées, des orchis, certes, mais pas que... Côté faune sauvage, chamois, mouflons et bouquetins se partagent l'espace, mais chacun de son côté !
C'est le circuit que je décris ci-dessous en une dizaine de jours au départ de la Jarjatte, la partie drômoise du massif du Dévoluy. La beauté des paysages traversés réduira, j'en suis persuadé..., l'impact de la charge du sac à dos dans les montées et les descentes qui sont proposées (en gros un millier de mètres positif et négatif et 4 à 7h de marche chaque jour) avec au moins 2 opportunités de réaliser des ascensions sac léger (Tête de Garnesier et Pic de Bure) et 3 voire 4 arrêts dans les gîtes d'étape (La Cluse, Saint-Etienne-en-Dévoluy, Saint-Disdier) avec ravitaillement limité mais possible dans les deux derniers villages. A vous de jouer ! Puisse ce descriptif vous enjoindre à venir découvrir cet espace naturel encore préservé du tourisme de masse afin que vous rameniez chez vous de merveilleux souvenirs d'une randonnée itinérante hors du commun... Et que devant votre mine réjouie, les amis à qui vous exposez les points forts de cette randonnée itinérante vous regardent d'un air interrogatif en se posant la question primordiale à laquelle il n'ont pas de réponse : "Mais où se trouve donc ce pays de cocagne...?"
N’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec les cartes téléchargeables en PDF) et bien d’autres choses encore.
Téléchargez les cartes du circuit au format PDF : Carte générale du circuit (8 jours + 2 restant à faire) et Cartes détaillées du circuit (8 jours + 2 restant à faire)
LE TREK JOUR PAR JOUR
Jour 1 : La Jarjatte - Col des Aiguilles - Vallon de l'Abéou - Bivouac de Pré Rond
5h40 / 15kms / +1150m / -850m.
Diaporama Depuis le parking automobile de la station de ski situé au-dessus du village de la Jarjatte à 1180m d'altitude, on suit les marques rouges et blanches du GR94 qui suit la route goudronnée de la Plainie vers le S (ce petit détour permet d'éviter une portion peu intéressante le long d'un téléski...). Bien vite, avant que la route ne présente un virage serré sur la gauche, on s'échappe à main D en direction du ravin de Corps pour traverser une prairie à la sortie de laquelle on laisse le GR94 se poursuivre vers la rivière alors que l'on incline à G à la fourche de chemins qui se présente. On se retrouve au sein d'une pinède et, après 200m, à la fourche de chemins suivante, un cairn invite à incliner à G pour retrouver du goudron. A D sur une centaine de mètres avant de poursuivre tout droit sur le GR94 retrouvé (marques blanches et rouges) afin de suivre le ravin des Aiguilles à distance sur sa RD (25mn, 1275m, abri possible). On traverse une piste de ski avant de poursuivre dans la pinède sur un sentier caillouteux. Un peu plus loin, on traverse de nouveau une piste de ski et on trouve en face la suite du GR. Vers 1500m d'altitude, on sort à découvert pour traverser une lande rase. Puis c'est le franchissement d'un large couloir d'avalanches que le sentier remonte un moment en RG avant de venir croiser les restes d'une piste d'exploitation (de quoi...?). On incline à main G (1h15, 1765m) puis de suite à D avant d'entamer une série de zigzags tracée sur une pelouse alpine et atteindre le col des Aiguilles (40mn, 2003m).
Le GR94 se poursuit tout droit et s'en va rejoindre le col du Festre (voir topo de la randonnée à la journée Le vallon des Aiguilles, c'est aussi une variante beaucoup plus longue de l'itinéraire "hors des sentiers battus" proposé dans la suite de la description...) en descendant ce bel espace ouvert entre deux chaînes de montagnes, un bel espace dédié à l'estive des troupeaux ovins, le bien nommé Vallon des Aiguilles. Au col des Aiguilles, donc, on laisse le GR94 et on va emprunter à main D un petit sentier en quasi courbe de niveau qui s'en va rejoindre la base des falaises RD. Puis il utilise un point de faiblesse pour s'élever en courts lacets et déboucher sur la crête du Vallon (10mn, 2030m) dans un collet situé au pied du sommet du Haut Bouffet (possibilité d'ascension en A/R en remontant les gradins calcaires sans grosse difficulté, compter 1h / +200m / -200m pour une belle vue plongeante sur le cirque de la Jarjatte, à n'effectuer que par beau temps dégagé, à quoi cela sert-il de s'y rendre par temps de brouillard...?)
Maintenant, on va s'engager dans une portion délicate (mais pas trop, en fin de compte...) qui consiste à rejoindre la crête de la Tête de Haute Lus en traversant hors sentier en biais les pentes méridionales issues de la crête du Vallon, côté Abéou. Après une entame en larges lacets pour descendre d'une cinquantaine de mètres, on s'aide des drailles laissées par les troupeaux pour avancer vers l'ESE sans trop descendre par la suite. Les parties les plus délicates sont les traversées successives des deux voire trois couloirs détritiques qui se négocient très correctement grâce aux banquettes en dur offertes par les plaques calcaires. Entre les thalwegs, on alterne entre petit éboulis de marnes (ça tient bien sous le pied !) et banquettes herbeuses dans une pente d'inclinaison maximale de 30° (bâtons de randonnée bienvenus !).
On débouche à la G de l'éminence herbeuse de la Tête de Haute Lus (50mn, 1850m) et on suit la crête herbeuse à main D jusqu'au collet qui précède le sommet (10mn, 1830m). C'est ici que se situe la voie de descente de contournement du mamelon herbeux. Là encore, on devine quelques drailles tracées dans la couverture d'herbe bien drue. On découvre en contrebas la piste agricole qu'il va falloit rejoindre pour en terminer avec la portion "hors des sentiers battus" en passant à proximité d'un pylône en bois qui supporte une ligne HT, celle qui traverse entre la Tête et le Roc de Garnesier en plein centre du col de Corps. Oui ! Ca fait "tache", il faut le dire... Pas heureux !
Une fois sur la piste (25mn, 1630m), la journée est "quasiment terminée" : il ne reste plus qu'à la suivre à G pour traverser le torrent des Plates et dépasser le chalet de Chazal (10mn, 1600m, privé). Au-delà, le parcours s'effectue tout d'abord sur une portion herbeuse sous les falaises de la Tête de Merlant avec pile poil en face la montagne d'Aurouze et son plateau sommital de Bure. La piste devient caillouteuse et suit à distance la RG de l'Abéou. A gauche, on passe à l'aplomb du col de Darne puis du sommet du Chauvet. Côté S, c'est la Tête des Ormans qui domine de belle façon le vallon détritique (on ira la côtoyer demain matin, si, si...). A l'arrière, une fois que l'on est sorti du couvert végétal, voici que l'on peut admirer la Tête et le Roc de Garnesier, une vue aussi belle de ce côté que celle hyper connue du côté drômois depuis Lus-la-Croix-Haute (peut-être encore plus jolie car beaucoup plus sauvage...).
