Sur place
Comment y aller ?
En 2017, les compagnies du Golfe se taillent la part belle sur les vols de Paris à Kathmandou présentant des tarifs inférieurs à 800 Euros (escale dans un des Emirats). Par ordre de préférence Etihad, Qatar Airways, Oman Air, toutes les trois disposant d'un service à bord d'excellente facture. Mais faites bien attention à la longueur des correspondances en transit parfois exagérément longues... Thaï Airways ou Singapore Airlines sont un peu plus chères et font escale à Bangkok ou Singapour. La meilleure solution est réellement Air India qui propose une liaison nocturne quotidienne entre Paris à Delhi (départ à 22h00 de Roissy, arrivée à Delhi vers 9h30 heure locale) avec le saut de puce vers Kathmandu en début d'après-midi. Sympa non ? Les compagnies Biman et Pakistan Airlines ne sévissent plus depuis l’Europe et c’est tant mieux... Sur place, à l'arrivée au Tribhuvan International Airport, vous pourrez prendre votre visa 30 jours pour 40€ pour accomplir une ou deux portions de cet itinéraire. Si vous faites l'intégralité du circuit, ce sera un visa 90 jours à 95€. Vous récupérerez vos bagages et vous vous dirigerez vers le comptoir des taxis auquel vous achèterez un bon de transport d'une valeur de Rs800 valable pour un trajet entre l'aéroport et n'importe quel hôtel de la ville.
Sur place, de Kathmandou à Pokhara : plusieurs compagnies privées d’aviation officient sur la liaison mais le tarif est règlementé (US$100 l’aller simple). Le retour de trek s’effectue de Jomosom à Pokhara (US$106) soit en avion ou en autobus local avec changement de monture à Beni (compter quand même 10 heures de cahots…). On revient un ou deux jours plus tard sur Kathmandou en empruntant l'avion ou mieux encore, la ligne de bus touristique Greenline, quotidienne, plus confortable et beaucoup plus rapide que les bus locaux (US$18 avec lunch inclus à Mugling), ce qui permet d'apprécier la campagne népalaise le long de la Trisuli river.
Logement et nourriture
Dans la vallée de Kathmandu :
- La nourriture proposée dans les restaurants est souvent de bonne qualité et saine. La viande doit quand même être bien cuite ; si vous en doutez, allez donc faire un petit tour sur les marchés... La laiterie de Lazimpat au nord de Thamel propose de nombreux produits de qualité et entre autres le curd, un fromage blanc proche du yaourt mais à la consistance à nulle autre pareille. Il se déguste simplement avec du sucre ou alors recouvert de miel bien liquide. C'est savoureux ! Autre produit laitier au goût incomparable, spécialité de Bhaktapur, la ville voisine : le jujudhau, le meilleur yaourt du Monde ! Certaines boutiques en commercialisent. Ou alors faire le voyage jusqu'à Bhaktapur... N'hésitez pas non plus à aller goûter les repas composés dans de petits restaurants de quartier, mais ceci dit, comme vous allez décliner toute la panoplie de la cuisine népalaise pendant les 25 jours du trek, ne vous empêchez pas de manger de bons plats à des prix très abordables pendant que vous êtes en ville. Sinon pour le petit-déjeuner, goûtez un moment de parfaite quiétude avec une musique jazzy très douce au New Orleans Café, ça vous changera du Tatapoum-Tapoum que l’on subit chaque soir en provenance de la terrasse du Northfield Café… Et puis il y a le restaurant français de Kathmandu Chez Caroline où l’on peut déguster la fine fleur de la cuisine française et entre autres un pavé de bœuf à la sauce roquefort à se damner ! C’est situé dans le quartier de Baber Mahal du côté de Singha Durbar, le quartier des ministères. Il y a pas mal d’expat’ et contrairement à ce que certains en disent, ce n’est pas si cher : essayez de trouver une adresse de restaurant à Paris qui pour moins de 20€ vous concocte un repas de cette qualité avec des produits de haute lignée… C’est carrément impossible ! Alors faîtes-vous au moins plaisir une fois (ou deux…).
- Côté hôtels, il y en a partout, pour tous les goûts et toutes les bourses aussi. Je descends souvent dans le même coin calme du quartier de Thamel que ce soit à l'Hôtel Mandap (et sa terrasse arborée où l'on peut prendre un merveilleux petit déjeuner), au Moonlight Hotel ou à l'Avalon House situés tous deux un peu en retrait du quartier touristique mais depuis quelques temps au Mandala Boutique (un peu plus cher...) dans le quartier animé de Chhetrapati sur le chemin de Swayambunath qui propose des chambres très correctes et un sympathique staff. Ne vous fiez pas aux prix annoncés, étant donnée l'offre pléthorique de chambres d'hôtel sur Kathmandu, il ne faut pas négocier très longtemps pour que les prix baissent de 50%...
- La production d’électricité locale (principalement d’origine hydraulique) ne suffit plus à couvrir les besoins actuels, le complément d’énergie fourni par l’Inde est parfois insuffisant, donc, attendez-vous à subir quelques coupures d’énergie dans les grandes villes). C'est toutefois en nette amélioration depuis le milieu de l’année 2010 sans toutefois revenir totalement à la normale.
