[France] La Réunion
A 10.000 kms de notre bonne vieille France, l’île Bourbon (pardon ! la Réunion depuis la Révolution Française) est un espace de jeux fantastique et inépuisable pour le randonneur qu’il soit contemplatif, sportif, photographe, gourmand, gourmet… ou l’ensemble, bref, amoureux des bonnes choses de la vie. Lorsqu’on pose le pied sur l’île pour la première fois, passés les embouteillages de la côte ouest, laissés au vestiaire les clichés stéréotypés qui courent sur les îliens des tropiques (vous savez : le poil dans leurs deux mains gauches, le « mieux vaut remettre au lendemain ce que l’on aurait pu faire la veille »,…), rabaissé son caquet de métropolitain « qui sait tout mieux que tout le monde »…, c’est l’assurance d’aller à la rencontre de personnages hauts en couleur et de s’immiscer dans un monde passionnant. Les habitants dans leur immense majorité sont aimables, passionnés, serviables, prêts à aider,… Il faut se donner la peine de sortir des lieux touristiques (ou les aborder d’une manière différente) et se refuser à acheter bêtement le programme touristique « all inclusive » d’un tour-opérateur avion + hôtel sur la côte ouest pour le consommer de la même manière. Sortez de cette société de consommation type fast-food, prenez le temps d’aller de ci, de là, ne tentez pas de « faire » la Réunion en une semaine, goûtez à tout, imprégnez-vous, repartez (avec regrets…), revenez (avec envie…), et vous connaîtrez ce que peuvent vouloir dire l’enchantement des sens, le délire des couleurs, la multiplicité des saveurs, le droit à la différence, la tolérance, l’ouverture culturelle… On va à la découverte d’un monde impensable, irréel, le tout dans un cadre naturel en grande partie préservé. Certes, tout n’est pas si rose, ne serait-ce qu’en considérant le nombre important de RMIstes ou allocataires de toute sorte que compte l’île…
Le circuit proposé s’inscrit sur une période de 3 semaines. En parcourant les sentiers de randonnée, en vous arrêtant dans les gîtes d’étapes, en discutant le long du chemin avec les personnes que vous croiserez, en puisant dans l’incomparable variété de plats locaux qui ne sont en fait que le reflet du brassage des populations présentes sur l’île, vous aurez moultes occasions de vous imprégner de cette ambiance si bien dans les cirques que sur la côte. Bienvenue dans l’Ile Nature !
La carte interactive est disponible sur Google Maps et n'oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage et bien d'autres choses encore.
LE TREK JOUR PAR JOUR
Jours 2 et 3 : Découverte de l’île en voiture
Partant du nord, dans le sens contraire des aiguilles d’une montre (on est dans l’hémisphère sud, on tourne dans l’autre sens…) : St Denis (le front de mer, les cases créoles, les bâtiments coloniaux), St Paul (le cimetière marin, la grotte des premiers français, le marché, le tour des Roches), Boucan-Canot et St Gilles (à fuir…), l’Hermitage (la baignade dans le lagon, le Jardin d’Eden), St Gilles les Hauts (le belvédère du Maïdo*, le domaine de Villèle et la Chapelle Pointue), St Leu (la ville construite en pierre de lave, le musée Stella Matutina), les hauts de St Louis (la fenêtre des Makes*), St Pierre (le front de mer, le cimetière), le Sud Sauvage (de St Joseph à St Philippe, ses paysages de coulées volcaniques figées dans l’océan et ses jardins débordant de massifs de fleurs), la traversée du Grand Brûlé (coulées de laves récentes issues du Piton de la Fournaise 2500 m plus haut), l’Anse des Cascades, Piton Ste Rose (Notre-Dame des Laves et la Vierge au Parasol), Ste Anne (le pont de la Rivière de l’Est, l’église kitchissime), la Plaine des Palmistes (la forêt de Bélouve et le trou de Fer, Grand Etang, les cascades de Takamaka), Bras-Panon (la visite de la coopérative de vanille), le cirque de Salazie (Hell-Bourg et Grand Ilet), St André et ses environs (les temples tamouls, la sucrerie de Bois-Rouge et la distillerie de rhum de Savanna),… Diaporama Ouest de l'île et Diaporama Est de l'ïle
* Pendant ces 5 jours, je vous conseille vivement de faire deux randonnées en boucle (bien entendu en première partie de matinée, ce qui vous laisse le temps de visiter en voiture l’après-midi) afin de vous acclimater au terrain avant le trek proprement dit.
