[France] Alpes - Petit tour du Taillefer
Le circuit décrit ci-après a été réalisé alors que les conditions météorologiques étaient loin d'être stabilisées et nécessitaient de composer avec les nombreux épisodes de pluie et les violents orages. Ceci dit, en 5 jours, nous n'avons eu à endurer la cape de pluie que 30mn. Un miracle quand on considère la somme de flotte qui a pu tomber sur l'Oisans pendant cette semaine ! En tout cas, le projet de Grand tour du Taillefer (voir jour par jour prévisionnel dans la sous-rubrique Préparatifs) s'est transformé par la force des choses en Petit tour du Taillefer... et pas seulement du fait de la météo car j'ai dû écourter le périple à cause d'une déchirure musculaire au niveau d'un mollet. Bon ! Ce coup du sort donnera l'opportunité de revenir dans cette région magnifique pour y fouler à nouveau les incroyables sentiers qui l'irriguent et retrouver aux étapes les personnes qui nous ont accueillies dans les gîtes, les refuges ou les hôtels, des personnes de grande humanité. C'est trop peu de dire que l'on a pris grand plaisir à rester en leur compagnie l'espace-temps d'une soirée...
Pour en revenir au contenu des étapes, il n'y a pas eu de traversée du Taillefer (montée par Brouffier et descente sur le Plateau des Lacs) car, là, le créneau météo était trop ténu ; il n'y a pas eu non plus d'ascension du Coiro et du Tabor, deux sommets qui étaient prévus en toute fin de ce mini-trek, conséquence de la météo et aussi de la déchirure musculaire... Par contre, on a beaucoup apprécié la boucle "hors des sentiers battus" qui nous a fait connaître le vallon des Sources (j'en rêvais depuis juste 45 ans !) et, depuis que les glaciers ont disparu tout autour du Rochail, la descente dans la vallée de la Malsanne avec la traversée du col du Rochail suivie de la visite au lac du Vallon. Certes, cette portion de 3 jours est optionnelle puisque le départ et l'arrivée se font au col d'Ornon, mais dans ce cas-là, si on enlève les 3 jours de ce "détour", le Petit tour du Taillefer serait vraiment petit, petit, tout petit...
N’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage et bien d’autres choses encore.
Téléchargez la carte du circuit au format PDF : Carte Petit Tour du Taillefer
LE TREK JOUR PAR JOUR
Jour 1 : Le Poursollet - Lac Fourchu - Refuge du Taillefer
2h20 / +500m / -500m.
Diaporama Au départ du parking du hameau du Poursollet (1630m, pas de fontaine sur place), on suit les marques blanches et rouges du GR50. Pour garantir un peu de tranquillité aux habitants, celui-ci évite de traverser le village (il y a un bar quand même...!) en le contournant par l'E. On se retrouve au pied d'un poteau indicateur qui invite à partir plein E pour remonter la moraine sous le Rocher Cullasson, une excroissance du Petit Taillefer. On s'élève sur un sentier caillouteux. A l'arrière apparaissent les remparts NE du Vercors, de la Grande Moucherolle à la Sure. La pente se fait plus redressée et on atteint le poteau indicateur "Dessous les Sagnes" (1h, 2008m). Le GR50 tourne sur la D face à la paroi du Petit Taillefer puis reprend un peu plus haut la direction E alors que l'on va poser le pied sur un plateau herbeux colonisé par un pozzi (5mn, 2070m). L'entrée du Plateau des Lacs n'est plus très loin alors que l'on commence à découvrir la chaîne de Belledonne. Toujours sur le GR50, on poursuit légèrement à D pour découvrir le lac Fourchu. C'est ici d'ailleurs que l'on trouvera sur la droite le départ confidentiel du sentier d'accès à la combe du Taillefer, sentier que l'on empruntera en A/R si d'aventure on souhaitait se mesurer à l'ascension sommet (compter de ce point 4h30 / +800m / -800m à ajouter au cumul horaire de la journée sur sentier bien tracé mais raide pentu, la nécessité de traverser quelques névés et à ne faire que par météo stabilisée...).
