Sur place
Comment y aller ?
Air India propose depuis 2009 au départ de Paris-CDG terminal 2C un vol de nuit sur Delhi trois à cinq fois par semaine. On arrive vers 9h du matin à Delhi, ce qui laisse une grande partie de la journée pour explorer quelques coins de la mégapole. Sur place, à l'arrivée à l’Indira Gandhi International Airport (IGIA terminal T3), vous pourrez prendre le métro, construit en 2010 à l’occasion des Jeux du Commonwealth. Il vous déposera quelques dizaines de minutes plus tard en plein centre de Delhi où vous trouverez aisément un hôtel, par exemple dans le quartier de la gare centrale (Pahar Ganj).
Vous pouvez aussi partir d'Europe dans la matinée sur des compagnies comme Lufthansa, Qatar airways, etc. qui arrivent à l'I.G.I.A de Delhi en milieu de nuit (entre 23h30 et 2h00). Il est alors possible d'effectuer directement la correspondance vers Leh à l'aéroport (sachant que l'on va se reposer une fois à Leh pour éviter les désagréments de l'altitude...). Là, vous aurez tout intérêt à choisir le vol DEL - IXL sur Vistara car cette compagnie, sur présentation de votre carte d'embarquement du vol qui vous a déposé à Delhi, quelque compagnie que ce soit et à condition que cela s'effectue dans la continuité, autorise le transport des bagages jusqu'à hauteur de 30kg sans surcoût (au lieu des 15kg règlementaires). Nota : ça ne marche pas au retour depuis Leh où il faut compter Rs500 par kg en surcharge des 15kg en soute et des 7kg du bagage cabine...
Pour se rendre à Leh, vous pouvez réserver sur internet votre vol DEL – IXL (prévoyez une journée de battement sur Delhi en cas de retard de votre vol de Paris) dont le prix s’inscrit entre 90 et 200€ l’aller simple pour des départs obligés entre 5h30 et 7h du matin (comme vous allez atterrir sur une des pistes commerciales les plus hautes du Monde à 3300m, l’Airbus A320 nécessite un peu d’air frais pour la portance, ce qui lui évitera de s’écraser au sol comme un fer à repasser et lui permettra de s’envoler en passant au-dessus du monastère de Spituk situé dans l’axe de la piste et non pas en traversant la pièce où les moines sont rassemblés pour la prière ; ça fait désordre…). Quatre compagnies opèrent sur la destination : GoAir, Air India, Vistara et SpiceJet. Les vols partent soit du terminal T1 soit du terminal T3 (aéroport international).
A Leh, taxi pour remonter du fond de la vallée vers la ville perchée 250m plus haut. Pour la journée d’acclimatation et de visite de monastères situés le long de l’Indus, prévoir la location groupée d’un 4x4 avec chauffeur ou minibus 6 ou 9 places. Vous pouvez vous inscrire dans n’importe quelle agence de treks dans la ville.
Il existe aussi un service de taxis partagés que l'on peut réserver par soi-même (donc sans passer par une agence) pour se rendre sur des sites touristiques plus ou moins proches. Connectez-vous sur ce site web.
Logement et nourriture
A Delhi : Pas besoin de réserver à l’avance, il y a pléthore d’établissements et vous vous rendrez bien vite compte que les prix présentés sur internet sont 2 à 3 fois plus élevés que la réalité du terrain. Ca négocie sec !
Attention à l'eau à Delhi, lire ceci : Alerte sur la qualité de l'eau à Delhi
A Leh : La nourriture proposée dans les restaurants est souvent de bonne qualité et saine. La viande doit quand même être bien cuite ; si vous en doutez, allez donc faire un petit tour sur les marchés… Pas mal d’épiceries et de magasins de produits locaux (miel, confiture d’abricot, jus de pommes délicieux, etc.). Nombreuses bakeries qui concoctent d’excellents gâteaux. Par contre vous aurez beaucoup de difficultés à dégoter de la bière, serait-ce en rapport avec la forte concentration de militaires sur place ? N'hésitez pas non plus à aller goûter les repas composés dans de petits restaurants de quartier, mais ceci dit, comme vous allez décliner toute la panoplie de la cuisine indienne pendant pendant les 22 jours du trek (légumes, légumes et parfois aussi légumes…), ne vous empêchez pas de manger de bons plats à des prix très abordables pendant que vous êtes en ville. Tiens, essayez donc le restaurant « Penguin » situé sur Fort road pour un superbe poulet tandoori et aussi des truites (élevage local à Shey)… Ce n’était qu’un exemple parmi beaucoup d’autres et à des prix minis, minis. Côté guest-houses, il y en a partout, pour tous les goûts et toutes les bourses aussi. Quelques adresses qui ont souvent comme caractéristique de proposer des lits fermes comme une planche de bois. Certes, il y a bien entendu aussi des hôtels un peu plus sélects pour les personnes désireuses de disposer d’une couche douillette… Vous pouvez essayer les yeux fermés le Lotus Hotel dans le quartier de Karzok au-dessus de l'étang entre le centre ville et Chanspa.
Il n’est pas rare que la fourniture d’électricité soit suspendue une heure ou deux, voire un jour entier. Si vous avez impérativement besoin de recharger des appareils électroniques, guettez et sautez sur l’occasion. Ou alors retour à la proposition de disposer d’un panneau solaire et de la batterie tampon exposé dans la sous-rubrique Préparatifs.
