[Népal] Le camp de base E du Saipal
Mais quelle découverte que cette région du far-west népalais ! Le peu que j'ai pu en explorer avec ce petit tour du côté oriental du Saipal m'a vraiment convaincu d'y revenir pour y rechercher de nouvelles routes de trek dans ce coin-là ! On est bien loin de l'hyper-tourisme des Annapurna, Everest ou Langtang... Ici, sorti de Simikot (en supposant que l'on ait pu y arriver vu les difficultés d'opérer les rotations aériennes...), le seul bourg du coin qui, grâce à la présence de l'aérodrome, est un peu en contact avec le reste du Népal, si l'on s'éloigne à pieds dans la montagne, on retrouve le Népal d'il y a 40 ou 50 ans en arrière et qui nous plaisait tant par la gentillesse désintéressée de ses habitants les soirées (un peu...) arrosées au cours desquelles l'on partage des "plans sur la comète" pour développer le tourisme dans un endroit qui n'intéressera JAMAIS le touriste lambda... J'en suis tombé "amoureux", et les Népalais qui m'accompagnaient lors de ce périple et qui n'y avaient jamais mis les pieds aussi, de cette région incroyable sous bien des aspects.
Ce circuit-découverte a été réalisé en quasi autonomie en s'adjoignant les services d'un porteur-guide du coin, fin connaisseur des sentiers de la région où il réside, et en s'appuyant sur les maigres ressources locales en termes d'hébergement et de restauration. Ce qui a pour conséquence un timing serré et des journées à grosse dénivelée qui sont l'exact reflet de ce qui a été réalisé. En fin de topo, je proposerai un jour par jour moins tendu mais qui sous-entendra soit une autonomie complète soit une intendance plus étoffée avec portage par mules, équipe cuisine et nourriture pour le trek complet. De 6 jours, on passera à 9, ce qui sera moins stressant pour les trekkers habitués à des temps de marche plus réduits, des dénivelées journalières à seulement 3 chiffres et un confort à l'étape, des conditions qu'ils retrouvent sur les treks auxquels ils sont habitués lorsqu'ils s'inscrivent après des agences.
N’oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d’autres choses encore.
Téléchargez la carte du circuit au format PDF : Carte générale Camp de base E du Saipal & Carte détaillée Camp de base E du Saipal
Et pour la 1ère fois, vous pouvez accéder aux deux billets de blog Episode 1 et Episode 2 que j'ai écrits jour après jour tout au long des 40 jours de trek. Ils illustrent le quotidien de ce voyage d'exception (heurs et malheurs, rencontres, etc) au cours duquel j'ai commence par celui-ci avant de poursuivre dans la foulée par GHT - De Simikot à Gamgadhi et pour en terminer par GHT - La traversée du Haut-Dolpo Nord.
LE TREK JOUR PAR JOUR
Jour 1 : Kathmandu - Nepalgunj
1h d'avion.
Depuis l'aéroport domestique de Kathmandu, plusieurs rotations aériennes (Bouddha air, Sita air, Yeti airlines,...) pour rejoindre Nepalgunj, une grosse bourgade située au SW du pays dans le Teraï à la frontière indo-népalaise. Nuit dans l'Himali lodge très basique côté couchage et restauration mais prix imbattable rapport à l'emplacement : il se trouve à 50m à droite après avoir franchi la grille de l'aéroport (très pratique pour un départ aux aurores...!). Autres possibilités d'hébergement plus haut de gamme à 10mn de là en tuk-tuk (compter un voyage à Rs100/pers). Ils sont situés sur la grande route qui traverse le Teraï en direction du S (Siddhartha hotel ou Starlight hotel, compter 50 euros/jour en 1/2P).
Jour 2 : Nepalgunj - Simikot
1h d'avion.
Attention ! Prévoir un peu large en terme d'acheminement. La mousson est encore bien présente jusqu'à la mi-septembre et les rotations aériennes sont fréquemment annulées : même s'il fait beau à Nepalgunj, rien n'assure que c'est la même chose au N à Simikot, et inversement... Pour info, en août 2023, je suis resté planté à Nepalgunj 5 jours...
Diaporama Départ en tout début de matinée pour aller se poser sur la petite piste d'atterrissage de 650m de long construite à 2980m au pied du bourg commerçant de Simikot. Relativement pas mal de touristes de toute origine puisque c'est le départ du mini-trek vers Humla (effectué le plus souvent en 4x4 maintenant...) qui conduit à la frontière tibétaine pour partir vers le lac Manasarovar et le Mont Kailash, tous les deux en Chine (pour info, le retour de ce voyage se fait par la route via Lhassa et retour au Népal par Rasuwa au Langtang). Pour laisser le temps à l'équipe de d'acheter les vivres pour les 6 à 7 jours de trek à venir et recruter des porteurs, on se pose dans un des lodges (Humla resort par exemple situé à la sortie de l'aérodrome à Rs1500 pour une chambre à 2 ou 3 lits). Nombreux commerces de bouche et pas mal de boutiques de fringues, d'origine chinoise ? Pour sûr...