On laisse momentanément le GR50 pour s'engager sur une sente qui vient se rapprocher de la pointe du lac et propose une belle vision de l'étendue d'eau ceinte de prairies bien vertes avec à l'arrière-plan la "bosse" du Grand Galbert (le sommet, c'est pour demain matin...). Et en balayant l'horizon de l'W vers le N, on peut apprécier la hauteur des remparts du Vercors puis traverser la dépression dans laquelle est construite la ville de Grenoble puis à nouveau des montagnes avec les premiers pics de la Chartreuse bien vite occultés par ceux, plus proches, du massif de Belledonne au niveau de Chamrousse. Sans descendre jusqu'au lac Fourchu, on incline légèrement à D pour retrouver le GR50 et constater de visu que le Plateau des Lacs n'est pas qu'un argumentaire touristique... C'est qu'il y en a des dizaines ! En poursuivant notre chemin vers l'E, on rejoint les lacs Noir et de l'Agneau puis on dépasse celui de la Vache (ou Vèche).
Nous voici arrivés au niveau du rebord oriental du Plateau des Lacs (45mn, 2010m, poteau indicateur "La Jasse", noter en contrebas la présence d'une bergerie non gardée ouverte à l'année que l'on rejoint en continuant sur le sentier d'Ornon par la Basse Montagne). Pour rejoindre le refuge du Taillefer, étape de ce jour, on doit remonter jusqu'au Pas de l'Envious (10mn, 2072m) duquel on dispose d'une vue imprenable sur les Aiguilles d'Arves, le massif de la Meije, l'Aiguille du Plat de la Selle, la Barre des Ecrins, le Pic Coolidge, l'Ailefroide, la Tête des Fétoules, la Pointe du Vallon des Etages et la Tête de Lauranoure. Plus à droite, trônant entre les vallées du Vénéon et de la Lignarre, se trouve le massif du Rochail objet de notre visite dans les jours qui suivent. A l'arrière, on domine également le Plateau des Lacs surplombé par le massif du Taillefer dont on peut voir les trois sommets, de gauche à droite, la Pyramide, le Grand et le Petit Taillefer. Au col, on poursuit sur le GR50 pour rejoindre en up / down le poteau indicateur "Refuge du Taillefer" érigé en contrebas du refuge proprement dit (je le précise car en cas de brouillard on pourrait le chercher un moment...). On escalade les quelques mètres de la butte herbeuse pour arriver à la plateforme sur laquelle sont érigés les bâtiments du refuge dont une yourte mongolienne pur jus (20mn, 2066m, eau de source, accueil attentionné de la part de la gardienne Clémence, tph +33 613818187).
En fin d'après-midi, il est conseillé de gravir la cinquantaine de mètres qui nous séparent de la table d'orientation érigée sur la base de la crête de la Séa pour disposer d'une large vue sur l'Oisans, qui plus est commentée... Nuit en dortoir au refuge.
Jour 2 : Refuge du Taillefer - A/R Grand Galbert - Col d'Ornon
2h40 / +500m / -500m pour A/R Grand Galbert et 3h / +380m / -1075m pour le col d'Ornon.
Diaporama Après un réveil matinal pour pouvoir déguster en contre-jour les exceptionnels panoramas sur le massif de l'Oisans, on se met en route pour l'ascension du Grand Galbert, le sommet qui fait le pendant à celui du Taillefer. Au départ du refuge situé à 2066m, on suit le petit chemin qui passe à proximité des toilettes et permet au-delà de rejoindre en quasi courbe de niveau le fond du thalweg du ruisseau de l'Echaillon. Bien qu'au moment où l'on rejoint le ruisseau le sentier semble passer RD, il est indispensable de rester en RG en suivant des traces de troupeaux qui s'élèvent progressivement à flanc pour prendre un peu de hauteur par rapport au ruisseau. Quelques cairns balisent cet itinéraire et l'on rejoint bien vite vers 2200m un petit plateau lacustre composé de banquettes successives, le "Clos de Chambre".