En trek : La pension complète est assurée. Les cuisiniers sont rompus à accompagner les groupes de trekkeurs occidentaux et savent parfaitement accommoder les repas aux exigences ou désirs des clients. Avant le trek, discutez avec votre sirdar pour mieux cadrer vos besoins. Si vous ne supportez pas la confiture Mixed Fruits ou le Ketchup vert fluo, dites-le lui avant qu'il ne se les procure. Comme il ne s'approvisionne que dans la capitale, il est encore temps... Pareil pour le thé : les cooks ont tendance à ne vous proposer que des sachets de miettes de thé (ça fait occidental...) : c'est immonde ! Préférez-leur du thé en vrac (type Nilgiri ou autres) que vous trouverez (en cherchant un peu) dans les quelques tea-shops de Leh et demandez juste une bouilloire d’eau chaude. Aucun problème pour en faire de même dans les guest-houses… On trouve parfois quelques « boutiques » à proximité des terrains de camping. On peut y trouver tout ou rien (mais plutôt rien…) : thé, Coca Cola ou Pepsi, Fanta, parfois bière GodFather ou KingFisher, des sachets de noodle soups, etc.
Campings : où que vous soyez en montagne même dans les coins (que vous croyez...) les plus reculés, une personne sortira d'une bergerie cachée dans un endroit improbable pour se présenter à vous entre chien et loup ou dès potron-minet avec à la main un carnet à souche pour vous demander d'acquitter qui un emplacement de tente (Rs150), qui la consommation d'herbe par les mules (Rs50 par mule). Cette contribution ira tout droit dans les recettes d'un monastère gérant un territoire (Hemis par exemple pour remplir, encore plus, les poches du lama en chef), la gompa d'un village pour ses oeuvres caritatives, une association de femmes villageoises pour du micro business ou alors pour effectuer des travaux de refection d'infrastructures comme le pont ou les canaux d'irrigation (c'est le cas de Nyerak).
Dernier conseil à suivre à quelque endroit où vous vous trouviez : n'oubliez pas vos pastilles purifiantes pour traiter l'eau que vous allez boire (Aquatabs ou Hydroclonazone). Et depuis l’année dernière, l’association française Niyamdu.Dro a installé des purificateurs d’eau dans quelques vallées touristiques dont celle de la Markha. Pour une somme modique (Rs10 le litre) vous aurez accès à une eau de qualité et ne laisserez plus derrière vous l’une des 350.000 bouteilles plastiques sur le terrain, le Ladakh n’étant pas du tout équipé pour traiter ce genre de déchet. Merci pour la planète ! Et votre achat permet de créer un micro-business sur place, renseignez-vous auprès de Dorje à Skiu par exemple, il vous présentera en détail tout ce modèle économique qui se décline derrière votre achat responsable.
Points d'intérêt
C’est un trek à l’engagement sportif modéré mais un tant soit peu exigeant par le franchissement de quatre cols qui approchent ou dépassent les 5000m, dont le premier dès le 3eme jour. Il faut donc bien s’acclimater… S’inscrivant sur une période de quasiment 2 semaines, il est extrêmement varié en terme de paysages : des champs en terrasses, des moraines recouvertes de prairies fleuries, des cols « alpins », gorges profondes creusées au milieu d’ensembles de roches métamorphiques aux incroyables couleurs, de larges rivières parfois tumultueuses au moment de la fonte des neiges les après-midis ensoleillés, des traversées de grands plateaux où quelques familles de nomades font paître leurs troupeaux de chèvres et de yacks… Bref, c’est un résumé des beautés de cette région assez incroyable qui « vit » de juin à septembre sous un chaud soleil et qui reste recroquevillée bien au chaud le reste de l’année subissant quelques températures extrêmes. On croise beaucoup de villageois et de bergers tout au long du parcours et les rencontres sont enrichissantes. La majeure partie du trek se déroule dans le parc naturel d’Hémis et on a souvent l’occasion de croiser des hardes de bharals et quelques mouflons (l'urial). La vallée de la Markha pourrait être assimilée à une destination touristique parce que ce trek est proposé par de nombreuses agences, mais ne nous trompons pas, on est encore loin de la surfréquentation ! Belle découverte de cette région d’inde du Nord, on peut considérer ce trek comme initiatique avec en plus l’aspect culturel associé sous la forme des visites pendant la phase d’acclimatation de nombreux monastères bouddhistes. Il est certain que ce périple saura combler les amateurs curieux, érudits et avides de découverte.
Au tout début de l'année 2015, le pont routier de Guru Do a été inauguré (jusqu'à présent les touristes venant en bus ou taxi directement depuis Leh et ne passant pas par le Ganda La devaient franchir les eaux bouillonnantes de la Zangskar Chu sur un trolley antédiluvien). Voir l'article ici (en anglais). Donc fini le trolley..., bienvenue aux voitures et aux autocars ! L'incidence immédiate c'est que le trek de la Markha, pour la partie qui intéresse le randonneur qui rejoint la vallée de la Markha à Skyu, va avoir de suite du "plomb dans l'aile" avec la promesse des autorités de faire arriver très bientôt la piste jusqu'à Hangkar..., soit deux jours de piste avec Markha village au milieu.
Je m'étais réjoui un peu trop vite avec la création de ce pont... Le 7 mai 2015 au matin, le barrage qui retenait le lac de 15 kms qui s'était formé à l'automne 2014 bien amont des gorges de la Tsarap chu à cédé. Une vague de plus de 10 mètres de haut à déferlé jusqu'à Nyemo, le village qui se trouve tout au N au confluent avec l'Indus, détruisant toutes les infrastructures : ponts, portions de routes ou de chemins, habitations, etc. Bref, à cet endroit la traversée automobile n'est plus possible et le trolley a été remis en service... (voir le site ladak.free.fr pour toutes les informations). Mais en 2017 le pont a été reconstruit !
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