Préparatifs
Documentation et cartographie
Côté guides papier :
- Pour la partie Khumbu, pléthore de livres mais la référence est quand même le Lonely Planet – Trekking in the Nepal Himalaya.
- Pour la région du Rolwaling, un seul ouvrage bien documenté et traduit en français, sorti il y a quelques années chez Glénat « Les plus beaux trekkings du Népal ». Couvrant les principales zones de treks népalaises, il présente un chapitre sur le Rolwaling et détaille le circuit de Bharabise au lac de Tsho Rolpa (c’est la partie basse de l’itinéraire proposé). Par contre les informations datent un peu et le circuit est décrit dans le sens de la montée, donc pas facile de repérer le bon itinéraire au moment d’une bifurcation du chemin…
- Pour le passage spécifique du Tesi Lapsa et l’ascension du Parchamo, la littérature n’est pas prolixe : une seule référence, le livre « Sommets du Népal » de Jean Annequin et Paulo Grobel chez Glénat.
- Expressions du Sacré dans les villages de l'aire culturelle tibétaine d'Etienne Principaud (à compte d'auteur) que l'on peut commander ici.
Noter aussi un livre intéressant sur l'ethnie sherpa qui peuple majoritairement les régions du Solu, du Khumbu et les hautes vallées du Rolwaling : il s'agit de l'ouvrage d'Henri Sigayret "Le Khumbu, ses montagnes, ses sherpas, ses treks" (ed. Vajra Publications, Kathmandu). Ecrit en langue française par cet amoureux du Népal vivant dans la banlieue N de Kathmandu, il vous permettra de mieux comprendre ce "peuple venu de l'Est" (sher = est, pa = peuple) car arrivé par les hauts cols depuis le Tibet voisin.
Sur le Net, beaucoup de sites mais assez peu d’informations pertinentes ; principalement sur des sites d’alpinisme (mot-clef Parchamo), mais les descriptions présentent de grosses imprécisions sur les phases d’approche côté Khumbu et de descente côté Rolwaling (90% des réalisations s’effectuant dans le sens inverse). A noter, tout de même, deux travaux remarquables : le compte-rendu d’expédition de Paulo Grobel (au printemps, ça change bien des choses) et un site en anglais très bien documenté.
La carte Nepa Maps au 1/125000e Rolwaling Himal, Gaurisankar, Tesi Lapcha couvre la totalité du circuit, Khumbu compris, et semble être celle qui dispose des indications les moins erronées après vérification sur le terrain (imprécisions sur quelques altitudes, sur les itinéraires du Tesi Lapsa à Tsho Rolpa et sur le tronçon Beding – Simigaon).
En complément pour vous aider à vous y retrouver à Kathmandu et connaître les bons plans, glissez donc le guide du Routard dans votre poche : bien que très laxiste sur les mises à jour des adresses qu’il conseille, il reste quand même une aide précieuse sur cette destination.
Et avant de partir (ou au retour...) si le pays vous a "tapé dans l'oeil"... allez faire un tour sur le tout nouveau site web de la Maison culturelle du Népal où vous trouverez des tonnes de renseignements sur le pays, ses habitants, ses religions sans oublier l'art et l'histoire.
Equipement
Ce trek, monté en collaboration avec l’agence népalaise Everest Express Tours & Travels (contact Tapan Raj Bhandari), a été consruit en deux parties :
- dans le Khumbu (de Lukla à Thame soit 13 jours) en s’appuyant sur les infrastructures locales (lodges) avec une équipe népalaise légère composée d’un mountain guide et d’un porteur pour deux personnes (portage des sacs).
- pour le passage du Tesi Lapsa puis la descente du Rolwaling (de Thame à Dolakha) en autonomie complète (tente, cuisine,…) et une équipe composée du mountain guide, du porteur de bagages, auquels se sont ajoutés à partir de Thame un cook, deux kitchen boys et trois porteurs (tentes, cordes, matériel de haute montagne) soit un groupe de huit népalais pour deux touristes.
Pourquoi un mountain guide ? La réponse, c’est de pouvoir disposer d’un spécialiste népalais reconnu connaissant parfaitement le terrain sur lequel nous allons évoluer. Il est chargé de sécuriser au mieux la progression de la caravane (porteurs et touristes) par la pose de cordes fixes aux endroits dangereux, de l’accompagnement dans les traversées délicates de certaines zones glaciaires peu rassurantes et de gérer le cas extrême d’une dégradation subite de la météo. Pour l’ascension du Parchamo ou la traversée du Tesi Lapsa, la qualité de la prestation a été identique à celle que pourrait proposer un guide de montagne européen. Coût de la prestation : compter US$300 en supplément pour tout le groupe ! Comment à ce prix-là en faire l’impasse ?
Info importante : le passage du Tesi Lapsa nécessite, que l’on tente ou non l’ascension du Parchamo, de payer la redevance à la N.M.A d’une valeur de US$350 (Trekking Peak de classe B). Le précieux document s’obtient à Kathmandu et sera votre laisser-passer pour entrer dans le Rolwaling. Et depuis début 2016, les conditions d'accesssion ont bien changé (en mieux...). Vous pouvez prendre connaissance des nouvelles règles ici : http://www.nepalmountaineering.org/noticespage-19-Royalty%20Structure.