En se retournant, on peut profiter d'une vue imprenable sur le massif du Taillefer composé de ses trois sommets : Pyramide, Grand et Petit Taillefer. Plus loin vers l'WSW apparaissent les pics embématiques de l'E du Vercors avec le Grand-Veymont et la Grande Moucherolle, cette dernière flanquée à sa base de ses deux satellites : les Deux-Soeurs, Agathe et Sophie. Vers 2260m, on incline légèrement à D dans le but de rejoindre le collet qui relie la crête de la Séa et les pentres terminales du Grand Galbert. Une fois au collet (50mn, 2360m), l'horizon s'élargit pour proposer vers le S une vision des montagnes détritiques du Dévoluy et vers le SE des pics du massif des Ecrins. A la liste des montagnes égrenée hier, on peut y ajouter la Roche de la Muzelle qui présente au regard sa belle "crête de coq", visible à présent que l'on s'est un peu élevé en altitude.
Du collet, on poursuit plein N pour effacer un mamelon derrière lequel se cache le lac de l'Infernet (25mn, 2450m). Côté Ecrins, on voit se pointer à la droite de la Roche de la Muzelle le sommet de l'Olan. Depuis le lac, il ne reste plus qu'à remonter en larges lacets (quelques traces de sentier...) la pente mi-caillouteuse mi-herbeuse pour rejoindre le collet qui se situe sur l'arête sommitale qui relie les sommets du Grand Galbert et du Pic de la Gravelle. Après avoir posé le sac au niveau du collet, on effectue la centaine de mètres de marche qui reste vers la D pour nous permettre de fouler le sommet convoité (15mn, 2565m) et y déguster une vue à 360° avec comme nouveaux arrivants la chaîne de Belledonne en totalité, les Grandes Rousses et les Aiguilles d'Arves. Dans un second plan, et souvent dans la brume, on peut distinguer au NNE le Mont-Blanc, la Dent du Géant, les arêtes de Rochefort et les Grandes Jorasses. Descente par le même "chemin" sur le lac de l'Infernet avant de poursuivre plein S sur le large fil de la crête de la Séa en suivant une série de cairns monumentaux positionnés le sommet de chaque bosse. Vers la fin et alors que l'on commence à descendre vers la gauche, il convient de trouver sur la D de la crête le passage dans lequel s'initialise le sentier de descente un tantinet caillouteux qui va nous permettre de rejoindre le refuge en passant à proximité de la source (1h, 2066m).
Suite de la journée : Du refuge, on rejoint le GR50 qui passe en contrebas de la plateforme, itinéraire balisé en rouge et blanc. On l'emprunte vers la G pendant 700m jusqu'au croisement de sentiers de la bergerie du Carrelet. En 2021, le GR50 change de support et tourne sur la D (auparavant il poursuivait tout droit son chemin vers Ornon, les supports IGN ne sont pas encore à jour ni le balisage de terrain à l'exception de poteaux signalétiques mis en place aux endroits "stratégiques"...). Le sentier n'est pas encore très bien viabilisé (quelques passages étroits, des traversées de cascades pas vraiment aménagées et quelques pentes boueuses...). Il traverse des prairies d'herbes folles avant de se terminer à l'orée d'une sapinière où l'on retrouve le sentier qui descend directement du Plateau des Lacs passant par la bergerie de la Jasse (20mn, 1680m). A G en suivant toujours le nouveau tracé du GR50 sur 200m jusqu'à la clairière de "La Basse Montagne" (5mn, 1660m, poteau indicateur). Le GR50 se poursuit tout droit vers Ornon alors que l'on va incliner sur la D en direction de "La Poyat" pour traverser de suite le Rif Garcin. On prend pied sur une piste forestière désaffectée à la descente tranquille. On la quitte à 1590m dans le 3ème lacet pour poursuivre tout droit sur un large chemin herbeux. Au poteau indicateur "Le Chave" (30mn, 1440m), on poursuit tout droit pour une descente plutôt abrupte au sein d'une belle hêtraie. On atteint le poteau indicateur "Le Guillard" (20mn, 1236m) situé dans la partie haute du hameau. En face, on désescalade une ruelle qui sinue entre les maisons et on rejoint la route d'accès au hameau qui arrive d'Ornon, la RD210b. La suite de l'itinéraire suit le goudron sur la D puis emprunte un passage coupe-lacet avant de pénétrer dans une nouvelle hêtraie rejoindre la "Combe du Guillard".