Jour 3 : Simikot - Chhipra - Upallo Raya
5h30 / +750m / -1210m.
Diaporama Du lodge proche de l'aérodrome à 2980m, on remonte la ruelle pour suivre la rue principale vers l'E. Au bout, on poursuit à G pour traverser le large thalweg et passer en contrebas des vieilles maisons. Après 400m, on quitte momentanément la piste pour suivre le chemin coupe-lacet à main D tracé à flanc de coteau. 300m plus loin, la piste s'échappe vers la G pour égrener des lacets alors que l'on poursuit sur le chemin historique tout droit. A la fourche de chemins (30mn, 2740m), on continue sur la D jusqu'à rejoindre la crête à 2650m où l'on croise un bout de piste. 100m plus loin, on quitte la crête pour suivre le sentier qui part à main G en zigzags dans la pente vers le fond de la vallée de la Ghatte khola. Au cours de la descente on coupe plusieurs fois la piste avant d'atteindre un petit pont de bois (45mn, 2340m). Au-delà, on poursuit tout droit pour traverser la Ghatte khola sur le pont métallique en contrebas du village de Syamane. Une fois en RG, on suit à D le chemin qui longe la RG de la rivière au beau milieu des buissons de marijuana et d'orties bien allergisantes avant de poursuivre sur la piste qui descend vers la Humla Karnali nadi. A la cote 2150, on rejoint la grosse rivière du coin et on poursuit vers l'E à hauteur de la vallée. On quitte la piste pour descendre à main D traverser la Humla Karnali nadi et rejoindre en face le hameau de Lialla (50mn, 2090m, lodge simple, tout droit sur la piste ou en traversant l'enclos du temple de Kharpunath on s'engagerait sur le circuit GHT de Simikot à Gamgadhi...). Juste après être descendu de la passerelle, on emprunte la ruelle qui part à G pour suivre la rivière sur sa RD. On dépasse la clinique du coin puis on entre dans Chhipra (30mn, 2110m, fontaine) avant de poursuivre à hauteur de la Humla Karnali nadi. On dépasse le temple de Kharpunath posé sur la RG.
Ici, le peuplement est à majorité Chhetri contrairement au plateau de Simikot d'où l'on est descendu et qui était Lama, un sous-groupe des Tamangs. Au croisement de pistes (20mn, 2180m), on continue tout droit en descente jusqu'à approcher à une centaine de mètres de la passerelle de Dandawada (20mn, 2090m). Au niveau du zigzag qui conduit à la passerelle, on a deux options :
- la coquine, c'est de traverser la rivière par la passerelle et suivre tranquillement la piste automobile tracée en RG (inopérante en 2023 pour les véhicules et les convois de mules du fait de nombreux éboulements) jusqu'à repasser RD à la passerelle suivante (compter 40mn).
- l'historique, c'est de suivre la description ci-dessous (compter 1h).
Donc, dans le premier virage du zigzag, on s'échappe à D pour suivre un petit chemin étale pas mal encombré par la végétation tracé en RD de la Humla Karnali nadi face aux villages de Dandawada et Syala Bada. On suit peu ou prou le bord de la rivière puis on emprunte un passage aménagé à la base d'une falaise lisse usée par le courant. On remonte brièvement le coteau en zigzags serrés. La vallée dans laquelle la rivière s'engouffre est très resserrée et le sentier historique que l'on suit, abandonné depuis quelques temps par les locaux qui empruntent à présent la piste..., compose avec les replis du terrain pour proposer un parcours en up / down parfois usant. On doit se frayer un passage au milieu des hautes herbes et... des orties urticantes (les népalaises sont vraiment les pires au monde !). On franchit un "pertuis" sous une roche effondrée appuyée sur la paroi. Au-delà, le sentier semble, je dis bien "semble", devenir un peu plus "roulant". On dépasse un resserrement de la gorge dans laquelle la Humla Karnali nadi bouillonne et gronde. En vue de la passerelle, à la fourche de chemins, on poursuit à G en courbe de niveau pour arriver sous la passerelle (1h, 2030m, ceux qui arriveront par la passerelle car ils ont pris la variante "coquine" devront descendre, une fois la rivière traversée, pour rejoindre cet emplacement...).