La piste passe devant le hangar agricole de Voran puis franchit un portail à bestiaux avant d'atteindre le lieu-dit "Bauchière" où l'on retrouve le GR94 qui arrive du col du Festre après avoir fait le "grand tour" par le vallon des Aiguilles (variante plus longue proposée plus haut dans le descriptif alors que l'on se trouve au col des Aiguilles...). Le village de La Cluse est à moins de 600m mais il n'est pas prévu d'y faire étape ce jour-ci. Non, non ! On peut s'y rendre, certes, mais l'amplitude de marche de la journée du lendemain risque d'être un petit peu trop importante... Alors, on incline à G pour franchir l'Abéou sur un pont de bois et de suite incliner à D sur le sentier qui monte dans le coteau (1h, 1233m, poteau indicateur "La Bauchière", GR94, blanc-rouge), histoire de s'avancer un peu dans le vallon de Boudelle.
Après quelques lacets tracés sur la croupe de landes rases à cheval entre les deux vallons, on laisse celui de l'Abéou pour s'élever ESE. En forêt, on franchit un thalweg dans lequel s'écoule un ruisseau (30mn, 1400m, pas de nécessité de se charger en eau ici car il y a des troupeaux bovins au-dessus..., la source officielle se trouve 10mn plus haut). On sort du couvert végétal pour contourner par sa G la bergerie de Boudelle (5mn, 1430m, privé, poteau indicateur). Le GR se poursuit sur la piste agricole du haut. On avance jusqu'au sommet du mamelon herbeux qui marque la séparation de la piste (à droite vers la source de Pré Rond) et du sentier du GR94 (à gauche, tracé dans les hautes herbes). On établit le bivouac (5mn, 1480m, source à 200m dans le creux du vallon sur la D, C). Y a-t-il plus bel endroit pour passer la nuit ? Pas sûr...
Noter qu'au niveau du poteau indicateur "La Bauchière", si l'on ne veut pas passer la nuit au bivouac de Pré Rond comme prévu dans le descriptif, il est possible de descendre à La Cluse au gîte d'étape de l'Yvraie. Le lendemain, l'étape sera un petit peu plus longue d'1h mais c'est jouable pour avoir le bonheur d'un repas de qualité et un couchage de bonne facture... Et en plus, comme vous repasserez au gîte d'étape dans deux jours, vous pouvez momentanément vous décharger de quelques affaires. Interessant non ?
Noter également qu'il existe une variante moins "hors des sentiers battus" à l'itinéraire proposé dans le descriptif mais qui occulte complètement l'exploration du vallon de l'Abéou : depuis le col des Aiguilles, on descend tranquillement par le GR94 jusqu'au col du Festre en 1h30 où l'on trouve sur la D le départ du sentier de pays qui rejoint le village de La Cluse en 45mn. On peut dormir au gîte d'étape de l'Yvraie (voir fin du jour 3) ou alors rejoindre l'itinéraire "hors des sentiers battus" décrit à Bauchière en 10mn pour se rendre quand même à Pré Rond et y établir le bivouac. A vous de voir ! C'est assurément la meilleure option en cas de mauvais temps, pluie ou brouillard...
Jour 2 : Bivouac de Pré Rond - Col de Plate Contier - A/R Tête de Garnesier - MF des Chabottes
5h30 / 16kms / +900m / -1080m.
Diaporama De l'emplacement de bivouac, on suit la piste pour faire le plein d'eau à la source de Pré Rond (5mn, 1470m, C). Les gourdes remplies, on rejoint le GR94 par une transversale au SW. Le sentier maintenant beaucoup mieux marqué traverse un thalweg puis remonte en RD sur un petit plateau herbeux et vient buter sur un portail à bestiaux (30mn, 1630m). Une fois le portail franchi, le GR94 se poursuit légèrement vers la G en direction du col de Lauteret. Quel beau parcours bucolique dans ces alpages à bovins très fleuris (au début de l'été, il faut s'attendre à croiser des myriades d'orchidées !).
La carte IGN ne le mentionne pas mais un nouvel itinéraire a été créé pour rejoindre plus directement le col de Plate Contier. Plutôt que de passer par le col de Lauteret et faire une transversale sur la droite, au poteau indicateur "Les Archers" (1636m, c'est le nom donné aux sommets calcaires dressés à main droite...), on laisse le GR94 se poursuivre vers le col de Lauteret alors que l'on se dirige à présent sur la D pour rejoindre en bordure du thalweg du torrent du Pré la Pierre (balisage jaune intermittent au début...).
En haut du thalweg se trouve une source (25mn, 1755m) et aussi la poursuite du sentier pour accéder au col de Plate Contier (balisage jaune plus fourni...). Face à la pente, ce sentier part sur la D et est tracé en larges lacets dans les flancs S de la Tête des Ormans avant de revenir vers la G dans le creux du vallon. Il finit en pente modérée en direction de l'W. Au col de Plate Contier (35mn, 1905m), on rejoint le petit béquet à main G situé au pied du monticule rocheux pour laisser dans un trou de rocher ce qui ne sera pas nécessaire pour réaliser la spectaculaire, car très panoramique, ascension en A/R de la Tête de Garnesier.
De ce belvédère qui domine le col géographique, on en profite pour déguster un large paysage (il sera encore plus imposant au sommet de la Tête de Garnesier...). Mais déjà, côté W, on peut aisément identifier à l'horizon et de gauche à droite les plissements de l'E du département de la Drôme à savoir les montagnes de Praloubeau, de Boutarinard, d'Aucelon, de Couspeau, la Servelle, le Grand-Delmas, les Trois-Becs... Plus proche, on reconnaît la Toussière, La Pare, Quigouret et le Luzet. Quant au côté E, il n'est pas en reste avec de nombreuses chaînes de montagnes qui se situent au SE de Gap en descendant vers le Mercantour.
Sac léger, donc, on redescend traverser le col pour trouver en face le départ d'un sentier bien marqué dans une banquette herbeuse. Après quelques lacets, le sentier part franchement sur la G pour traverser le gigantesque éboulis qui couvre les pentes méridionales de la Tête des Ormans. Bien large et particulièrement bien tracé, il permet de rejoindre sans aucune difficulté le collet du Pas de l'Agneau, un espace mi-lapiaz mi-prairie qui relie la Tête de Garnesier à gauche à celle des Ormans à droite (20mn, 2069m). En rejoignant la bordure N, on découvre le haut vallon de l'Abéou et les pentes arides qui le ceignent. Plus détritique, tu meurs...! De gauche à droite : Tête de Garnesier, Roc de Garnesier, Haut Bouffet, Tête de Vachères, Tête de Merlant, La Rama, etc. Et à nos pieds c'est bien le vallon que l'on a parcouru hier en descendant de la crête du Vallon. Et on peut même suivre dur egard la petite digression que l'on s'est offerte "hors des sentiers battus" entre la crête du Vallon et la Tête de Haute Lus... Fastoche !
A main droite, la Tête des Ormans présente une forme sommitale pointue (A/R possible mais non nécessaire en 30mn / +80m / -80m). Mais ne nous égarons pas, le plus beau est à venir ! Et cela commence par quitter le Pas de l'Agneau par l'W pour suivre peu ou prou le rebord de l'arête sur un sentier cairné avec en permanence d'exceptionnelles vues plongeantes sur le haut vallon de l'Abéou. Le sentier a subi pas mal d'érosions et devient par moments un peu chaotique mais jamais dangereux. Vers 2230m, on doit poser les mains sur des excroissances calcaires mais très vite on retrouve une trace bien marquée au sol qui sinue dans les pelouses alpines à forte déclivité (ça laisse le temps de déguster les paysages offerts lors des reprises de souffle...!).
