Sur place
En 2023, les compagnies du Golfe se taillent la part belle sur les vols de Paris à Kathmandu présentant des tarifs inférieurs à 1000 Euros (escale dans un des Emirats). Par contre, suite au Covid, elles se rattrapent sur les tarifs avec une augmentation de plus de 25% de ce qui était pratiqué il y a moins de 10 ans. Par ordre de préférence Etihad, Qatar Airways, Oman Air, toutes les trois disposant d'un service à bord d'excellente facture. Mais faites bien attention à la longueur des correspondances en transit parfois exagérément longues... Thaï Airways ou Singapore Airlines sont un peu plus chères et font escale à Bangkok ou Singapour. La meilleure solution est réellement Air India qui propose une liaison nocturne quotidienne entre Paris à Delhi (départ à 20h30 de Roissy, arrivée à Delhi vers 8h30 heure locale) avec le saut de puce vers Kathmandu en début d'après-midi. Sympa non ? Les compagnies Biman et Pakistan Airlines ne sévissent plus depuis l’Europe et c’est tant mieux... Sur place, à l'arrivée au Tribhuvan International Airport, vous pourrez prendre votre visa 90 jours pour 120€, vous récupérerez vos bagages et vous vous dirigerez vers le comptoir des taxis auquel vous achèterez un bon de transport d'une valeur de Rs1000 valable pour un trajet entre l'aéroport et n'importe quel hôtel de la ville.
Sur place, de Kathmandu à Nepalgunj : plusieurs compagnies privées d’aviation officient sur la liaison mais le tarif est règlementé (US$170 l’aller simple). Après si on en a l’occasion (je veux dire par là qu’il y a des avions de Summit air (ex Goma air), vous faites le « saut de puce » entre Nepalgunj et Gamgadhi (aérodrome de Talcha) dans un avion 20 places pour un prix de 200 à US$300 avec seulement 15kg de bagage par personne, le poids supplémentaire étant taxé à Rs200 le kg. Le retour de trek s’effectue de Juphal à Kathmandu via Nepalgunj. Autre possibilité pas vraiment beaucoup plus onéreuse (mais assurément plus rapide), le voyage en hélicoptère depuis Kathmandu ou Pokhara si vous êtes 5 personnes et 15kgs de bagages par personne.
Logement et nourriture
Dans la vallée de Kathmandu :
- La nourriture proposée dans les restaurants est souvent de bonne qualité et saine. La viande doit quand même être bien cuite ; si vous en doutez, allez donc faire un petit tour sur les marchés... La laiterie de Lazimpat au nord de Thamel propose de nombreux produits de qualité et entre autres le curd, dahi en népali, un fromage blanc proche du yaourt mais à la consistance à nulle autre pareille. Il se déguste simplement avec du sucre ou alors recouvert de miel bien liquide. C'est savoureux ! Autre produit laitier au goût incomparable, spécialité de Bhaktapur, la ville voisine : le jujudhau, le meilleur yaourt du Monde ! Certaines boutiques en commercialisent. Ou alors faire le voyage jusqu'à Bhaktapur... N'hésitez pas non plus à aller goûter les repas composés dans de petits restaurants de quartier, mais ceci dit, comme vous allez décliner toute la panoplie de la cuisine népalaise pendant les 25 jours du trek, ne vous empêchez pas de manger de bons plats à des prix très abordables pendant que vous êtes en ville. Sinon pour le petit-déjeuner, goûtez un moment de parfaite quiétude avec une musique jazzy très douce au New Orleans Café, ça vous changera du Tatapoum-Tapoum que l’on subit chaque soir en provenance de la terrasse du Northfield Café… Et puis il y a le restaurant français de Kathmandu Chez Caroline où l’on peut déguster la fine fleur de la cuisine française et entre autres un pavé de bœuf à la sauce roquefort à se damner ! C’est situé dans le quartier de Baber Mahal du côté de Singha Durbar, le quartier des ministères. Il y a pas mal d’expat’ et contrairement à ce que certains en disent, ce n’est pas si cher : essayez de trouver une adresse de restaurant à Paris qui pour moins de 20€ vous concocte un repas de cette qualité avec des produits de haute lignée… C’est carrément impossible ! Alors faîtes-vous au moins plaisir une fois (ou deux…).
- Côté hôtels, il y en a partout, pour tous les goûts et toutes les bourses aussi. Je descends souvent dans le même coin calme du quartier de Thamel que ce soit à l'Hôtel Mandap (et sa terrasse arborée où l'on peut prendre un merveilleux petit déjeuner), au Moonlight Hotel ou à l'Avalon House situés tous deux un peu en retrait du quartier touristique mais depuis quelques temps au Mandala Boutique (un peu plus cher...) dans le quartier animé de Chhetrapati sur le chemin de Swayambunath qui propose des chambres très correctes et un sympathique staff. Ne vous fiez pas aux prix annoncés, étant donnée l'offre pléthorique de chambres d'hôtel sur Kathmandu, il ne faut pas négocier très longtemps pour que les prix baissent de 50%...
- La production d’électricité locale (principalement d’origine hydraulique) ne suffit plus à couvrir les besoins actuels, le complément d’énergie fourni par l’Inde est parfois insuffisant, donc, attendez-vous à subir quelques coupures d’énergie dans les grandes villes). C'est toutefois en nette amélioration depuis le milieu de l’année 2010 sans toutefois revenir totalement à la normale.