En trek :
- La majorité du temps, le trek s'effectue sous tente. La pension complète est assurée. Les cuisiniers sont rompus à accompagner les groupes de trekkeurs occidentaux et savent parfaitement accommoder les repas aux exigences ou désirs des clients. Avant le trek, discutez avec votre sirdar pour mieux cadrer vos besoins. Si vous ne supportez pas la confiture Mixed Fruits ou le Ketchup vert fluo, dites-le lui avant qu'il ne se les procure. Comme il ne s'approvisionne que dans la capitale, il est encore temps... Pareil pour le thé : les cooks ont tendance, comme partout ailleurs au Népal d’ailleurs, à ne vous proposer que des sachets de miettes de thé (ça fait occidental...) : c'est immonde ! Préférez-leur du thé en vrac (type Best Ilam) que vous trouverez dans les tea-shops de Thamel et demandez juste une bouilloire d’eau chaude. Aucun problème pour en faire de même dans les lodges…
- Il est possible de dormir en lodge. Il y en a maintenant partout sur ce trek mais... certains d'entre eux sont réellement très basiques et on se plaît à penser qu'il fait moins froid sous la tente. Le prix de la chambre double (frigo assuré) est aux alentours de Rs600. Le repas est préparé par le propriétaire du lodge. Pour une pension complète (arrêt du midi dans une bhatti), il faut compter un prix de journée aux alentours de Rs2500 par personne. Par contre, les consommations ont vu leur prix flamber depuis quelques années : les sodas se vendent de Rs150 à Rs500 (tout en haut) et la bière en flacon de 60cl de Rs400 à Rs600 voire Rs1000. Mais deux produits ont vu leur prix grimper plus que de raison sans qu’on ne sache pourquoi : le thermos d’un litre de thé (l’eau est juste colorée par un pauvre sachet…) vendu à Rs800 tandis que le Dal Bhat peut culminer à Rs500 l'assiette ! C’est quand même le plat de base des népalais…
Dernier conseil à suivre à quelque endroit où vous vous trouviez : n’oubliez pas vos pastilles purifiantes pour traiter l’eau que vous allez boire (Aquatabs ou Hydroclonazone).
Le trek s'effectue sous tente avec quelques opportunités de coucher en lodge basique. Peu d’hébergements dans les villages à l’exception des capitales régionales Dunaï ou Lo Monthang.
Points d'intérêt
C’est un trek d’exception par la nature des paysages traversés et les différentes cultures associées aux les 4 régions dans lesquelles s’incrit le trek :
- Dhorpatan : oubliée des touristes, on passe des forêts subtropicales aux hautes montagnes et vallées profondes en suivant le chemin des caravanes Népal – Tibet. On traverse des paysages disparates et hauts en couleurs. On dit que c’est un peu humide. Certes, la luxuriance des essances est présente pour l’attester (dans le district de Rukum, on se croirait sur l’île de la Réunion, c’est dire...) mais c’est d’une beauté insolente et on ne trouvera pas de quadrupèdes (comme c’est un terrain de chasse pour les népalais fortunés, les bharals sont allés se réfugier ailleurs...) ni de bipèdes occidentaux, eux, il n’y sont quasiment jamais venus... Noter que le Guerrilla Trek emprunte une grande partie de l'itinéraire mais au lieu de partir vers le N au niveau de Chhentung ou plus haut de Tatopani, il s'échappe vers l'W pour rester au niveau du piémont himalayen.
- Le bas-Dolpo : très campagnard voire avec un climat quasi méditerranéen, oui, oui..., c’est assez déstabilisant comme types de vallées. On traverse de nombreux villages où se côtoient différentes ethnies et leurs religions associées, hindouisme bien sûr mais aussi bouddhisme et surtout oraculaire (chamanique) reconnaissable aux nombreux saliks, ces totems qui protègent les maisons. A découvrir...
- Le haut-Dolpo : en deux jours depuis Dunaï, voici le froid que l’on trouve en se dirigeant vers l’E. Il est vrai que le relief est très montagneux (et surtout glaciaire...) : venez tutoyer les faces N du Dhaulagiri himal du côté de Kagkot et jusqu’à Mukot, remontez vers Chharka Bhot pour traverser vers le Mustang, vous serez dans un espace dédié au minéral où l’herbe arrive quand même à pousser dans les interstices des cailloux (mais qu’est-ce qu’elle souffre !).
- Le Mustang : c’est encore autre chose avec ses plateaux veinés de canyons et pour traverser lesquels on cumule quotidiennement des dénivelés à 4 chiffres... C’est la seule région des quatre où on trouve une forte culture bouddhiste avec de nombreuses gompas, des chortens, des grottes sacrées et une grande ferveur religieuse qui fait que les temples et les monuments ne sont pas en décrépitude.
Que vous fassiez tout ou partie de ce circuit, je l’ai appelée la « Kora du Dhaulagiri » parce que l’idée était de tourner autour de ce gigantesque massif qui ne se réduit pas qu’au seul sommet de la chaîne de montagnes dépassant les 8000m... Méconnues parce que lointaines de Kathmandou et disposant d’infrastructures minimales (pour ne pas dire minimalistes...), vous aurez énormément de mal à convaincre une des agences népalaises (je ne parle pas des tours opérateurs occidentaux...) de vous y organiser une randonnée. Je ne suis pas peu fier d’y avoir réussi avec celle qui m’accompagne depuis quelques années déjà...
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