On poursuit le long de la rivière à travers champs un peu à hauteur avant de traverser un hameau (5mn, 2035m, boutiques pouvant proposer des repas locaux...) puis au-delà sur le chemin étale qui contourne par sa base l'éperon sur lequel est posé le village de Karang. On traverse la Karang khola sur un pont métallique (20mn, 2060m) et on incline à D au niveau de la maison pour emprunter le chemin en forte pente tracé dans le coteau verdoyant. Pentu ! Ca on peut le dire... On se retrouve bien vite à hauteur du village perché de Karang qui se dresse fièrement sur l'arête d'en face. Des éboulements ont dégradé le chemin et quelques passages nécessitent de l'attention, voire l'aide d'une main secourable, tant le coteau peut être redressé... On se retrouve au-dessus de la confluence de a Humla Karnali nadi et de la Karang khola au lieu-dit "Bokche Ganda".
Vers 2270m, au croisement de chemins, il faut poursuivre tout droit à flanc sur une trace assez étroite à flanc de coteau pour rejoindre la partie basse des champs en terrasse de Raya. On contourne une grosse pierre (45mn, 2300m). On pensait,, après avoir vu le village un peu plus haut dans la combe, que la rigueur de la pente allait s'atténuer. Que nenni ! Maintenant, on s'attaque à la remontée des terrasses sur lesquelles les villageois cultivent le nécessaire pour (sur)vivre. Il faut dire qu'ils sont loins de tout ! On atteint les premières maisons du gros bourg de Talla Raya (15mn, 2400m, boutiques, c'est le "Raya du bas" composé de vieilles maisons...). Pas d'hébergement disponible ici bas, ou alors vers le S quasi à hauteur dans la cour de l'école à 15mn de là. Il va falloir remonter le coteau. Et pour ce faire, il sera nécessaire de remonter toutes les ruelles qui se présentent à main D dans Talla Raya pour s'en échapper par le haut (demander le gonpa). On débouche au niveau de la fontaine du village d'Upallo Raya (25mn, 2530m, c'est le "Raya du haut"). Nuit simple chez l'habitant.
Jour 4 : Upallo Raya - Kanshotalla kharka - Lama Chaur
4 à 5h selon la forme / +1270m / -0m.
Diaporama Le sentier démarre au niveau de la fontaine. Après un début tout en douceur, c'est quasi plat, on avance jusqu'à 2555m où l'on tourne franchement à G puis 100m plus loin encore à G. Après, on ne peut plus se tromper ! On s'élève dans le coteau boisé. Le début présage de la suite : ça va grimper, et pas qu'un peu ! On passe sous une porte (10mn, 2590m) qui annonce quelques dizaines de mètres plus loin la présence d'un temple hindu. Le sentier se poursuit par une interminable série de zigzags tracés dans une pente extrêmement redressée sans possibilité de reprise de souffle. Avec la chaleur ambiante, l'exercice est éprouvant. On profitera d'un tout petit répit au niveau d'une kharka (55mn, 2855m, eau à côté de la hutte). Vers 2950m, on passe à découvert devant un petit temple hindu d'où l'on dispose d'une large vue sur le bassin de la Humla Karnali nadi jusqu'aux pics glaciaires du Changla himal.
C'est à partir de ce temple que le sentier se met à incliner vers la G pour rejoindre par une déclivité un peu plus apaisée le fil de la crête (40mn, 3070m). A présent, l'itinéraire qui conduit aux alpages de Lama Chaur va s'inscrire sur la crête en direction du S en louvoyant entre les troncs des cèdres et des majestueux pins de l'Himalaya. Il fait de suite plus frais et l'effort à fournir paraît moindre pour s'élever dans une pente dont la rigueur ne faiblit pas. On atteint Kanshotalla kharka, un groupe de quelques abris de bois (25mn, 3180m, eau en faible quantité dans les pentes orientales 30m en contrebas de la crête, possibilité de campement si l'on veut couper cette étape de folie en deux parties égales...).
On poursuit sur le chemin en direction du S. Après 200m, à la fourche de sentiers, on incline à G pour aller retrouver la crête. Il s'ensuit un parcours très chaotique fait de grimpettes, certaines d'entre elles plutôt sévères, parcours qui conduit à une petite clairière (45mn, 3440m). Juste après, le chemin revient à son chaos primal et enchaîne une grimpette, un plat (un tout petit...), une grimpette, un plat... La forêt est bien espacée et reste bien éclairée. Il y a pas mal d'empreintes de convois de mules au sol : ils assurent de temps à autres le ravitaillement des bergers d'altitude installés pour la saison à Lama Chaur. Mais on croise beaucoup de locaux qui font l'aller-retour à Raya voire plus bas dans la vallée pour ramener de la nourriture d'en bas, assurément moins chère puisque transportée à dos d'homme, ou surtout de femme...
Vers 3690m on sort de la forêt pour prendre pied sur un espace d'alpages d'altitude (1h10, 3710m). On poursuit à main G pour rejoindre le fil de la crête à 3770m où sont construites quelques bergeries (les goths). On suit la crête vers la D pour rejoindre la plus grosse kharka du coin (10mn, 3800m). De nombreux troupeaux de buffles, de bufflonnes et de dzokpios paissent sur ces larges espaces à l'herbe rase. Nuit sous tente à proximité de la bergerie (diner et petit dej' possibles à la bergerie).