Juste après avoir traversé le ruisseau, un poteau indicateur (15mn, 1205m) invite à emprunter à main D le nouveau tracé de la liaison pédestre vers Le Rivier. Celle-ci va rester à hauteur dans la forêt en proposant un parcours un peu chaotique en up / down sur un support pas encore tout à fait viabilisé. Pour ne pas s'égarer lors des croisements de chemins, il est conseillé de bien suivre les balises jaunes récemment positionnées aux endroits "stratégiques"... Après la forêt, on sort à découvert pour traverser quelques prairies et rallier le village du Rivier juste après avoir franchi la Lignarre (40mn, 1150m, fontaine). On remonte la rue principale du village et, plutôt que d'incliner à gauche pour rejoindre la RD526 qui passe au-dessus, le balisage propose de poursuivre tout droit en RD de la Lignarre sur un chemin qui présente très vite une pente bien affirmée, heureusement sur une courte distance...
On suit le goudron de la RD526 vers la D sur une centaine de mètres avant de trouver dans le lacet qui suit la poursuite de l'itinéraire pédestre. Le large chemin suit en montée très progressive la RD de la Lignarre avant de retrouver la RD526 un peu plus haut. 50m de goudron permettent d'atteindre le "Plan du Col", la station de sports d'hiver du col d'Ornon (30mn, 1325m). Le sentier se poursuit en parallèle mais à distance de la route pour rejoindre le col proprement dit et le gîte Le Chamois (20mn, 1371m, tel +33 476804061).
Jour 3 : Col d'Ornon - Col de Corbière - Villard-Reymond
3h30 / +700m / -450m.
Diaporama Petite journée au programme avec cette traversée d'un col de moyenne altitude pour passer de la vallée de la Lignarre à celle de Villard-Reymond. Du col d'Ornon à 1371m, on reprend en sens inverse le sentier d'arrivée d'hier jusqu'au "Plan du Col" (10mn, 1325m). Sur la grande place de parking, on suit la route goudronnée qui monte à D pendant 300m avant de trouver à main D le départ d'un large chemin herbeux qui s'enfonce sous les frondaisons (5mn, 1355m). La montée est régulière jusqu'à atteindre le carrefour du "Bois du Clot" (20mn, 1475m, poteau indicateur). On continue tout droit en montée jusqu'à rencontrer un poteau aux indications équivoques. On l'oublie pour rester sur la piste 150m supplémentaires et se présenter, au creux d'un large virage à droite, devant les câbles du téléski de Bois Barlet. Ici, on tourne franchement à D pour monter en forêt puis sortir à découvert et croiser plusieurs fois la piste noire de ski, fierté de la station puisque la plus pentue du coin avec ces portions à 60%... Au poteau indicateur érigé à 1600m d'altitude en contrebas d'une bergerie (et ses quelques chiens de garde vindicatifs...), on s'engage sur la piste de G pour aller passer une dernière fois sous les câbles du téléski (et s'apercevoir au passage qu'on aurait pu éviter le détour par la bergerie et ses chiens en suivant le tracé, certes un peu plus pentu, du téléski, mais tellement plus rassurant...). On évolue à présent sur un sentier-balcon quasi étale qui contourne à hauteur la combe du ruisseau de Courbarey, d'abord en forêt puis à découvert. On doit traverser une cascade pour atteindre une cabane (1h, 1765m, abri possible et ruisseau à proximité). On remonte un alpage jusqu'à un large lacet dessiné au lieu-dit "Le Champ du Puy". Après, le sentier passe sous les contreforts du sommet du coin, la Tête de Louis XVI, et termine dans le lit du ruisseau en pente un peu plus soutenue. On traverse une prairie au bout de laquelle se trouve le col de Corbière (35mn, 1926m).