Et un lien vers le tutoriel de Paulo Grobel qui expose très clairement les évolutions de la règlementation des expéditions au Népal (juillet 2019) ici.
Un petit point sur l’intendance : tout le matériel a été convoyé par avion de Kathmandu à Lukla (tarif Rs100 par kg) puis transporté à dos d’homme jusqu’à Namche Bazar par des porteurs recrutés pour les deux jours de montée, entreposé jusqu’à ce que l’équipe complémentaire de 6 personnes le récupère et nous rejoigne à Thame, lieu de rendez-vous convenu pour le passage du Tesi Lapsa. A la fin du trek, le matériel a été redescendu sur Katmandu par bus de ligne depuis Dolakha.
Nous avons souhaité réaliser ce trek dans le sens Khumbu vers Rolwaling pour les raisons suivantes :
- minimiser le risque de rester bloqué à Lukla à cause du mauvais temps et devoir louer les services d’un hélicoptère pour être au rendez-vous du vol international de retour (déjà vécu deux fois, ça grève bien le budget…).
- terminer à moins de cinq jours de marche de Kathmandu dans le cas d’une grève des transports (Dolakha est à moins de 100 kms de la capitale par les chemins et la route). Certes la situation politique au Népal s’est stabilisée mais c’est encore une jeune république…
- peaufiner l’acclimatation à l’altitude par le passage de deux cols à la difficulté maîtrisée, limiter les « efforts gratuits » et profiter de meilleures conditions d’hébergement en lodge qu’en tente (un leitmotiv : s’économiser avant l’épreuve!).
Côté équipement, privilégiez les systèmes trois couches ainsi que de bonnes chaussures de rando. On peut réaliser les 90% du trek en chaussures à tige basse à l’exception du franchissement du Tesi Lapsa et de l’ascension du Parchamo. Seules ces deux ou trois journées imposent de se doter d’un équipement spécial haute montagne pour marche sur glacier (obligatoire : piolet, crampons, corde de 50m, chaussures à tige haute cramponnables et un peu chaudes, optionnel : baudrier et matériel pour se sortir d’une crevasse seulement si vous souhaitez épingler à votre palmarès le Parchamo). Les bâtons de marche pourront vous aider à traverser les passages gelés (Chola La et Renjo La) et vous sécuriser sur des sentiers balcons. Prévoir un sac à dos pour vos affaires de la journée, plusieurs gourdes d’eau (il faut beaucoup s’hydrater à ces altitudes). Ne pas oublier de toujours avoir à portée de main le trio « chaleur garantie » comprenant gants, bonnets (ou encore mieux cagoule enveloppant le visage et le cou) et chaussettes : protéger les extrémités, c’est empêcher le refroidissement de s’opérer et la sanction immédiate du mal de tête de se déclencher.
Dans un sac type marin si possible étanche (pas de valise), vous aurez disposé le reste de vos affaires pour passer une bonne nuit, entre autres un duvet sarcophage -20°C et des vêtements type Damart pour le haut et le bas. Le drap en soie fait gagner 3 à 4°C et une couverture supplémentaire en polaire à glisser dans le sac de couchage à peu près autant.
Dans le Khumbu, tous les lodges proposent un service payant de rechargement des batteries pour vos équipements électroniques (entre Rs100 et Rs500 par heure, le tarif augmente avec l’altitude…). Autre possibilité, le système solaire attaché sur votre sac et qui recharge des batteries pendant que vous marchez, ça fonctionne vraiment bien. Attention toutefois au phénomène de décharge des batteries par grand froid, et là, sur ce trek, il y a de quoi être servi… N’hésitez pas à protéger les batteries qui sont en attente d’utilisation dans des parties bien chaudes de votre corps (plusieurs choix possibles…). Quant au mobile GSM, toute la région du Khumbu est couverte par l’opérateur népalais 429-02 mais qui n’accepte pas de roaming avec les opérateurs étrangers. Vous devrez acheter une carte SIM à Kathmandu et l’insérer dans votre mobile si celui-ci n’est pas bloqué par votre opérateur, et acheter des recharges par carte à gratter. Sur Kathmandu, Lukla et Dolakha l’opérateur 429-01 est présent et accepte les roamings.
Quand partir ?
Du fait du régime de moussons auquel le pays est soumis, les deux saisons de trek au Népal sont généralement le printemps (mi-mars à mi-mai) et l’automne (mi-octobre à mi-décembre) mais nul n’est à l’abri d’une queue de mousson ou d’un hiver précoce qui dérègle les statistiques... Il semble préférable de réaliser ce trek en automne du fait que les itinéraires sont à cette période parfaitement dégagés de toute neige fraîche comme il peut en tomber lors des orages d’après-midi au printemps. Pour info, le trek a été réalisé en novembre 2008 avec des conditions météorologiques idéales.
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