Jour 5 : Lama Chaur - Khadikhani Lagna - Lampato
7h25 / +920m / -1790m.
Diaporama On remonte les alpages de Lama Chaur vers le S par une pente soutenue puis un parcours étale qui conduit jusqu'à la crête à 3950m. La suite du chemin, pas mal emprunté par les troupeaux, est une montée tranquille vers l'W pour rejoindre le large col dans lequel on doit bifurquer. Le parcours sur la crête offre des vues panoramiques sur un ensemble de chaînes de montagnes bien peu connues, l'ouest du Népal étant assez peu visité par les touristes. On traverse l'étage alpin des buissons de rhodedendrons et on commence à trouver quelques bouquets d'édelweiss.
On débouche dans le col espéré (55mn, 3990m). On quitte la crête pour descendre à main G en direction du large col qui s'inscrit tout au bout de la Lwatang Lek. On descend jusqu'à une source à 3885m puis on entame une petite grimpette qui permet de franchir une épaule derrière laquelle on découvre une large combe qu'il va falloir traverser. On commence par une descente avant de remonter jusqu'à une bergerie (45mn, 3845m). On poursuit en direction de la base du col. Pour cela, il faut traverser plusieurs torrents avant d'attaquer une petite montée qui permet de rejoindre un chörten.
Derrière l'épaule, on descend rejoindre un petit plateau herbeux (20mn, 3900m, source, camp possible pour plusieurs tentes). On remonte les pelouses alpines le long du ruisseau. Pas mal de troupeaux sont à l'estive (buflonnes et chevaux). En levant les yeux au ciel, on peut admirer le ballet que nous procurent les vautours-fauves, les gypaètes et quelques autres rapaces. En se retournant, on peut constater de visu le chemin parcouru depuis le col où l'on a bifurqué sur la crête de la Lama Chaur danda. On atteint un premier col (1h05, 4135m, temple perché sur le sommet à main gauche).
Première surprise de la journée : ce n'est pas le bon col car il va falloir poursuivre sur la crête à main D pour trouver un sentier tracé en quasi courbe de niveau à flanc à 4220m qui conduit jusqu'au véritable Khadikhani Lagna (25mn, 4250m). Deuxième surprise : la descente est réellement pentue et commence par un parcours plutôt chaotique dans un couloir gravillonneux avant de se poursuivre en zigzags dans une pente d'éboulis de schistes jusqu'à 4035m. Ici, on laisse partir à main droite une trace qui s'en va rejoindre une bergerie et on continue la descente dans le couloir d'éboulis à forte déclivité dans lequel s'écoule le torrent. De temps en temps, on dispose de quelques résidus de traces du sentier historique mais les bâtons sont bien utiles. Lors des reprises de souffle, en levant les yeux, on distingue vers l'W la vallée de la Kawadi khola terminée tout au fond par la chaîne du Saipal, ses crêtes, ses sommets et ses glaciers. Si tout va bien, on sera à son pied demain soir... En attendant, il va falloir en terminer avec cette désescalade ! De la RD on va passer RG du couloir (1h, 3675m) pour poursuivre sur une infâme trace caillouteuse.
Ce n'est qu'à partir de 3600m que les parois de la gorge s'éloignent un peu l'une de l'autre et qu'un véritable chemin apparaît pour permettre une descente relativement plus "aisée". A 3450m, on évolue sur le fil d'une moraine fluviale. On en descend par quelques zigzags serrés pour franchir le torrent à gué (35mn, 3400m) et poursuivre vers le fond de la vallée en RD jusqu'à la traversée à gué suivante (5mn, 3350m). On se retrouve donc RG et on est rapidement confronté à la désescalade d'un effondrement aux alentours des 3300m le long d'une cascade. Ici, de sentier, il n'en est plus question ! On fait pour le mieux pour le retrouver 50m plus bas et poursuivre la descente jusqu'à la confluence de "notre" torrent avec la Chyaune Gad au lieu-dit Daralge kharka (30mn, 3150m, grotte abri, camp possible pour quelques tentes, eau). Le chemin se poursuit sur la G en RG de la Chyaune khola et se faufile entre les hautes herbes, cette fois-ci sans la présence notable d'orties... Puis on pénètre dans une forêt de pins. Que le chemin paraît long jusqu'à Lampato, c'est interminable ! On atteint finalement le pont en bois qui permet de franchir la Chyaune Gad en aval du village (1h, 2800m).