Si la météo est au beau fixe, il convient de faire le parcours de crête qui conduit à main G au sommet de la Tête de Louis XVI (20mn, 1982m) pour une vue d'ensemble de la confluence des vallées de la Lignarre et du Riou Blanc avec le village étape de Villard-Reymond posé sur un alpage verdoyant au pied de la butte du Prégentil. Retour au col de Corbière par le même chemin. Direction SE puis S, le chemin se poursuit côté du vallon du Grand Renaud en descendant à flanc sur de larges lacets bien tracés une belle prairie d'herbes folles. Tout en bas, on traverse à gué le torrent qui dévale en cascade d'un impressionnant thalweg schisteux (25mn, 1695m). Puis c'est une toute petite remontée pour franchir une épaule en contrebas d'une bergerie avant de basculer en descente vers les deux thalwegs creusés par le ruisseau du Velzut (15mn, 1640m). Au-delà, le chemin reste en courbe de niveau pour traverser plusieurs couloirs d'avalanches. Le sentier se transforme en piste agricole pour franchir la combe Coudaye peu de temps avant de retrouver le goudron de la RD210 au coeur d'un lacet. On suit tout droit en montée la route d'accès au village. On traverse le parking automobile situé à l'entrée. Le gîte "L'Eau Blanche" se trouve à moins de 250m de là (25mn,1630m). Accueil hautement sympathique.
Jour 4 : Villard-Reymond - Villard-Notre-Dame - Refuge des Sources
4h45 / +1050m / -220m.
Diaporama Du centre du village à 1630m d'altitude, on passe au pied de l'église pour rejoindre 50m plus loin une placette. On y suit la direction du col du Solude dans lequel on débouche rapidement (5mn, 1680m). Belle vue sur la chaîne de Belledonne, la vallée de l'Eau d'Olle, les Grandes Rousses et les Aiguilles d'Arve. Pour rejoindre le village de Villard-Notre-Dame, point de passage avant de s'attaquer à la remontée du vallon des Sources, on peut emprunter (au moins...) deux itinéraires :
1) la piste automobile très spectaculaire qui est tracée entre les deux villages avec de belles vues plongeantes sur la vallée de la Romanche 1000m plus bas.
2) le chemin tracé en forêt et qui franchit la crête de "La Cruc" avant de poursuivre en forêt et croiser l'itinéraire n°1 à la Croix du Sapey.
On choisit la proposition 2 qui commence par une montée en zigzags serrés dans la sapinière. Le sentier aboutit au lieu-dit "Les Maisons du Loup" (25mn, 1790m, poteau indicateur). A G sur le sentier-balcon en direction de la "Croix du Sapey". On évolue en up / down sur un sentier assez étroit taillé à flanc d'une sévère pente heureusement colonisée par une sapinière plutôt dense. Les quelques moments où l'on sort à découvert se produisent à l'occasion de la traversée de couloirs d'avalanches raides pentus dans lesquels coule un peu d'eau. Par une descente progressive, on vient croiser la piste automobile (30mn, 1645m, poteau indicateur "Croix du Sapey"). On poursuit en face dans une prairie où l'on vient passer au pied de la croix avant de poursuivre en descente progressive sur un large sentier boueux emprunté par les troupeaux de bovins jusqu'à atteindre les maisons hautes du village de Villard-Notre-Dame. Descente à main G pour rejoindre la place centrale du village devant la mairie (20mn, 1540m, fontaine, bar-restaurant).