Le Maïdo – Sommet du Grand Bénare – La Glacière – Le Maïdo
6h / +800m / -800m.
Diaporama Accès en voiture ou en autobus du lundi au samedi depuis la gare routière de St Paul. Départ du parking du belvédère plein sud. A la pancarte, prendre à gauche par le sentier du grand bord qui vous permet de continuer d’admirer pendant tout le temps de la montée les paysages torturés du cirque de Mafate. Longue montée sans difficulté notable qui conduit en trois bonnes heures à 2896 m permettant de découvrir par beau temps le cirque de Cilaos et le piton de la Fournaise plus au sud. De l’autre côté du col du Taïbit, le massif du piton des Neiges affublé du Gros Morne (premiers volcans autour desquels s’est construite l’île) est imposant. Redescendre par le même itinéraire jusqu’à l’une des bifurcations indiquant la direction de la Glacière. De ce point, le site est atteint en une petite ½ h. C’est une grande caverne qui servait de lieu de fabrication de glace pour les propriétaires du domaine de Villèle (les Panon-Desbassyns) si bien pour leur consommation propre que pour la commercialisation aux bateaux en partance. Les guides du Domaine de Villèle vous en parleront bien mieux que moi… Arrêtez-vous donc en descendant du Maïdo. Deux possibilités pour retourner au parking : la piste, malcommode et sans intérêt, ou revenir sur ses pas au coteau afin de poursuivre le parcours balcon de Mafate.
La fenêtre des Makes – Le Petit Mapou – Camp 2000 – La fenêtre des Makes
4h30 / +600m / -600m.
Diaporama Boucle en forêt primaire de manière à s’habituer, sac léger, aux sentiers glissants. Du parking de la fenêtre des Makes, rejoindre par la route à une centaine de mètres l’entrée de la piste à droite. La montée vers le Petit Mapou est bien balisée et laisse quelques possibilités complémentaires d’apprécier le panorama sur le cirque de Cilaos. Au bout d’une heure, on arrive au sommet. Initialisant une courte descente, un choix doit s’opérer : soit à gauche direction plateau Goyaves par le pare-feu (c’est un raccourci en cas de mauvais temps), soit tout droit vers le camp 2000. Tout droit, on se remet bientôt à monter quelques temps puis par une longue traversée étale, on aboutit à la route forestière de la Scierie (circulation interdite). L’emprunter sur la gauche jusqu’au virage suivant dans lequel on prend le sentier en forte pente qui permet de couper deux grands lacets de la piste. Revenus sur la route forestière, on la suit sur la droite pendant ½ h jusqu’à rencontrer la pancarte qui indique sur la gauche le départ du sentier des contreforts de la scierie. Celui-ci vous ramène en une petite heure de montée à la route goudronnée des Makes, 500 mètres en aval du parking sur lequel vous avez laissé votre véhicule.
Jour 7 : Le Baril - Gîte de Basse Vallée
2h / +600m / -0m.
Arriver de l’ouest (St Pierre) ou de l’est de l’île (St Benoît) par le Car Jaune I au village du Baril. Prendre, côté montagne, la route forestière de Basse-Vallée pendant 500m jusqu’à l’embranchement du GR R2 balisé de marques blanc-rouges. On s’élève doucement dans la forêt sur un sentier qui, s’il a plu les jours précédents, vous met dans les conditions optimales quant à la recherche d’équilibre et vous permet de tester l’étanchéité de vos godillots… Ceci dit, si c’est trop « galère », vous aurez l’occasion de croiser plusieurs fois la route, n’hésitez pas à l’emprunter pour marcher au sec… Basse-Vallée (Maison de la Montagne et 02 62 37 36 25) vous attend, gîte et couvert (solide et liquide…).
Jour 8 : Gîte de Basse Vallée - Gîte du Volcan
8h / +1850m / -100m.
Avertissement : munissez-vous d’une grande quantité d’eau. Vous n’en trouverez pas en chemin. Huit heures de marche, c’est long, il serait malvenu d’avoir une baisse de régime sur une étape comme celle-ci et il n’y a pas d’échappatoire.