Une fois entré dans la vallée de la Kawadi khola, on évolue en forêt quasiment en courbe de niveau puis on sort à découvert pour franchir sur un pont de bois la Arekhada khola et sa superbe cascade du type "voile de la mariée". Troisième surprise : la nécessité de remonter le coteau pentu jusqu'aux premières maisons de Lampato (20mn, 2915m) et apprendre que l'"hôtel" du coin se trouve encore plus loin... On poursuit donc sur le chemin en montée jusqu'à 3010m avant de descendre franchir un thalweg et se mesurer à une très courte remontée qui signifie la délivrance : l'"hôtel" promis est bien là (25mn, 2930m, eau) mais, si la maîtresse des lieux est des plus sympathiques, elle ne peut offrir que ce dont elle dispose : pour le dîner et le petit dej' pas de problème, même de la bière, par contre, pour le couchage, on est bien loin d'un ***, il faudra essayer de trouver un peu de place alentours pour monter les tentes car le dortoir, ce n'est pas vraiment ça...
Jour 6 : Lampato - Thuragi kharka (Rani kharka)
4h30 / +850m / -220m.
Enfin, une journée de marche sur un bon sentier avec des grimpettes peu marquées. Une journée de quasi repos, quoi...!
Diaporama On poursuit la remontée de la vallée de la Kawadi khola en montée très progressive. Les coteaux de part et d'autre de la rivière sont recouverts de forêts alors que les banquettes relativement planes accueillent (ou ont autrefois accueilli...) des cultures. Après un parcours en up / down en forêt, on traverse une grande étendue herbeuse où les nomades font brouter leurs troupeaux de chèvres. On croise une rivière de belle importance que l'on doit franchir à gué (45mn, 3015m). On ne suit pas vraiment stricto sensu le dénivelé proposé par le lit de la rivière mais on s'élève par à-coups, la plupart du temps en forêt.
On passe au pied d'une falaise sur laquelle est accroché un essaim des abeilles noires de l'Himalaya. La vallée est une déclinaison de couleurs : de vert avec les arbres et les prairies, de bleu avec le ciel pur et l'eau qui s'écoule dans la Kawadi khola. C'est à coup sûr l'une des plus belles vallées fluviales du Népal ! Vers 3200m, on traverse une banquette herbeuse plane sur laquelle se sont effondrées de belles pierres. Un petit plaisir à apprécier à sa juste valeur alors que s'annonce une sévère grimpette ! Dans le mitan de l'ascension, on croise une source dont l'eau sourd de sous une pierre qui étaye le chemin (1h20, 3250m). En haut, on retrouve un petit plateau d'où l'on commence à distinguer le fond de la vallée, mais pas encore les crêtes du Saipal... On descend d'une quarantaine de mètres pour franchir sur un pont de bois la Odar Gad (15mn, 3250m, eau, camp possible).
On poursuit par une série de up / down jusqu'à rejoindre le bord de la Kawadi khola sous une falaise en surplomb (45mn, 3340m). A partir de 3400m, on va évoluer à hauteur modérée au-dessus de la rivière sur un sentier en faux-plat montant tracé dans les pelouses alpines à l'herbe rase. On change radicalement de paysage. On croise de nombreux campements de nomades puis on franchit sur un pont de bois la Dhaule khola (35mn, 3430m). Puis on s'en va franchir une épaule à 3455m d'où l'on découvre une immense étendue d'alpages quasiment plane. C'est à partir de là que l'on va définitivement se séparer de la rivière pour remonter le plateau sur sa RG au pied du coteau herbeux et pentu.
La courbure du plateau vers la gauche fait que très vite l'on va découvrir le fond de la vallée et en premier l'arête N du Saipal ainsi que quelques uns des glaciers de sa face orientale. Au-dessus d'un imposant camp de nomades (20mn, 3470m, "Dhaule kharka"), on poursuit en faux-plat montant pour rejoindre le regroupement de tentes de Thuragi kharka (mais associé par les locaux à Rani kharka qui se trouve géographiquement plus loin, à mi-chemin de la langue glaciaire du Saipal). Elle est située au pied du vallon qui descend du Sakya Lagna (30mn, 3560m, eau, "hôtels", emplacement de camp, indication de situation erronnée sur les cartes en tout genre...) mais surtout vue imprenable sur le bassin morainique formé par les glaciers du Saipal dominé par ses sommets dont le plus haut dépasse les 7000m.
Jour 7 : Thuragi kharka - Sakya Lagna - Tosa
5h / +1200m / -440m.
Diaporama Lever de soleil somptueux sur le fond de la vallée avec en exergue les faces E du Saipal qui après avoir rougeoyé se sont parées de blancheur immaculée. On s'est déplacé jusqu'au petit col qui domine le plateau lacustre. A présent, on distingue bien les deux sommets respectivement 6925m à l'avant et 7020m à l'arrière, le point culminant du massif. Les alpages s'éveillent progressivement au fur et à mesure que la clarté gagne sur l'ombre. En attendant l'éclairage complet de la scène, retour à la kharka pour le petit dej'.