De la place du village, on suit la ruelle qui descend au S rejoindre le lacet inférieur de la RD219, la route d'accès au village. On passe devant le bar et on suit le goudron vers la D jusqu'à rejoindre le lacet suivant au milieu duquel on trouve le départ du sentier. Très vite, on franchit le ruisseau du Villard sur une passerelle avant de remonter en RD pour rejoindre une prairie à découvert. On poursuit tout droit pour s'engager sur un sentier-balcon qui évolue à belle hauteur de la gorge dans laquelle descend le ruisseau du Vallon. Un peu d'attention pour passer au pied des falaises du Péron (même si le sentier est large, il n'en reste pas moins que des cailloux pourraient dégringoler sur les pentes redressées...) Quelques mètres plus loin, voici le sentier arrivant de Bourg d'Oisans qui vient se connecter au nôtre (25mn, 1450m, poteau indicateur "Sous le Péron"). On poursuit tout droit et pour peu de temps encore en courbe de niveau pour s'approcher du torrent du Vallon. D'un coup, le sentier oblique sur la D et commence à s'élever en RG de la vallée. Il est correctement tracé et malgré la pente relevée on s'élève sans trop de difficulté. Pas de marques de peinture pour baliser l'itinéraire mais juste des cairns. Ceux-ci sont placés intelligemment et indiquent le meilleur passage. S'y référer pour ne pas se retrouver sur d'anciennes traces ne menant nulle part... Après avoir surmonté la première partie boisée, nous voici maintenant vers 1610m sortant à découvert pour traverser à flanc des pentes d'éboulis à la base des remparts de "Côte Dure". On s'est rapproché du lit de la rivière mais on continue quand même d'évoluer à mi-hauteur. En regardant vers le fond du vallon, on peut apprécier l'imposante masse rocheuse que présente la moraine glaciaire qui barre l'accès au plateau sommital du vallon des Sources. Les crêtes des Rochers de Rochail et de Montvoisin dominent de belle façon le cirque avec au centre le sommet du Rochail et ses 3022m. On efface le ressaut d'une belle cascade (1h10, 1780m) avant de croiser vers 1820m une source. Au-delà, la pente se fait (momentanément...) moins sévère alors que l'on traverse une prairie fleurie à l'excès.
En se retournant (histoire de reprendre un peu de son souffle...), on peut prendre conscience du chemin parcouru (on distingue le village de Villard-Notre-Dame posé sur un petit plateau à gauche en contrebas). De l'autre côté de la large vallée de la Romanche, c'est bien l'Alpe d'Huez qui étale sa laideur au pied du massif des Grandes Rousses dont les pentes septentrionales sont aujourd'hui quasiment dénuées de glaciers. Le répit aura été de courte durée : ce sont bien 250m de dénivelée "dré dans l'pentu" qui se présentent pour rejoindre la base de la paroi détritique des Rochers du Renaud aux alentours de 2180m. La suite sera plus tranquille avec une traversée sur la G qui permettra de rejoindre le vallon minéral qui descend du Rochail. Au creux du vallon, on y traverse le torrent (1h35, 2220m) pour poursuivre en montée maîtrisée sur le sentier d'accès à la cabane du refuge des Sources (15mn, 2268m, très propre, non gardé, 6 couchages, réservation CB 5€/pers obligatoire sur le site de l'association Les Fareillets du Rochail, eau dans le 2ème vallon 250m à l'ESE de la cabane).
Jour 5 : Refuge des Sources - Col du Rochail - Lac du Vallon - Col d'Ornon
5h30 / +650m / -1550m.
Diaporama On suit la ligne de cairns qui monte sur la dalle de granit qui se trouve derrière le refuge. On franchit un collet à 2290m duquel on poursuit vers le N pour rejoindre en quasi courbe de niveau la RD de la vallée minérale issue du Rochail. Les cairns ont disparu mais la direction est évidente au SSE pour traverser en biais la langue d'éboulis et rejoindre la RG au pied du béquet rocheux qui termine au S la crête du Grand Clot. A l'occasion, en se retournant, on dispose d'une belle vue de Belledonne aux Aiguilles d'Arves en passant par l'Alpe d'Huez et les Grandes Rousses avec à l'arrière-plan le massif du Mont-Blanc. A 2420m, on pénètre dans un large couloir au sein duquel on retrouve une trace de sentier et des cairns. Le sentier traverse un petit ruisseau et rejoint par la RG du couloir un collet qui donne accès au plateau lacustre qui occupe un vallon parallèle au précédent mais plus en altitude (45mn, 2520m).