On atteint le sommet de la Tête de Garnesier (1h, 2367m, C) pour un panorama à 360° de légende, rien que ça ! Au N : Roc de Garnesier, Tête de Vachères, La Rama, Grand Ferrand, Obiou. A l'E : la totalité du massif des Ecrins. A l'W : plateau du Vercors, Moucherotte, Pic Saint-Michel, Grande et Petite Moucherolle, Sommet de Malaval, Grand Veymont dans les pentes duquel doit se cacher le monolithe du Mont-Aiguille..., Glandasse et Jocou. Au S : Toussière, La Pare, Quigouret, Luzet, Duffre, Mont-Ventoux et Montagne de Lure. Mais par beau temps précédant une dégradation orageuse, on doit sans problème distinguer le nord du Mercantour dominé au N par les plus que 3000m de la Tête de l'Estrop.
Des images plein la tête (et dans la SD-Card de l'appareil photo...), on attaque la descente par le même chemin, apparemment plus aisé à suivre que lors de la montée car plus lisible sur le terrain. En 30mn on se retrouve au Pas de l'Agneau et 25mn plus tard on est de retour au col de Plate Contier (55mn, 1905m) pour un pique-nique bien mérité. La descente côté W du col vers le lieu de bivouac de ce soir est assez déroutante car elle se déroule sur un excellent sentier bien tracé. A part au tout début où l'on perd de l'altitude par des lacets tracés dans les éboulis sous le col, la suite se caractérise étonnamment par sa faible déclivité alors que l'on louvoie entre pinèdes et prairies à l'herbe haute et envahissante. On croise une source à la sortie d'un ravin (45mn, 1585m). A la fourche de sentier qui suit, une pancarte invite à poursuivre tout droit vers les Chabottes. Un peu plus loin, on traverse la rivière avant de rejoindre 200m plus loin un croisement de pistes (25mn, 1415m) où l'on prend à G vers les Chabottes.
A la piste stabilisée sur laquelle on arrive un peu plus loin (510mn, 1395m), on incline à G bien qu'il n'y ait pas d'indication... Après avoir négocié un large virage à D, à la fourche de pistes, on poursuit tout droit en descente pour atteindre le parking automobile des Chabottes (5mn, 1315m). Le lieu de bivouac (inespéré, il faut le dire...) se situe à 200m en aval du parking : on suit la route d'accès puis on tourne à D pour remonter légèrement jusqu'à la maison forestière des Chabottes (5mn, 1300m, pas de réseau). La cabane est fermée à clefs mais... le site dispose d'une fontaine et aussi d'un WC opérationnel avec papier, d'un cabinet de toilette avec douche (froide, tout de même...) et d'une table de pique-nique. On peut planter la tente sur le gazon à proximité de la cabane. Encore mieux que la veille ! Quoique..., l'ambiance humide du coin prédispose à la présence d'une colonie de moustiques. Pshitt, pshitt ou aux abris !
Si d'aventure il n'était pas possible d'établir un bivouac pour quelque raison que ce soit (occupation de la cabane par exemple puisque c'est devenu un gîte depuis 2024...), il serait nécessaire, depuis le parking automobile, de poursuivre son chemin pendant une petite trentaine de minutes jusqu'à rejoindre l'emplacement indiqué au début du J3 à 1465m sur la route forestière des Tours où l'on trouvera un espace de bivouac avec un abri sommaire et une source à proximité.
Jour 3 : MF des Chabottes - Col des Tours - Col du vallon de l'Aup - Col de Souchière - Col du Bachasson - Col d'Aune - La Cluse
6h40 / 23kms / +900m / -970m.
Une bien belle journée en perspective que l'on va passer à explorer une portion du Dévoluy bien peu connue des randonneurs itinérants à l'exception de ceux qui la traversent en suivant le GR94. Auparavant, les variantes A, B, C et D de ce GR permettaient de faire découvrir la dizaine de cols que recèle cette micro-région située au SW du vallon de l'Abéou. Aujourd'hui, la simplification voulue par la fédération de la Randonnée pédestre fait qu'un seul des 4 itinéraires d'origine a été préservé sous la dénomination GR94 et que les trois autres ont été "déclassés" en PR voire débalisés et sont retournés à l'anonymat. Dommage ! Car comme nous l'allons voir, cette traversée des Chabottes à La Cluse offre de splendides opportunités de découvertes dans une ambiance de "seul au monde" bien agréable pour déguster les panoramas offerts. Et, malgré tout, les sentiers sont encore préservés par le passage des bergers et des chasseurs. Il ne vous reste plus qu'à suivre nos pas pour péréniser ces itinéraires en les marquant plus profondément dans le sol par votre passage... Merci d'avance !
Diaporama Depuis le bivouac de la cabane des Chabottes à 1300m d'altitude, on remonte jusqu'au parking automobile pour suivre à main D le large sentier en RG du torrent de l'Aup en direction du col des Tours (balisage jaune). La montée en forêt sur un tapis de feuilles mortes est bien agréable puis on rejoint une piste stabilisée au creux d'un virage serré à D (30mn, 1465m, cabane avec abri possible, emplacements de bivouac alentour, eau à proximité). Au-delà de la cabane, on poursuit en montée régulière sur la route forestière des Tours jusqu'à atteindre un belvédère proposé dans un virage en épingle à cheveux (30mn, 1640m) d'où le regard embrasse un paysage qui s'étend de gauche à droite de l'envers des crêtes du Val Maravel au Jocou en passant par le Luzet, Quigouret, La Pare, La Toussière et le col de Grimone. Et à l'arrière-plan, on peut distinguer les plissements drômois de la montagne de Couspeau, des Trois-Becs et du Glandasse. On poursuit sur la piste en pente très modérée jusqu'à atteindre le col des Tours (20mn, 1691m, pancarte directionnelle à main D). Attention à ne pas poursuivre sur la piste qui reste en contrebas du col côté N de la Tête de la Grangette ! Un sentier forestier semble se poursuivre en courbe de niveau mais il se termine en impasse dans une prairie...
On remonte jusqu'à la pancarte directionnelle. C'est ici que passe l'ancien tracé du GR94D arrivant de la droite du col de Recours et, depuis, déclassé en PR... On suit sur la G les marques blanches et rouges à moitié effacées qui balisent l'itinéraire de contournement de la Tête de la Grangette par ses versants S et E. On se retrouve rapidement sur la large prairie qui finit l'arête SE de la Tête de la Grangette. Le sentier incline fortement à G à présent pour rejoindre la prairie du col du Vallon de l'Aup (15mn, 1706m) et son panorama sur la Tête de Garnesier et la Tête des Ormans. Cela ne sert à rien de rejoindre le poteau indicateur situé en lisière de la forêt car la suite de l'itinéraire se trouve en RD du thalweg qui descend plein S au départ du milieu de la prairie (noter, tout droit, le raccourci pour rejoindre La Cluse via le col de Lauteret en cas de très mauvais temps...).