Avant de se lancer dans la montée vers le Sakya Lagna, un petit A/R pour fixer la scène du Saipal BC E totalement ensoleillée. Une vision idyllique que l'on est venue chercher... même si cette montagne n'est pas assurément la plus belle du Népal ! Mais ça a de la gu...
De l'"hôtel", on remonte la vallée de la Lepche khola en RG. Après 500m, à la fourche de chemins, on choisit de suivre le vieux sentier qui s'en va courir à flanc RD de la large vallée à découvert (celui de droite reste RG est commence par une grimpette en forêt de cèdres mais la vue panoramique est de moindre qualité ; de toutes les manières, les deux sentiers se rejoignent plus haut...). Donc, on descend traverser la Lepche khola sur un pont de bois. On s'élève pour prendre de la hauteur par rapport au lit de la rivière et on doit négocier très vite le seul inconvénient de ce sentier : un effondrement de terrain vers 3820m, qui ne demande qu'à s'agraver, nécessite d'être contourné par les alpages car il est devenu un peu érodé pour être traversé sereinement...
Au-delà, on poursuit tout droit pour aller traverser le torrent sur un pont de bois rustique (55mn, 3840m). Puis on suit le sentier qui longe la RG du torrent avant de s'en éloigner pour mieux le retrouver plus haut et le traverser de nouveau (20mn, 3955m, pont de pierres). Mais quel beau vallon ! On rencontre pas mal de troupeaux de dzokpyos (le croisement yak et bufflonne) à l'estive mais aussi d'autres animaux un peu plus rares comme ce genre de martre de belle taille (celle à gorge jaune qui peut mesurer jusqu'à 80cm à la taille adulte...) qui fait, paraît-il des ravages dans les poulaillers...
En remontant de la rivière, on découvre le campement de Lepche kharka à l'entrée d'un plateau humide. On suit le fil de la moraine fluviale qui sépare deux vallons et c'est ici que les deux sentiers au départ de Rani kharka se rejoignent (10mn, 4010m). Lors d'une reprise de souffle, on peut constater que l'on s'est déjà bien élevé et que l'on dispose d'une vue à hauteur sur les deux vallons d'altitude situés en RD de la Kawadi khola. On s'aperçoit que celui de droite est doté d'un chemin qui conduit jusqu'à un col qui permet de redescendre du côté S du massif du Saipal (d'ici à envisager la création d'un tour du massif, il n'y a qu'un pas que je pourrais bien franchir sous peu...). Au bout de la moraine, on atteint un camp de nomades et des ruines de bergeries (45mn, 4210m) d'où le Saipal se découvre à l'arrière d'un sommet herbeux.
Le sentier se poursuit dans le vallon de G et sinue entre les moraines. A 4295m, on croise une source mais pas besoin de se charger davantage car il y a toujours de l'eau qui coule dans le petit torrent et cela va durer au moins jusqu'à la confluence de vallées un peu plus haut. On remonte l'étroit thalweg en RG de la rivière puis on la traverse pour atteindre la confluence de vallées (55mn, 4440m) où on laisse le torrent principal pour s'élever sur la G. Attention, rien n'est sûr qu'il y a de l'eau plus haut dans le vallon dans lequel on s'engage et cela jusqu'à l'étape ! La montée est soutenue sans excès. A l'arrière, la Chhote Lek dévoile ses pics détritiques (on avait entrevu son point culminant, le Chhote Kang habillé de glaciers, lors de la remontée de la moraine fluviale...).
Le col se fait désirer. On franchit l'anté-col (35mn, 4620m) duquel on découvre le Sakya Lagna à l'horizon et au fond de la combe qui nous en sépare un joli lac bleu vert turquoise. Tout autour, ce ne sont qu'alpages d'altitude qui accueillent la gent ovine, caprine, bovine et équine. Quels espaces de nature ! Ici, l'élevage est du type hyper-extensif, du genre 10ha pour une bête...! Par une dernière montée qui s'éternise on atteint le col convoité, le Sakya Lagna, et ses drapeaux à prières (35mn, 4710m). Gageons que les nôtres rejoindront ceux déjà en place et contenteront les dieux du panthéon bouddhiste. "Ki ki So so La Gyalo" (3 fois...) pour continuer notre périple sous les meilleurs auspices...
Depuis le col, on découvre à l'horizon N les montagnes qui ceignent la vallée de Limi mais aussi plus à gauche quelques autres qui marquent la frontière tibéto-népalaise. Et, apparition étonnante du presque 8000 Gurla Mandata, entièrement en territoire tibétain et qui bien qu'en retrait des précédentes les domine de belle manière... Sur la droite du col, ne négligeons pas le certes modeste Chhote Kang qui, avec ses 5527m, présente un élégant pic sommital.