On poursuit sur le plat en restant à G du plateau jusqu'à atteindre la base du large couloir qui s'ouvre à main G et dont la remontée va permettre d'atteindre le col du Rochail, le passage qui permet de franchir la crête des Rochers de Terre Rouge. Des névés pentus et glacés le matin incitent à sortir au plus tôt de la partie centrale et à prendre pied sur la RD (donc à gauche...) du couloir où l'on retrouve des traces de sentier qui louvoient au mieux pour s'élever dans la pente de banquette détritique en banquette détritique. Bien que cela ne semblait pas d'en bas si évident, la pente est affirmée et la partie supérieure juste sous le col nécessite de faire un large détour sur la G pour ne pas galérer dans les éboulis sableux directement sous le col.
On prend pied sur la crête des Rochers de Terre Rouge où l'on franchit le col du Rochail (50mn, 2756m). Belle vue complémentaire sur le massif du Mont-Blanc jusqu'aux Grandes Jorasses à présent. Un nota important : on vient de pénétrer, sans le savoir..., dans le Parc national des Ecrins et ses règlementations strictes pour protéger la biodiversité (entre autres pas d'animaux de compagnie même tenus en laisse !).
Possibilité de se mesurer à l'ascension du sommet du Rochail en suivant les pentes détritiques vers l'E. D'un parcours aisé dans la première partie, il faudra composer pour la partie terminale avec un parcours sur une arête effilée mal commode à suivre avec un peu de gaz de part et d'autre (compter 2h A/R +300m / -300m).
La descente côté Malsanne se déroule sur un bon sentier bien marqué : il débute par de larges lacets dans les pentes de petit éboulis puis s'en vient trouver à leur pied des banquettes d'herbe. On ne voit toujours pas le lac du Vallon bien que la présence d'une cuvette à main gauche incite à penser qu'il existe bel et bien... On s'attaque à la désescalade d'un rognon morainique un peu paumatoire où il est conseillé de bien suivre la ligne de cairns. Enfin, les eaux bleues indigo du lac du Vallon se découvrent alors que l'on rejoint la pointe NW du lac au niveau de son exutoire (20mn, 2490m). Le cirque composé des montagnes qui ceignent la cuvette du lac est minéral en diable avec de gauche à droite le Rochail, les pointes de Malhaubert et de Confolens complétées du Neyrard.
Il n'y a pas nécessité de traverser le torrent car le sentier de descente démarre sur les dalles de granit de la RD. Balisé de marques de peinture jaunes, il commence par de beaux lacets bien larges dessinés dans des pentes herbeuses. Alors que l'on vient côtoyer une belle cascade, la descente se poursuit assez tranquillement jusqu'à la prairie du Pré de la Vache (50mn, 1997m, eau à la fontaine, cabane, certes ouverte, mais qui sert surtout de site de remisage au berger du coin et, qui plus est, laissée dans un tel état de salubrité qu'on souhaite n'y point entrer, honteux !). Le paysage s'ouvre maintenant au sommet des Clottous qui propose un itinéraire "hors des sentiers battus" pour descendre jusqu'au Périer (une prochaine fois, qui sait ?).
Dos à la cabane, on poursuit la descente sur un bon sentier mais... pas pour longtemps ! La désescalade de deux rognons glaciaires va rendre le tracé pas mal chaotique jusqu'à devenir déségréable... L'entretien est a minima et si quelques emplacements ont été dotés de "pansements", il en reste de nombreux autres qui aimeraient (et le randonneur aussi...) qu'ils soient traités... Cette portion de la descente n'est pas vraiment conseillée à l'approche imminente de l'orage ou sous la pluie ! A 1640m, on vient traverser le torrent de la Chave et on retrouve au-delà un excellent sentier. On traverse une prairie fleurie pour arriver jusqu'à la piste qui arrive de la vallée de la Malsanne depuis le hameau des Bosses (50mn, 1550m). On emprunte la piste sur la D en légère montée pour passer devant la cabane des Charmettes (5mn,, 1555m, état intérieur encore plus déplorable que la précédente...) et poursuivre la montée jusqu'à la fontaine du Gros Fayard (15mn, 1610m, eau). On laisse à main droite la piste qui dessert la cabane de la Montagne pour poursuivre tout droit sur un sentier-balcon bucolique à souhait, certes étroit mais bien ombragé sous les frondaisons. Ca fait du bien de poser les pieds sur un tapis d'aiguilles des mélèzes après ce que l'on a enduré juste avant...