Diaporama Du gîte, redescendre la route forestière jusqu’au croisement en face de la maison du gardien. Prendre à gauche et trouver les marques blanc-rouges du nouveau tracé du GR R2 en direction du volcan passant par les puys Ramond. Montée en droite ligne au milieu des buissons et des branles pour rejoindre une ravine que l’on suit un moment. La pente est régulière sur un sentier plutôt bien tracé et entretenu. Les vues sur la Vallée Heureuse, à gauche, et sur la côte du Sud Sauvage, à l’arrière, sont magnifiques.
Au bout de 3 heures de montée, vers 1700 mètres d’altitude, le sentier passe à découvert pour louvoyer entre les plaques de lave. Les premiers petits cratères volcaniques apparaissent bientôt. Poursuivant la montée, l’inclinaison devient moins forte et comme point de mire les puys Ramond. En approchant, on pénètre peu à peu dans un site d’une grande splendeur et très coloré ; cela va du rouge du gravier des cônes, du noir des cendres à la blancheur des buissons sous un ciel d’un bleu azur. Les quelques brumes qui se forment en cette fin de matinée lui confèrent une ambiance mystérieuse.
Passés les puys, le chemin se poursuit dans une grande prairie, le lieu-dit Foc-Foc, jusqu’à venir buter sur le bord du rempart au piton de Bois-Vert. Devant nos yeux ébahis, la vue tant espérée sur le piton de la Fournaise est à la hauteur des souhaits. Planté au milieu de sa caldeira que l’on nomme l’enclos Fouqué, cette merveille de la nature, l’un des volcans les plus actifs de la planète, nous laisse sans voix… Nous suivons pendant quelques minutes sur la gauche le sentier qui longe le coteau. Nous pénétrons dans une sympathique clairière qui nous offre ombre, fraîcheur et surtout tapis de gazon prédisposant à la sieste. Après un tel effort… ! Tout en grignottant les quelques vivres de course, l’attention est en permanence captée par le spectacle fascinant du site. Demain, nous descendrons dans l’enclos. Mais en attendant, il nous reste deux heures de marche en plein cagnard jusqu’au gîte du Volcan toujours en suivant les marques du GR. Venant de gauche, notez la connexion avec l’ancien tracé du GR R2 par Jacques Payet, beaucoup moins intéressant que celui du jour. La suite de l’itinéraire est aisée, plane mais passionnante, car tracée à proximité du bord du rempart : la caldeira à droite et une foultitude de pitons volcaniques anciens à gauche. Le piton Chisny, « créateur » de la rivière Langevin, se présente bientôt et marque la proximité de la route.
Il ne reste plus que 30mn de marche avant de rejoindre le gîte du Volcan. Nous l’atteindrons sans peine soit en continuant le sentier, soit en longeant la piste. Choisir le sentier est une sage décision que vous ne regretterez pas : regardez donc ces nuages de poussière soulevés par les voitures qui descendent du Pas de Bellecombe en ce milieu d’après-midi… Nuit au gîte du Volcan (Maison de la Montagne et 06 92 85 20 91). Equipe très sympa, attentionnée, repas gargantuesques et d’excellente qualité.
Jour 9 : Gîte du Volcan - A/R cratère Rivals - Gîte du Volcan
5h / +400m / -400m.
Journée sac léger mais avec une réserve d’eau suffisante et des vêtements de protection (soleil et pluie). Départ en tout début de matinée (le p’tit dej’ est servi à partir de 6h00), cette randonnée pouvant vite devenir pénible à cause de la chaleur mais aussi produire une énorme frustation aux photographes lorsque les nuages recouvrent le site. A moins d’une dépression pluvieuse en cours sur cette partie de l’océan Indien, peu de risques de nuages avant midi. Alors, Go !
A la sortie du refuge prendre le petit sentier qui monte à gauche pour rejoindre en ¼ h le Pas de Bellecombe où l’on trouve le seul chemin qui permet de descendre dans l’enclos. 110 mètres plus bas, on pose le pied sur les plaques de laves anciennes. On est tout proche d’un petit cratère à la bouille sympathique : le Formica Leo (s’il vous plaît, arrêtez de monter dessus, il n’y a rien à voir de plus et cela accélère son érosion). Depuis l’effondrement du cratère Dolomieu suite aux gros épanchements de lave au début 2007, le touriste n’est plus autorisé à monter sur la cîme à 2632 m (panneaux), ni faire comme auparavant le tour des cratères sommitaux à cause des risques réels de fracture et des éboulements. C’est un véritable danger, n’y allez pas ! L’ONF a ouvert deux sentiers de remplacement : le premier, à gauche, conduit vers le piton de Crac en 2h A/R, le second, à droite, vers un belvédère sur le Château-Fort en 4h A/R. Pas de raison d’être déçu ! Prenons le second et suivons au sol les marques de peinture blanche. Nous marchons principalement sur de la lave cordée (les pahoehoes, prononcer payoyo), traversons plusieurs coulées anciennes mais aussi des récentes, la plupart en grattons (les aas).