On descend côté N sur la D en suivant des traces bien marquées dans le sol sablonneux. Il faut dire que le ravitaillement de Rani kharka s'effectue plusieurs fois par mois par des convois de mules et que ça maintient bien en place le chemin. Un peu plus bas, on franchit un petit collet derrière lequel on trouve d'excellentes traces de sentier en larges lacets bien étayées dans le coteau recouvert de buissons ras. La descente est relativement tranquille. Au mitan de la descente vers 4450m, on laisse le bel ordonnancement du sentier pour suivre le fil d'un moraine fluviale sableuse dont on descend à son extrémité à main D pour rejoindre le camp de Tosa (50mn, 4300m, "hôtel", emplacement pour tentes).
On se trouve au milieu de "rien du tout", si ce n'est, et c'est bien ce que l'on est venu chercher par ici dans le Népal profond qui n'a pas encore été trop dévoyé par le tourisme, un alpage ouvert au septentrion sur les montagnes frontières du far-west du Népal et dont on ne peut sortir "par le bas" que vers le NW en suivant l'étroite vallée de la Gurgure khola (mais cela nous emmènerait trop loin de Simikot, notre point de retour), ou alors, comme on le fera demain, "par le haut" en franchissant le col de Chhote Kad qui présente la seule porte de sortie pour se diriger au NE en rejoignant Kholsi ou Khangelgaon.
Jour 8 : Tosa - Chhote Kad - Librang pokhari - Naumuli khola - Khangelgaon
7h10 / +520m / -2000m.
Diaporama Dès que l'on a quitté la kharka de Tosa, on est "dans le dur" ! Le sentier est certes bien tracé mais la pente est raide, vraiment raide... Les horizons peu à peu se dégagent des montagnes d'alpages environnantes. Dès 4400m, le deuxième sommet du Saipal apparaît et le regard plonge sur la vallée de la Karang khola. La rigueur de la pente s'affermit encore (si c'était possible, mais a priori c'est oui...) aux alentours des 4500m alors que l'on franchit une épaule rocheuse. A 4600m, on prend pied sur un plateau gazonné que l'on remonte en faux-plat montant.
A l'arrière, le Saipal disparaît pour mieux réapparaître plus haut. A l'avant, on a en point de mire les aiguilles détritiques du Chhoti Lek. A 4720m, on dépasse le labtse qui marque le passage du Chhoti Kad (1h55, 4720m). On bascule sur un plateau que l'on remonte en faux-plat montant jusqu'à basculer à 4730m au pied du Chhoti Kang (des deux pics, c'est le noir qui culmine à 5570m et se trouve être le plus haut de la chaîne).
La descente s'effectue en RG du vallon qui s'ouvre à l'E, une descente à la pente maîtrisée et régulière. On découvre peu à peu le deuxième sommet, glaciaire, de la Chhoti Lek. A 4550m, noter l'apparition furtive du réseau C NTC qui disparaît aussi vite qu'il est apparu... Le sentier incline doucement vers la G pour suivre le fil d'une moraine latérale. A la fourche de sentiers à 4440m, on laisse partir tout droit un sentier alternatif qui rejoint la vallée de la Humla Karnali nadi via une longue descente de la Gurgure khola (une autre "Gurgure khola" que celle qui partait de Tosa...) alors que l'on incline à G pour se rapprocher du 1er lac Librang Tal. Sur le chemin on croise une source (1h, 4410m).
Par la suite, le sentier devient hyper-caillouteux et laisse à main droite la cuvette du premier lac. Le second lac dessiné sur les cartes n'est plus qu'un plateau humide que l'on traverse sur des pierres plates jusqu'à atteindre le rebord du plateau lacustre (15mn, 4770m). Le sentier se poursuit en RG mais avant d'entamer la descente on se retourne une dernière fois pour admirer la présence dans notre dos de la très belle chaîne de montagnes de la Chhoti Lek. Un petite descente conduit à traverser un nouveau plateau, celui-ci un petit peu plus incliné que le précédent. A 4280m, le sentier s'échappe de la vallée sur la G pour passer en contrebas des ruines d'une kharka. On descend en lacets caillouteux sur la vallée de la Naumuli khola (la rivière des 9 cascades...) face aux montagnes qui ceignent la vallée de Limi.
Cette descente bien pourrie permet de rejoindre Naumuli kharka, un ensemble de ruines de bergeries situées en RG à la jonction des deux torrents (45mn, 4080m). Dans l'enfilade de la vallée, c'est le Chungsa himal et à sa droite le Changla himal. En contrebas, on ne peut pas rater le trait ocre qui déchire la montagne : c'est bien sûr le tracé de la highway qui relie Simikot à Hilsa et que l'on empruntera demain à bord du 4x4. On poursuit la descente sur la G. A 3810m, on croise une belle source et on arrive au niveau d'une fourche de chemins. A D pour une transversale à découvert avant de se confronter à la première VRAIE descente de la journée : à 3800m on pénètre dans une forêt de cèdres au sein de laquelle on va désescalader plus de 400m par des lacets courts et pentus. Puis, les articulations peuvent se reposer un peu au moment où un petit plat se présente (40mn, 3400m, sources et C). Le sentier incline sur la G afin de poursuivre en direction d'un village aux habitations éparpillées dans le coteau, Jarkholsi, sans aucune conformation de type "village". Etonnant...! On le traverse en choisissant à chaque croisement de sentier celui qui descend en pente maîtrisée jusqu'à atteindre une fourche de chemins (20mn, 3270m, temple bouddhiste) :
- à droite, c'est direction Kholsi en rattrapant la piste qui a été créée pour desservir le village et surtout pour que les convois de mules qui se rendent à Rani kharka le contournent...