En trek :
- La majorité du temps, si vous êtes un groupe de "touristes" conséquent en nombre, le trek s'effectue sous tente. La pension complète est assurée. Les cuisiniers sont rompus à accompagner les groupes de trekkeurs occidentaux et savent parfaitement accommoder les repas aux exigences ou désirs des clients. Avant le trek, discutez avec votre sirdar pour mieux cadrer vos besoins. Si vous ne supportez pas la confiture Mixed Fruits ou le Ketchup vert fluo, dites-le lui avant qu'il ne se les procure. Comme il ne s'approvisionne que dans la capitale, il est encore temps... Pareil pour le thé : les cooks ont tendance, comme partout ailleurs au Népal d’ailleurs, à ne vous proposer que des sachets de miettes de thé (ça fait occidental...) : c'est immonde ! Préférez-leur du thé en vrac (type Best Ilam) que vous trouverez dans les tea-shops de Thamel et demandez juste une bouilloire d’eau chaude. Aucun problème pour en faire de même dans les lodges…
- Dans le cas d'une équipe de taille réduite, le trek s'effectue sous tente avec quelques opportunités de coucher en lodge basique. Peu d’hébergements dans les villages à l’exception de la capitale régionale Dunaï et Juphal autour de l’altiport ainsi que dans la portion contenue dans le district de Mugu. Il est aussi possible, si l'équipe est limitée en nombre jusqu'à 5 ou 6, "touristes" et népalais, quelquefois de dormir chez l'habitant. Il y a quelques opportunités sur ce trek mais... certaines maisons sont réellement très basiques et on se plaît à penser qu'il fait moins froid sous la tente. Le prix d'un couchage dans une chambre (frigo assuré) est aux alentours de Rs200/pers. Le repas est préparé par le propriétaire du lodge. Pour une pension complète (arrêt du midi dans une bhatti, ou, sur les portions "au milieu de nulle part", à partir d'aliments tirés du sac), il faut compter un prix moyen de journée aux alentours de Rs1500/pers. Sur les itinéraires touristiques, les consommations ont vu leur prix flamber depuis quelques années : les sodas se vendent de Rs250 à Rs500 (tout en haut) et la bière en flacon de 60cl de Rs600 à Rs1000. Mais deux produits ont vu leur prix grimper plus que de raison sans qu’on ne sache pourquoi : le thermos d’un litre de thé (l’eau est juste colorée par un pauvre sachet…) vendu à Rs800 tandis que le dal bhat peut culminer à Rs500 l'assiette ! C’est quand même le plat de base des népalais…
Dernier conseil à suivre à quelque endroit où vous vous trouviez : n’oubliez pas vos pastilles purifiantes pour traiter l’eau que vous allez boire (Aquatabs ou Hydroclonazone).
Points d'intérêt
C’est plus un trek à la connotation Nature que Culture. Les espaces de wilderness sont immenses. Plusieurs portions de ce trek sont en autonomie voire en autarcie. Les villages sont peu nombreux mais à chaque fois ce sera l'occasion de rencontres avec les autochtones qui n'ont pas vraiment l'habitude d'accueillir des occidentaux. Alors le service sera à la hauteur : attentionné ! Sur les chemins vous rencontrerez beaucoup de caravanes de yacks ou de mules qui font le commerce entre le Népal et le Tibet (lorsque la Chine veut bien ouvrir les frontières...). Wilderness implique que vous ne pourrez qu'à très peu d'occasions vous ravitailler (il vaut mieux tout transporter depuis Gamgadhi) : parfois du riz, des légumes en été, de la bière, du Coca, du Sprite ou du Fanta, de pâles copies népalaises... Et puis c'est tout ! N'espérez pas traverser à pied sec les rivières : les sandales sont de mise, et plutôt deux fois qu'une.
Cette portion de la GHT (Great Himalaya Trail) est réellement difficile et sujette à une quantité d'aléas (météo, sentiers étroits et pas entretenus sauf par les cueilleurs de yarsagumba et leurs mules, traversée des rivières en mode "Mike Horn" sur des troncs de bouleaux jetés entre les deux rives, etc.). Il faut être très motivé pour s'engager dans ce périple car une fois au milieu de la traversée d'W et E il ne s'agit pas de flancher car il n'y a pas d'autre échappatoire que d'avancer voire de reculer !
Les visites des gonpas dans les villages sont intéressantes car on est bien loin du bouddhisme bling-bling des temples aux couleurs criardes : ici, de petites salles de prière, des peintures murales anciennes, des bâtiments accrochés aux falaises et perdus dans la montagne à des heures de marche du premier village... Pas de lodges, du téléphone mais pas d'internet. On se croirait dans le film "Into the Wild" mais on a rejoint les scènes d'"Himalaya, l'enfance d'un chef"... Ce sera notre quotidien pendant 3 semaines. Et jusqu'au bout : on n'est jamais sûr que les conditions météo seront correctes pour que le vol Juphal - Nepalgunj puisse avoir lieu. Alors, il faudra descendre en bus le long de la Thuli Bheri nadi et là, eu égard aux éboulements de terrain subits, le temps ne compte plus... Un, deux, trois jours pour rejoindre Nepalgunj ? Quand ça va bien, c'est seulement 18 heures... Prévoyez un peu de marge pour votre vol de retour en occident. Ce sera plus sage...
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