On commence à descendre tranquillement sur un bon sentier (pas de balisage). Vers 1660m, on négocie 4 lacets pour perdre un peu d'altitude avant de franchir un passage protégé dans une clôture (15mn, 1595m) et poursuivre en forêt sur une piste désaffectée envahie d'herbes folles. Au niveau d'une clairière, on vient se connecter à une piste stabilisée (10mn, 1505m), piste que l'on emprunte sur la G. Dans le large virage qui suit (10mn, 1465m), on continue sur la piste de D (à gauche, nouveau raccourci pour rejoindre La Cluse via le col de Lauteret en suivant le balisage blanc-rouge du GR94...). On égrène les larges lacets de la piste support du GR94 jusqu'à atteindre un large virage (10mn, 1435m). Un raccourci passant par La Lauze semblerait possible sur la carte IGN mais il n'existe plus au-delà du rûcher... On reste donc sur la piste stabilisée et on poursuit avec les marques du GR94 à D pour rejoindre un carrefour de pistes en contrebas. A ce carrefour, les marques du GR94 invitent à poursuivre sur la G en direction du col de Souchière. Au niveau d'un virage serré à D de la piste, on croise le ravin de la Lauze puis 50m plus loin le torrent de l'Ere (15mn, 1390m, source immédiatement en RG du torrent de l'Ere, 10m en retrait de la piste). On poursuit sur la piste jusqu'à la quitter définitivement pour monter à main G dans la pinède, traverser à hauteur le ravin de Cornet avant de finir dans la hêtraie sur un sentier à flanc à la pente maîtrisée pour rejoindre à découvert le large passage du col de Souchière (35mn, 1510m, C).
On laisse le GR94 se poursuivre en descente vers Glaise et Veynes alors que l'on part franchement à G plein N pour trouver un chemin qui serpente entre les pins et suivre la crête de Souchière (non balisé). Il s'élève doucement jusqu'à proposer un gauche-droite destiné à rejoindre le sommet du mamelon coté 1605 sur IGN. Au-delà, le sentier incline légèrement sur la D pour passer au pied des pentes S du pic Tesson face à la montagne d'Aurouze. On continue en montée maîtrisée jusqu'à rejoindre la prairie de Roche Claire (25mn, 1640m, belvédère de choix sur le pays du Buëch), prairie sur laquelle on reprend une direction N en inclinant vers la G et en retrouvant une trace qui arrive de la droite. On suit cette trace vers la G pour pénétrer dans une pinède. On atteint le col du Bachasson (5mn, 1605m, C) face à la montagne de Céüse.
Depuis le passage du col du Bachasson, on incline sur la G pour rejoindre un portail à bestiaux. Juste derrière s'initialise le sentier du col d'Aune (balisage jaune) orienté N. On traverse une prairie puis on descend fortement au coeur d'une hêtraie pour franchir un thalweg un peu boueux. Ensuite, on sort à découvert pour traverser une lande de genêts avant de descendre jusqu'à la fontaine de Font Bidouine (25mn, 1535m, eau). On traverse le thalweg et on y retrouve le PR balisé de la boucle tracée autour du sommet de la Remondière. On remonte à main G en RG du thalweg du mieux que l'on peut car il y a de nombreux chemins qui s'entrecroisent dans le coteau herbeux. A l'approche de la crête, il convient de ne pas poursuivre tout droit dans le vallon de gauche mais il faut incliner franchement à D pour aller traverser une prairie d'herbes folles et découvrir juste derrière le poteau indicateur qui marque le passage du col d'Aune (15mn, 1632m, large vue sur le col de Plate Contier, la Tête de Garnesier, la Tête des Ormans, le Haut Bouffet, la Tête de Vachères, La Rama et le Rocher Rond).
Le col d'Aune sera le dernier col à être franchi pour cette journée en up / down. Le départ du sentier qui va permettre de rejoindre l'étape de La Cluse se situe dans l'alignement du poteau indicateur et commence plutôt rudement. Après une belle descente, au poteau indicateur "Torrent des Amesuras" (20mn, 1430m), on poursuit sur la D. Ala fourche de pistes qui suit (10mn, 1420m), on emprunte celle de G avant que l'on ne nous propose un raccourci coupe-lacet de la piste. On retrouve la piste en contrebas et elle ramène au pont de Bauchière, là où l'on a bifurqué avant-hier en fin d'après-midi pour remonter le vallon du torrent de Pré la Pierre (30mn, 1230m). Une fois l'Abéou franchi sur le pont, on suit la piste stabilisée vers la D sur 300m pour rejoindre l'entrée du village de La Cluse et son gîte d'étape de l'Yvraie aux propriétaires Fabienne et Eric très accueillants (10mn, 1230m, tel : +33 684643107 et +33 624610251, T, C, E). Noter qu'il est possible d'aller se baigner dans les vasques des cascades de l'Abéou à l'eau bien fraîche situées en contrebas du village (accès par la route de droite lorsque l'on arrive à 50m de la pancarte qui marque l'entrée du village).
Jour 4 : La Cluse - Rabioux - La Montagne - Bivouac de la Fontaine du Vallon
4h45 / 16kms / +960m / -300m.
Si d'aventure les prévisions météo pour la nuit qui vient s'annonçaient mauvaises (ou que l'on ne veut pas passer la nuit sous tente, tout simplement, qu'il fasse beau ou non...), noter qu'il existe une solution de repli au niveau du parking des Sauvas où il y a la possibilité de louer pour une nuit l'un des gîtes : ils sont réservables auprès de l'office de tourisme de Veynes (tel : +33 492572743). Pour rejoindre le parking des Sauvas depuis le col de Gaspardon, vous laissez la piste et poursuivez sur la route goudronnée. Le lendemain, pour retrouver l'itinéraire décrit, vous n'aurez qu'à suivre les marques rouges et jaunes de la variante du GR de Pays Tour du Dévoluy. La jonction s'effectuera en aval du Roc des Hirondelles.
Diaporama Au départ du gîte d'étape de La Cluse à 1230m d'altitude, on suit l'unique route du village vers le N jusqu'au poteau indicateur qui en marque la fin. On quitte le goudron pour descendre à D franchir le ruisseau sur un pont de bois et rejoindre la voie piétonne protégée par une lice en bordure de la RD937. On avance d'une centaine de mètres vers la G avant de traverser le goudron face au poteau indicateur "Mouche Chat". Avec les marques blanches et rouges du GR94, on s'engage sur le chemin en montée soutenue pour prendre pied sur un petit plateau herbeux (20mn, 1320m). Vue arrière sur le vallon de l'Abéou avec Tête et Rocher de Garnesier à leur avantage... Un peu plus avant, on vient rejoindre le GR de Pays Tour du Dévoluy au poteau indicateur "Serre du Lièvre" (15mn, 1380m). On laisse partir sur la gauche le GR94 qui s'en va rejoindre La Joue-du-Loup alors que l'on incline sur la D en suivant à présent les marques jaunes et rouges du GR de Pays.
Celui-ci propose un parcours bucolique avec de très beaux panoramas sur l'envers des aiguilles de la Jarjatte. Au carrefour de pistes, on incline à G sur la Route du Serre qui s'élève doucement dans le mélézin. A 1375m, le GR de Pays quitte la piste pour descendre à main D emprunter un petit sentier tracé dans le mélézin pour rejoindre le village ruiné de Rabioux (45mn, 1234m) où l'on vient se connecter à la piste qui arrive directement du bas depuis La Cluse (parcours plus direct mais beaucoup moins panoramique que celui proposé dans le descriptif...). A G pour traverser l'aire de retournement des véhicules automobiles (table de pique-nique) et entamer une descente prononcée vers le large couloir d'avalanche quasi himalayen dans lequel s'écoule le torrent de Rabioux (10mn, 1160m), un torrent issu de la combe qui sépare les têtes de La Cluse et des Pras Arnaud, deux des sommets occidentaux de la montagne d'Aurouze dont on va poursuivre le contournement par sa base jusqu'au vallon des Sauvas.