- à gauche, c'est direction Khangelgaon.
C'est le second choix qui sera opéré car il permet de rejoindre plus facilement une piste carrossable le lendemain matin. Donc, on part sur la G pour dépasser un mur de manis en contrebas et pénétrer pour très peu de temps en forêt. Puis, le sentier se transforme en un audacieux sentier-balcon tracé à flanc de falaise au-dessus de la Humla Karnali nadi. On commence à distinguer à l'avant le village de Khangelgaon que l'on rejoint au niveau de l'école (50mn, 2810m, C). Nuit dans le village chez Pasang Lhamu Tamang par exemple, c'est la maîtresse d'école ou alors, pour un groupe plus important, dans la cour de l'école.
Jour 9 : Khangelgaon - Pont sur la Humla Karnali nadi - Simikot
50mn / +50m / -430m + 2h de voiture 4x4.
En 2023, des travaux étaient en cours pour que la piste d'accès à Khangelgaon devienne une réalité sous peu... Mais, pour l'instant, force est de devoir faire cette petite descente matinale.
Diaporama On rejoint le centre du village (5mn, 2820m, fontaine) puis on incline à D en descente sur un bon sentier en lacets plus ou moins serrés jusqu'à atteindre le pont métallique que l'on emprunte pour rejoindre la RG de la Humla Karnali nadi (30mn, 2475m). Reste à remonter brièvement le coteau pour rejoindre la piste tracée au-dessus (5mn, 2520m) et la suivre vers la D sur 500m jusqu'au croisement de pistes (10mn, 2440m).
A bord du 4x4, il faut s'attendre à un parcours des plus chaotiques en premier lieu sur une piste émissaire du "grand axe "Simikot - Hilsa et pire encore sur la highway une fois que l'on s'y sera connecté. Un vrai "champ de patates" jusqu'à déboucher au-dessus de Simikot (arrêt photo indispensable pour capturer la vue panoramique !, C 4G NTC) avant d'y descendre par quelques lacets bien larges. Nuit au Humla resort.
Ensuite, on peut rentrer en avion sur Kathmandu via Nepalgunj ou alors envisager au moins deux ou trois possibiltés de treks alentours :
- se lancer sur la GHT (Great Himalaya Trail) pour rejoindre Gamgadhi en une semaine,
- reprendre un 4x4 vers la frontière tribéto-népalaise jusqu'à Hilsa et s'engager sur le trek d'une quinzaine de jours qui s'enfile au milieu d'une allée de montagnes le long de la frontière NW jusqu'à rejoindre Limi (version courte) ou Simikot (version longue) ; c'est un des projets de trek des années prochaines...
- partir vers Hilsa en 4x4 ; une fois à la frontière chinoise, si elle est ouverte..., monter à bord d'un 4x4 chinois pour rejoindre le lac Manasarovar et au-delà opérer la Kora du Kailash (les permis pour cette incursion en Chine et qui revient sur Kathmandu en voiture via Lhassa et le Langtang doivent être demandés à Kathmandu par l'intermédiaire d'une agence de trek népalaise autorisée par les autorités chinoises...).
Total : 7 jours de marche / 35h / +5600m / -6200m
Relevés de terrain en août 2023
Programme Saipal en 9 jours :
Jour 1 : Simikot - Talla Raya (école)
5h / +600m / -1210m.
Jour 2 : Talla Raya - Kanshotalla kharka
3h30 / +750m / -0m.
Jour 3 : Kanshotalla kharka - Lama Chaur - Camp
5h / +900m / -200m.
Jour 4 : Camp - Thadikhani Lagna - Daralje kharka
4h / +350m / -1100m.
Jour 5 : Daralje kharka - Lampata - Camp Odar Gad
4h30 / +450m / -350m.
Jour 6 : Camp Odar Gad - Rani kharka - A/R moraine E glacier Saipal
5h / +650m / -350m.
Jour 7 : Rani kharka - Sakya Lagna - Tosa
5h / +1200m / -440m.
Jour 8 : Tosa - Chhoti Kad - Camp plateau des lacs à 3900m
5h / +500m / -900m.
Jour 9 : Camp plateau des lacs - Khangelgaon - Piste vers Simikot
3h / +50m / -1350m + 2h de route en 4x4
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