Alors que le sentier du Moulin vient rejoindre notre sentier, celui-ci change du tout au tout en présentant une série de zigzags serrés en descente sur une épaule détritique en encorbellement au-dessus de la gorge bien creusée de la Malsanne. Plus bas, au poteau indicateur "Les Files" (30mn, 1375m), on poursuit tout droit en légère descente pour contourner une prairie en restant sous les frondaisons (suivre le balisage mis en place, ne pas se fier à la carte IGN...). En bas, après avoir traversé le ruisseau de la Pras (15mn, 1290m), on suit la direction du col d'Ornon proposée sur le poteau. On remonte les dernières pentes jusqu'à traverser à gué le "ruisseau" du Merdaret (il n'y a plus de passerelle depuis belle lurette car ce cours d'eau a de fortes tendances après chaque orage de charrier des tonnes de rochers qui emportent tout sur leur passage, un système d'alerte a d'ailleurs été positionné sur la route voisine ; côté randonneur, il faut s'en méfier lorsqu'il pleut un peu fort !). Au-delà, le sentier incline à G pour rejoindre la RD526 une centaine de mètres en aval du col d'Ornon. On suit la route goudronnée pour rejoindre le gîte Le Chamois (20mn, 1371m, positionnement erronné sur Google Maps, tel +33 476804061).
Jour 6 : Col d'Ornon - Plancol - La Morte (Alpe du Grand-Serre)
4 à 5h / +650m / -650m.
[Pas réalisé cause météo] Départ du sentier vers Plancol une centaine de mètres au S du col d'Ornon. On s'élève en zigzags serrés dans la forêt jusqu'à atteindre 1800m d'altitude. Puis c'est une traversée vers la G en pente maîtrisée au milieu des barres rocheuses veinées de couloirs d'avalanches. Par une dernière montée un peu plus soutenue, on traverse Plancol (2h estimé, 1872m). Puis c'est la descente vers l'W pour rejoindre le vallon dans lequel s'écoule de ruisseau de Vaunoire. Juste avant d'arriver au parking automobile de la Maison Rourvis, on traverse le ruisseau pour poursuivre en RG jusqu'au "Pont des Mortes" (1h15 estimé, 1130m). On poursuit sur Moulin-Vieux puis on retrouve le GR50 qui arrive de Lavaldens après avoir emprunté sur une centaine de mètres la RD114 (10mn estimé, 1200m). On suit les marques blanches et rouges vers le N. On les quitte vers 1350m pour rejoindre la RD114 et pénétrer dans la commune de La Morte. L'hôtel "Les Gentianes" se trouve sur la gauche à proximité du télésiège de la Blache (45mn estimé, 1370m, tel +33 456854807).
Jour 7 : La Morte (Alpe du Grand-Serre) - Le Poursollet
2h30 / +400m / -300m.
[Pas réalisé cause météo] A la sortie N du village de la Morte à 1370m d'altitude, on suit les marques blanches et rouges du GR50 qui montent en forêt sous les flancs du Taillefer. D'abord orienté à l'E il incline au N à proximité du lac de Prévouvey pour rejoindre le lac Claret après avoir emprunté très brièvement la route d'accès au hameau du Poursollet. Puis, retrouvant la route, il longe la rive N du lac Punay alors qu'on l'abandonne juste après pour nous diriger vers le parking automobile en suivant la route.
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