La traversée s'effectue à gué sans grosse difficulté en saison estivale : pour trouver la continuité du chemin, il suffit de viser le cairn posé un peu en contrebas sur le rebord d'alluvions en RG. Attention toutefois en période d'orage ou de fonte accélérée des neiges en effectuant cette traversée ! Si le couloir d'avalanches est si large et pierreux au possible, il doit y avoir une raison, non ? En tout cas, ambiance très sauvage... Une fois en RG, on remonte un peu pour aller traverser le ravin de la Condamine puis, de suite, le GR de Pays s'échappe de la piste pour emprunter à main G un sentier qui court dans la pinède. Puis c'est au tour des ravins de Tourdane et de Brunsel avant d'attaquer la montée vers le bien-nommé village de La Montagne. Belles vues là encore sur les remparts occidentaux du Dévoluy (45mn, 1277m, C, eau à la fontaine).
A la sortie du chemin, on poursuit tout droit en montée jusqu'à atteindre la fontaine du village où on laisse le GR de Pays se poursuivre sur la droite alors que l'on va sur la G rejoindre la Route forestière des Sauvas (après la bambée de la veille, il est bienvenu de s'économiser un peu tant en kilomètres qu'en dénivelée...). Une fois sur la RF des Sauvas, on suit le goudron jusqu'à atteindre le col de Gaspardon (45mn, 1435m) où l'on s'échappe sur la G pour suivre une piste qui démarre après une barrière ONF. On s'élève tranquillement jusqu'à voir arriver de la droite à la cote 1512 les marques jaunes du PR "Sentiers du Pic et du Chamois" qui arrive du parking des Sauvas situé et contrebas. On poursuit tout droit sur la piste avec le balisage jaune. Après 500m (30mn, 1570m), le PR descend sur la droite (belle vue sur la montagne d'Aurouze) alors que l'on continue sur la piste sans balisage jusqu'au virage en épingle à cheveux (5mn, 1600m). Fin de notre parcours sur la piste : un cairn marque le départ sur la D d'un sentier bien viabilisé et entretenu tracé à flanc de coteau, forestier dans la première partie, à découvert dans la seconde, sur lequel on aura l'occasion de traverser deux thalwegs.
Le sentier finit par rejoindre la variante du GR de Pays Tour du Dévoluy (10mn, 1600m, balisage jaune-rouge) qui arrive du parking des Sauvas. On se situe un peu en aval du Roc des Hirondelles au pied duquel on va passer en le contournant par sa D. On égrène un à un les zigzags serrés du sentier avant de négocier de larges lacets tracés dans les pelouses alpines supérieures. On atteint la Fontaine du Vallon (45mn, 1806m, eau) et on poursuit une grosse centaine de mètres jusqu'à l'orée du mélézin pour trouver des espaces plans propices à l'installation du camp (5mn, 1820m, eau à la fontaine en contrebas, C).
Jour 5 : Bivouac de la Fontaine du Vallon - Pic de Bure - Fontaine d'Hurtillier - Bivouac de Bois Rond
5h30 / 17kms / +1000m / -1300m.
Diaporama Au départ du bivouac de la Fontaine du Vallon, on pénètre dans le mélézin pour poursuivre la remontée vers le plateau de Bure en suivant les marques jaunes et rouges du GR de Pays Tour du Dévoluy variante. A la sortie des frondaisons, le minéral se fait loi et la centaine de mètres de dénivelée qui suit est assez pénible vue la rigueur de la pente. A l'arrière, on peut, lors des reprises de souffle, contempler que l'horizon S s'est élargi aux Préalpes de Digne et au Mont-Ventoux. On peut aussi identifier les montagnes de Céüse, de Lure et plus largement l'enchaînement de plateaux et de crêtes, caractéristique des Baronnies provençales.
Une fois le "point dur" franchi, on retrouve des banquettes herbeuses dans lesquelles le sentier est tracé en larges lacets. On s'élève dorénavant "plus aisément"... Vers 2250m, la montée devient plus "paumatoire" alors qu'il faut traverser une zone de plaques calcaires qui présente des marches d'escaliers. L'ambiance est toujours extraordinaire. A présent, on domine la vallée du Buëch et le bourg de Veynes. Avec le balisage réalisé avec parcimonie, il faut, dans le sens de la montée, rechercher un peu les passages. Quelques cairns aident à l'identification du bon itinéraire. On opère une transversale en légère montée vers la D pour retrouver vers 2350m la partie haute de la combe d'Aurouze.
Sur le petit replat à 2410m, deux chemins sont possibles :
- à D avec la traversée d'un névé un peu verglacé le matin jusqu'à mi-juillet,
- à G en lacets par le pierrier.
Donc, à G par les pentes terreuses pour atteindre le collet (2h, 2511m). On laisse le GR de Pays se diriger vers la gauche (on le suivra tout à l'heure...). En attendant, on tourne à D pour poser le sac à dos à 200m de la bifurcation afin de poursuivre l'ascension du Pic de Bure libre de charge, ou presque... Le sentier, très bien tracé, sinue dans les pentes d'éboulis et rejoint le sommet du Pic de Bure (30mn, 2709m) pour une vue d'anthologie sur le Dévoluy, certes, mais aussi sur les horizons, même lointains. Et, tout ça, à 360° !
Après avoir dégusté tous ces paysages et incidemment révisé sa géographie des Préalpes, voire des Alpes par temps clair, on revient à la bifurcation à 2511m en ayant au passage récupéré le sac pour suivre tout droit les marques jaunes et rouges du GR de Pays vers l'W. Après une portion en up / down, voici que l'on vient jouxter la bande bétonnée de déplacement des paraboles aux "grandes oreilles", une bande sur laquelle il est bien plus facile de marcher que sur le sentier caillouteux du GR de Pays... On rejoint ainsi les bâtiments de l'IRAM (50mn, 2564m, tables de pique-nique, pas d'eau, pas de réseau cellulaire). On découvre le plateau sur lesquels a été construite une douzaine de paraboles qui sont une des composantes de la toile d'araignée mondiale de ce qui compose une caméra numérique disposant d'un objectif de la taille du diamètre de la Terre (les panneaux d'explication 1 2 3 et 4 distilleront moins de bêtises que si je les interprète avec mes mots...)
Face au N, on rejoint, sur la D de la station supérieure du téléphérique de service, le départ du sentier de descente par la Combe Ratin (GR de Pays Tour du Dévoluy variante balisé en jaune-rouge). Les 100 premiers mètres de dénivelée sont un peu pénibles à descendre puis, une fois que l'on a quitté la zone de marches d'escaliers, on prend pied sur un sentier plus large bien que gravillonneux et qui reste en RD de la combe minérale. On atteint bientôt une banquette herbeuse (20mn, 2340m) que l'on traverse dans le sens de la longueur avant de retrouver des zigzags serrés et des éboulis qui rendent la descente un peu touchy.