On s’élève peu à peu vers le cratère Caubet au sommet duquel on peut aisément se rendre pour disposer d’une vue étendue sur la partie sud de l’enclos Fouqué : en face, le coteau où l’on distingue le Piton de Bois-Vert reconnaissable à ses antennes de télécommunications (celui qui nous a vus déboucher hier…), derrière nous la masse imposante du piton de la Fournaise, mais comment peut-on l’oublier… On poursuit en descente en direction du cratère Rivals au milieu d’une imposante coulée de grattons. Arrivés au pied du cratère, le sentier se poursuit encore quelques temps jusqu’à un belvédère qui marque la fin de notre randonnée. Au loin le Château-Fort, reconnaissable à la série de créneaux qui en ourle le faîte. Reste à reprendre le chemin de l’aller, remonter au Pas de Bellecombe et revenir vers le gîte.
Jour 10 : Gîte du Volcan - Piton de l’Eau - Piton Cabris - Plaine des Palmistes
6h / +300m / -1300m.
Traversant le parking du gîte du Volcan et empruntant la piste quelques temps, nous trouvons sur la droite le départ du sentier de liaison qui rejoint le GR R2 au col Lacroix. Puis, nous nous dirigeons à droite en direction de la Plaine des Sables, irréelle et fascinante. Cette traversée de 30 minutes, de bon matin, l’esprit libre et le physique encore frais, s’apparente à un voyage impensable sur la Lune ou sur Mars. Incidemment, le vide se crée dans la tête, on laisse vagabonder ses pensées… On vient buter sur le Rempart des Basaltes. Le sentier s’élève en larges lacets jusqu’à l’oratoire Ste Thérèse. On laisse ici le GR R2 descendre vers le piton Textor et plus avant vers Bourg-Murat et la Plaine des Cafres. Nous poursuivons sur le coteau vers le Piton de la rivière de l’Est. Ce chemin est spectaculaire et nous permet de disposer de panoramas époustouflants sur la Savane Cimetière en contrebas et le bassin de la rivière de l’Est.
Montées et descentes se succèdent. Après trois heures de marche depuis notre départ du gîte, on rejoint par une descente prononcée la piste d’exploitation agricole en contrebas. La barrière franchie, nous suivons la piste en descente pour atteindre en ½ h le site du Piton de l’Eau (lac de cratère bordé d’arums). A la gauche du piton, un sentier très bien balisé part à travers champs en direction du Piton Cabris et plus loin vers la Plaine des Palmistes.
Il pénètre bientôt dans la forêt primaire, franchit de nombreuses ravines sans difficulté notable. La descente devient plus prononcée à l’arrivée aux kiosques (2h30 de marche depuis le lac). Restent 2 km et 30mn à parcourir sur une petite route pour rejoindre la RN3 sur laquelle on trouvera l’arrêt d’autocar (Car Jaune H en provenance de St Benoît en direction de St Pierre vers 16h30). Le car remonte à la Plaine des Cafres par le col de Bellevue. Descendre à Bourg-Murat (ravitaillement) ou à l’arrêt juste avant pour accéder au gîte d’étape de Bellevue (réservation au 02 62 59 15 02, cuisine à disposition ou repas au village de Bourg-Murat à l’Auberge du Volcan).
Jour 11 : Plaine des Cafres - Sentier du Piton Bleu - Grand Bassin
5 à 6h / +200m / -1100m.