Tout en bas de la Combe Ratin, on franchit une cascade sèche à 2080m puis on atteint par une grande transversale dans les éboulis de Plate Longue le collet qui donne accès à un vallon verdoyant (35mn, 2040m). On suit les marques de peinture jaune qui balisent cet itinéraire de descente, alternatif à celui emprunté par le GR de Pays qui passe par la Combe de Corne (voir description de cet itinéraire en inverse dans ce topo). On reste en RG d'un ancien lit glaciaire dominé par les falaises de Coste Belle. Puis on serpente dans les prairies d'herbe et de fleurs face au plateau du Dévoluy (au fond, la Grande Tête de l'Obiou, le Gicon et la montagne de Faraud). On incline sur la G pour rester à distance du chalet du Vallon de l'Âne puis on revient sur la D pour rejoindre une ferme en contrebas.
Au poteau indicateur "Têtes Rondes" à la cote 1714, on incline à D pour rejoindre le poteau indicateur "Pied de Corne" à la cote 1702 où l'on part sur la G rejoindre la cabane de l'Avalanche (45mn, 1552m). On suit la Route forestière du Bois Rond sur 1km pour atteindre la Fontaine d'Hurtillier (20mn, 1500m, eau (pas d'autre point d'eau dans le coin, si la fontaine est à sec, il sera nécessaire de poursuivre la journée au moins 1h de temps pour aller se poser dans le haut vallon de la Souloise qui dispose de nombreuses sources et d'espaces de bivouac... voir la suite de l'itinéraire sur le jour 6)). Une fois le plein d'eau réalisé, on remonte par le sentier qui jouxte la fontaine (panneau "Forêt communale"), un raccourci qui permet d'atteindre la piste supérieure. On suit cette nouvelle piste vers la G et par quelques lacets on rejoint l'espace de bivouac de Bois Rond (5mn, 1500m, table de pique-nique, C intermittent en lisière de forêt derrière l'aire de pique-nique).
Jour 6 : Bivouac de Bois Rond - Col de Rabou - Chapelle de la Crotte - Vallée du Petit-Buëch - Bivouac de Chaudun
5h20 / 16kms / +815m / -1000m.
Diaporama On sort de l'aire de pique-nique pour emprunter la piste qui remonte en lacets vers la D. On rejoint une piste supérieure qui arrive de la cabane de l'Avalanche et qui est support du GR de Pays Tour du Dévoluy (indications pas vraiment explicites...) au niveau du poteau indicateur "Bois Rond" (10mn, 1540m, Attention ! Sur le portail IGN, la piste sur laquelle on se situe est imparfaitement repérée puisque sur le terrain l'on rejoint la piste principale beaucoup plus à l'W qu'indiqué...). On suit cette nouvelle piste sur la G en direction de l'E afin de rejoindre le col de Rabou. Le début de journée est bucolique sur cette piste qui sort de la forêt et traverse des prairies verdoyantes.
Elle conduit jusqu'au Jas de Barges (35mn, 1695m, eau potable dans l'enclos de la ferme si les patous et le troupeau sont absents...). On commence à dominer le haut vallon de la Souloise et, en se retournant vers le N, on dispose d'un large panorama qui va du vallon d'Âne à gauche au Raz de Bec sur la droite en passant par les contreforts septentrionaux de la montagne d'Aurouze, la Rama, le Grand Ferrand, le Rocher Rond, la Grande Tête de l'Obiou, le Gicon, la montagne de Faraut et la Tête du Collier. On poursuit au SE en direction du col sur un sentier qui fait suite à la piste. On s'élève en pente régulière et maîtrisée à flanc de prairie puis on franchit une des cascades de la Souloise avant de suivre le ruisseau (à 1800m, possibilité de bivouac, eau). On continue la montée le long d'un bras sec du ruisseau pour atteindre une plateforme à 1845m sur laquelle ont été construits des abreuvoirs et au-delà rejoindre le large col de Rabou (35mn, 1888m, poteau indicateur, eau, C au pied de la crête de la Plane).
On vient croiser la piste qui arrive de Truziaud en RD du vallon de la Souloise. On incline la marche vers la G pour passer sous les falaises du Rocher de la Palette. Au bord du goulet, alors que l'on commence à entamer la descente, on passe en RD pour suivre une vire assez étroite équipée d'une main courante en préalable à la désescalade d'un couloir sur un sentier en zigzags serrés (bâtons de randonnée bien utiles !).
Une fois dégagé de la falaise, on opère une longue transversale vers la D en direction du S où l'on traverse un pierrier recouvert d'herbes folles sous les remparts S de la crête de la Plane avec une vue saisissante sur le Pic de Bure dressé dans le ciel. On se retrouve de l'autre côté de la combe au niveau d'une fourche de chemins où le GR de Pays se poursuit à main G (45mn, 1591m). Au moment où l'on franchit l'épaule S de la Tête du Château, on commence à découvrir au loin vers l'E le vallon de Chaudun, fermé par Coste Belle, l'Aiguille et le Pic de Gleize, et le chemin qu'il reste à parcourir avec la remontée de la vallée encaissée du Petit Buëch. On croise une source (15mn, 1525m) et le sentier de ronde se poursuit en descente en RG d'un thalweg avant de traverser une hêtraie et ressortir à découvert pour louvoyer entre les buissons de genêts.
On finit la descente au bord du ruisseau de la Crotte que l'on traverse à gué (25mn, 1310m). Une fois en RD du vallon, on incline à G en sous-bois pour laisser partir à main droite le GR de Pays vers le col de Conode (en direction des Sauvas...) et arriver à la chapelle de la Crotte (5mn, 1300m, ouverte avec bancs et table pour pique-niquer au frais, bien refermer le portail en partant !). On descend en RD du torrent de la Crotte (balisage jaune à présent). Après 200m, on laisse partir à droite le sentier de Moissière pour s'engager tout droit sur le "sentier des Bans". A la sortie du virage qui suit, on croise une source puis on continue la descente pour traverser le torrent. Une fois en RG, on est confronté à une petite grimpette qui permet d'accéder au sommet d'une banquette herbeuse sur laquelle on s'éloigne du cours d'eau. La descente régulière qui se présente conduit à franchir le Petit Buëch sur deux ponts de bois (40mn, 1130m), un franchissement suivi d'une grimpette "dré dans l'pentu pas piquée des hannetons" (comme on dit...!) pour rattraper le GR93 qui arrive de la droite du village de Rabou (10mn, 1180m). Désormais, on va suivre stricto sensu les marques rouges et blanches du GR93 au moins jusqu'à Chaudun (et demain pour passer le col de Chétive et rejoindre le col du Noyer...).
Donc, à G pour la remontée des gorges du Petit Buëch. Tout d'abord, on s'en vient traverser un ruisseau émissaire, le torrent de l'Escout, puis, une fois sur la RD de ce torrent, on remonte de quelques mètres pour incliner à G sur le bon sentier (balise GR 100m après la fourche de chemins...). On s'éloigne du cours du Petit Buëch pour le retrouver un peu plus loin. A présent, on évolue sur un sentier assez étroit tout en up / down et à hauteur de la rivière sur sa RG. On alterne traversées de landes de genêts et celles, bien agréables car rafraîchissantes, de bosquets (qui ne durent que trop peu de temps...). On avance face à la crête de la Plane et au Rocher de la Palette, ces deux éminences étant séparées par le col de Rabou que l'on a franchi en milieu de matinée. Mais par où sommes-nous passés, tant le chemin taillé dans la falaise semble si ténu vu d'en bas...? Le tracé du GR93 jusqu'à présent relativement heurté va s'améliorer au passage du Bois de Luvie juste après avoir franchi un cours d'eau (25mn, 1163m, eau, bivouac possible sous les hêtres). Le profil s'apaise du tout au tout alors que l'on avance tranquillement au milieu de prairies enherbées bordées d'arbres. Puis la gorge se resserre de nouveau mais sans incidence sur la viabilité du sentier recouvert de feuilles mortes, qui reste en RG et suit la base de la falaise. Très sympa !
Un peu moins sympa la double traversée du Petit Buëch à gué (50mn, 1260m, évitable en restant RG s'il n'y a pas trop d'eau...) sur des cailloux du fait que les ponts ont été détruits. A 1280m, on croise une source et 250m plus loin on se retape une double traversée quand même plus aisée que la précédente. Puis, on passe définitivement en RD (20mn, 1290m) pour longer la base des falaises et franchir un torrent sur une passerelle en bois. 300m plus avant, interminables il va sans dire..., on rejoint l'aire de bivouac de Chaudun située juste avant le pont routier sur lequel passe la piste qui arrive du col de Gleize (10mn, 1320m, eau au robinet près du pont ou à 100m vers l'E à la fontaine de la cabane ex-ONF). Pour en connaître un petit peu plus sur les raisons de l'abandon de ce village par ses habitants à la fin du XIXème siècle, lien vers wikipedia.
Jour 7 : Bivouac de Chaudun - Col de Chetive - Col du Noyer - Saint-Etienne-en-Dévoluy
6h30 / 22kms / +1100m / -1150m.
Diaporama Au départ de l'aire de bivouac de Chaudun à 1320m d'altitude, on suit la piste gravillonneuse qui passe devant la cabane ex-ONF pour trouver après la citerne les marques blanches et rouges du GR93. On s'échappe du fond de la vallée en remontant le coteau à main G par une série de zigzags à la pente bien relevée jusqu'à atteindre un replat bienfaisant pour une reprise de souffle (35mn, 1500m). Après ce début en fanfare, la suite se déroule dans la pinède où le sentier est admirablement tracé en larges lacets à la pente maîtrisée. On sort à découvert (30mn, 1660m) pour disposer d'une vue plongeante sur le vallon de Chaudun ceint des crêtes de Coste Belle, des pics de l'Aiguille et de Gleize.
On suit le fil de l'arête méridionale du sommet du Chamois jusqu'à une fourche de sentiers : à droite le sentier de ronde de Chaudun et à gauche la poursuite du GR93 vers le col de Chétive (15mn, 1740m). A G donc pour aller traverser le large et détritique couloir d'avalanches de 300m de large au lieu-dit "La Pousterle" (pour info : bien dégradé par l'érosion, le sentier a été restauré au début de l'été 2023 par les équipes de l'ONF. Merci à la sympathique équipe que nous avons rencontrée et qui a fait du vraiment beau boulot !).
Au-delà de ce passage minéral, on retrouve les prairies (10mn, 1765m) puis on poursuit en montée à flanc dans les pentes occidentales du sommet du Chamois en laissant bien à gauche en contrebas du chemin le col de Chétive véritable. On rejoint une arête panoramique (15mn, 1857m, lieu-dit "Mourlachaounie"...) face au Champsaur et au S du massif des Ecrins. Si la partie initiale de la descente s'effectue sur un excellent sentier de même que la partie terminale sur les banquettes herbeuses, ce n'est pas le cas de la partie médiane où l'on est confronté à une descente pentue et caillouteuse très casse-gu... d'une combe où seules les hardes de chamois s'amusent à sautiller de rocher en rocher. Alors que pour le randonneur, il est nettement moins aisé de garder l'équilibre... (bâtons de randonnée bien utiles). Et au milieu de la descente de la combe, ne pas oublier de tourner à G au niveau du gros bloc effondré !
Au poteau indicateur "Les Pierres" (45mn, 1437m), le GR93 se poursuit sur la G en direction du col du Noyer, la porte d'entrée orientale du Dévoluy. On n'a fait que frôler le Champsaur ! Après la descente scabreuse de la combe minérale, le parcours qui suit, tout en up / down, se déroule en forêt et revêt un caractère bucolique et reposant. On traverse le torrent de Chétive (15mn, 1390m) avant de rejoindre une route forestière en forte déclivité descendante jusqu'au croisement de pistes du lieu-dit "Rageoux" (10mn, 1300m). Le GR93 se poursuit sur la G, toujours en up / down, au pied des falaises orientales du Roc de l'Aigle et du Pic Ponsin. On passe devant une cabane (5mn, 1300m, bivouac possible à l'intérieur pour 4 personnes ou à l'extérieur, eau à 200m dans le torrent de Rageoux au pied de la cascade dite "Pisse de Sainte-Catherine") et on descend en RD du torrent sur 300m dans la hêtraie. On traverse le torrent de Rageoux puis en RG on négocie une belle remontée du coteau pour retrouver la hêtraie et poursuivre en up / down. Après le franchissement du torrent de Pétarel, on vient se connecter à une piste (15mn, 1265m), piste que l'on suit sur la G en montée jusqu'au lieu-dit "Miarouze" (20mn, 1375m, panneau d'information sur le Champsaur). C'est ici que l'itinéraire que l'on va suivre, toujours le GR93, quitte la piste au mitan du virage en épingle à cheveux pour descendre traverser les torrents de Claret puis de Font Blanche avant d'incliner sur la D pour rejoindre la route d'accès au col du Noyer, la RD17 (55mn, 1435m, lieu-dit "Blaches du Tourneau").
On suit le goudron en montée sur la G. Dans le premier virage en épingle à cheveux de la route, le GR93 s'échappe à droite pour s'en aller franchir le col La Saume et ainsi réduire à néant l'idée de s'arrêter pour la pause déjeuner au refuge Napoléon du col de Noyer... Notre choix est de poursuivre sur le goudron pour 2,5kms de vues plongeantes sur le Champsaur jusqu'au col du Noyer (40mn, 1660m, restaurant en saison, pas d'eau). Après avoir basculé côté Dévoluy, on continue sur la RD17 vers l'W pour rejoindre le village de Saint-Etienne-en-Dévoluy. Après 500m, on retrouve le GR93 qui arrive de la droite et on le suit tout droit sur le goudron. 800m plus loin, le GR93 s'échappe de la route sur la droite pour rejoindre directement le village du Collet (compter 50mn pour atteindre le gîte d'étape si l'on n'a pas besoin de ravitaillement, ravitaillement disponible uniquement à Saint-Etienne-en-Dévoluy ou seulement le lendemain à Saint-Disdier...). Notre itinéraire sort aussi du goudron (20mn, 1510m) pour emprunter à G un coupe-lacet sous la forme d'une piste par laquelle on retrouve, de l'autre côté de l'épaule, la RD17.
Belle vue panoramique sur le fond du vallon de la Souloise et le col de Rabou. Encore 250m sur le goudron de la RD17 en descente avant d'incliner sur la D pour emprunter un chemin caillouteux qui démarre juste à la sortie du virage à G de la route. En bas, à l'entrée de Truziaud, on poursuit sur la D juste au niveau du local poubelles. Là encore, descente caillouteuse jusqu'à l'entrée S de Saint-Etienne-en-Dévoluy au lieu-dit "Pont du Pré". On retrouve la RD17 que l'on suit vers le N dans sa traversée du village (1h, 1300m, commerces de bouche et marché le vendredi matin). 50m avant l'église on tourne franchement à G pour emprunter la ruelle en forte descente afin de rejoindre le gîte d'étape Le Liéraver (5mn, 1280m, tel +33 492589187), son accueil attentionné et son excellente 1/2 pension.
Jour 8 : Saint-Etienne-en-Dévoluy - Col de l'Aup - Les Issarts du Four - Défilé de la Souloise - Saint-Disdier-en-Dévoluy
4h30 de marche / 17kms / +700m / -950m.
Diaporama Depuis le gîte d'étape "Le Liéraver", on rejoint la rue principale qui passe en hauteur et on poursuit vers le N pour dépasser l'église du village et trouver les marques jaunes et rouges du GR de Pays Tour du Dévoluy qui balisent l'itinéraire qui conduit au Collet. On s'élève de 150m jusqu'au lieu-dit "Pra Blaï" avant d'incliner sur la G alors que le GR93 et ses marques blanches et rouges arrive de la gauche depuis le col du Noyer. En empruntant la combe La Mayt, on redescend jusqu'à rejoindre rapidement la route goudronnée qui arrive de Saint-Etienne-en-Dévoluy et on la suit sur la D pendant 1km pour atteindre le parking automobile en contrebas du hameau du Collet (1h, 1271m).
On remonte le Chemin du Pommier pour trouver un poteau indicateur et par la suite emprunter successivement les chemins des Martins et de La Chastre. On suit les marques blanches et rouges du GR93. Depuis la route à découvert, on dispose d'une belle vue d'ensemble de la chaîne occidentale des montagnes du massif du Dévoluy, du Roc Garnesier tout à gauche jusqu'à la Grande Tête de l'Obiou à l'autre extrémité. Après avoir dépassé les quelques maisons du hameau de La Chastre, le goudron disparaît et on suit une piste pour rejoindre en légère descente le fond du thalweg du torrent des Queyras (30mn, 1306m, poteau indicateur). On quitte la piste (et aussi le GR93...) qui se poursuit vers Saint-Disdier pour s'engager à main D sur un chemin bucolique tracé en RG du torrent (balisage jaune). A 1360m, on vient suivre sur 300m la piste d'accès à la bergerie des Fontaines avant de retrouver le fil du petit sentier. Peu de temps après cette séparation, il croise le lit du torrent puis se met à grimper sévèrement pour rejoindre une piste stabilisée qui arrive elle aussi de Saint-Disdier (30mn, 1490m). On rejoint le poteau indicateur positionné sur une piste supérieure d'où l'on peut apprécier une belle vue sur la montagne de Faraut et son proéminent pic sommital.
En suivant le tracé herbeux de la piste supérieure, on rejoint la cabane de l'Aup (10mn, 1575m, privée et occupée par le berger). A main gauche, on est écrasé par les pentes redressées de la montagne de Saint-Gicon. Et, à l'arrière, tout au fond de la vallée, trône le Pic de Bure, excroissante orientale de la montagne d'Aurouze. On poursuit en contournant la cabane par la G et on rejoint très vite le col de l'Aup (10mn, 1680m). Ligne de séparation entre les départements des Hautes-Alpes et de l'Isère, c'est un passage venteux enserré au milieu du Gigon à gauche et le Pic Grillon à droite. En s'avançant un peu en Isère, on découvre une falaise septentrionale quasi verticale ainsi qu'en bas dans la vallée le barrage du Sautet. On négocie quelques lacets dans une prairie d'herbes folles puis on part sur la G en traversée dans un coteau assez pentu.
On traverse une petite sapinière pour découvrir la suite du parcours : une traversée en up / down à la base des falaises redressées du versant N du Gigon et, qui plus est, sur un sentier de largeur plus que réduite et toujours tracé à flanc de coteau herbeux en forte déclivité... Et ce n'est pas fini ! On doit aussi traverser successivement les deux couloirs d'avalanches du torrent de Lucles, quasi verticaux eux aussi. Pour terminer cette partie un tantinet délicate (mais balisée en jaune et annotée sur IGN avec des petits points rouges qui mentionnent une difficulté...), on remonte traverser une épaule herbeuse au pied d'élégantes aiguilles de calcaire, les Aiguillettes (20mn, 1595m). Un bonheur n'arrivant jamais seul, on a le plaisir de revoir en toute majesté le seigneur des lieux, l'Obiou.
On poursuit le contournement du massif de la montagne de Saint-Gicon de manière beaucoup plus apaisée avec une traversée débonnaire du couloir de la Draye de Tardivière puis on descend au cœur d'une belle sapinière, une descente présentant une pente plutôt sévère mais agréable toutefois puisque l'on marche sur un tapis d'épines... On en termine avec cette incroyable descente au lieu-dit "Issart du Four" (25mn, 1255m) où aurait dû se trouver un abri en bois. Il n'en reste que des cendres, et le poteau indicateur de même..., suite à un violent orage au tout début du mois de septembre 2022 (poteau indicateur de nouveau opérationnel en 2024). On suit la piste sur la G au SW pendant 400m puis le tracé sur la carte IGN n'est plus le bon puisqu'un nouvel itinéraire a été créé à partir d'un cairn placé à une fourche de pistes indiquant qu'il faut à présent descendre sur la D suivre un balisage jaune tout neuf et atteindre la route goudronnée qui arrive du village de Monestier d'Ambel (40mn, 910m). On la suit sur la G pour franchir la rivière La Souloise avant de traverser le parking des Gillardes puis passer au pied de la falaise des Voûtes et venir se connecter à la RD937 (au croisement des routes, présence d'un abri en cas de pluie, de panneaux d'information et de tables de pique-nique). A G sur cet axe de circulation pas mal emprunté par les véhicules automobiles.
On franchit La Souloise sur le pont de la Beaume (15mn, 930m) puis on remonte les gorges tout en jetant un coup d’œil à mi-hauteur dans les falaises de la RG afin de débusquer la saignée du vieux canal d'irrigation de Pellafol creusé à même la roche (une somme colossale de travail pour irriguer les champs en contrebas sur le plateau et qui n'a été utilisé que quelques années seulement à la fin du XIXème siècle...). Après un peu plus de 2kms, on arrive à l'entrée de Saint-Disdier (30mn, 1030m) où l'on quitte la RD937 pour descendre sur la G par la Rue de la Scierie rejoindre le pont sur La Souloise et trouver en face, en RD, le gîte d'étape du village (qui fait bar aussi, tel : +33 660698085). En option au circuit : depuis le gîte d'étape un escalier suivi d'un chemin permet de monter à pieds jusqu'à la Mère Église (Diaporama), une église du XIème siècle perchée au-dessus du bourg de Saint-Disdier avec une tombe remarquable dans le cimetière, celle de René Desmaison, ce grand alpiniste du XXème siècle (compter pour cette option 30mn A/R +100m / -100m).
Jour 9 : Saint-Disdier-en-Dévoluy - Bivouac dans le Vallon de Charnier
Reste à faire
Jour 10 : Bivouac dans le Vallon de Charnier - A/R Grand-Ferrand - Col de Charnier - Col de la Croix - La Jarjatte
Reste à faire
8 jours de marche / 45h / 140kms / +7500m. / -7500m.
Reste à effectuer : 2 jours de marche / 12h / 26kms / +1800m / -1800m.
Relevés de terrain en juin 2023
Précisions complémentaires en juillet 2024 (Isabelle et Rémi)
Sous-pages :
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