Diaporama Rejoindre le parking du Piton des Neiges en suivant la RN3 vers le nord puis un embranchement à gauche (4 kms depuis le gîte). Le propriétaire du gîte peut vous proposer également le convoyage en minibus pour vous éviter une marche bien peu attractive. Prendre le sentier du Piton des Neiges (le GR R2 balisé de blanc et rouge) pendant 20 minutes au milieu d’un bocage que ne renieraient pas les natifs de Normandie si ce n’est le « petit » détail à l’horizon : le Piton des Neiges et ses 3071 m…
Laisser partir le GR et prendre à gauche le sentier de Grand-Bassin par le Piton Bleu. Il fait le tour des exploitations agricoles jusqu’à basculer, une fois la base du Piton Bleu passée, sur un sentier en lacets, plutôt bien tracé, qui peu à peu s’incline fortement. De nombreux passages de ravines ont été très récemment aménagés (échelles, mains courantes,…) mais à aucun moment il n’y a sensation de vertige car, bien que l’on dévale un coteau, on reste immergé dans une forêt dense.
Le temps de descente est variable selon la praticabilité du sentier, en gros, pour résumer, sec ou humide : dans ce dernier cas, les nombreux arbustes qui bordent le chemin vous seront d’un grand secours… La forêt nous laisse quand même entrevoir de belles échappées sur les gorges en contrebas : sensationnel ! Les goyaviers (miam !) succèdent aux tamarins et autres essences tropicales (bois de natte, bois de fer,…) et la végétation s’éclaircit peu à peu jusqu’à traverser une zone de plantation de canne : le village n’est plus très loin. Les néfliers (on les appelle bibassiers ici) se font plus nombreux. On suit la rivière et de case en case en suivant la canalisation, on passe devant la chapelle qui marque l’entrée du le village de Grand-Bassin. Ici, pas de route, et jusqu’à la restauration récente du monte-charge (…), on descendait tout à pied. En hélico aussi, mais c’est cher. Quel endroit enchanteur ! Reste à trouver l’emplacement du gîte auquel on a téléphoné pour réserver : il faut dire que ce doit être la plus grande concentration de toute l’île en nombre de gîtes au m², en fin de semaine tout est plein, les réunionnais adorant la sortie rando du week-end… Ambiance familiale et « nature » dans un écrin de verdure. Dans la liste, essayer le gîte Nativel, c’est l’adopter (réservation au 02 62 27 51 91, gîte et couvert). Petite balade de l’après-midi : baignade à la cascade en contrebas du village. On est dans la pub Tahiti-douche, mais n’enlevez pas tout : 700 mètres plus haut, au belvédère de Bois-Court, des centaines de paires d’yeux vous regardent…
Jour 12 : Grand Bassin - Bois Court - liaison autocar - Village de l’Entre-Deux
2h30 / +750m / -50m.
Aujourd’hui, il faut récupérer du cari au feu de bois d’hier au soir, arrosé comme il se doit de punchs et rhums arrangés aux saveurs envoûtantes… Les 2h30 de grimpette pour sortir de cette gorge vous permettront d’évacuer le trop plein de sucre… Au fur et à mesure de la montée, des panoramas à couper le souffle se présentent au fur et à mesure que l’on s’élève.
Sur la droite, le Piton Bleu, au fond le Coteau Maigre (c’est pour après-demain) et à gauche l’imposante masse du Dimitile. Le Bras de la Plaine coule au fond de la vallée jusqu’à l’océan qu’il rejoint du côté de St Louis. Dans le parcours originel de cette randonnée, on empruntait un moment ces gorges au-delà de la cascade du Voile de la Mariée puis on remontait à droite sur le village de l’Entre-Deux par le sentier de l’îlet Marron. Le sentier équipé d’échelles, aujourd’hui en mauvais état, a été fermé par décision préfectorale il y a quelques années et est toujours en attente de réparation. Certes, ce tracé était plus élégant et permettait d’atteindre à pieds l’étape du soir. Mais bon, sécurité avant tout, reprenons le fil de notre montée (de remplacement) : après de nombreux lacets, un passage étale en encorbellement au pied d’une imposante falaise propose une respiration dans la montée ardue du coteau. Puis le sentier se remet à grimper pour atteindre le rebord de la falaise.
Quel plaisir de l’avoir parcouru à l’ombre ! Continuer sur une piste en terre nouvellement réhabilitée qui mène tout droit au belvédère de Bois-Court (noter la présence sur le site d’une horloge hydraulique). Prendre le bus n°3 jusqu’à la gare routière du Tampon (ou stop jusqu’à la RN3 au village du 23ème) où vous aurez la connexion avec la ligne du Car Jaune H qui vous descendra à St Pierre. A la gare routière, prendre le Car Jaune L jusqu’à son terminus, l’église de l’Entre-Deux. De là, un bus local vous convoiera jusqu’au Grand Fond extérieur où se situe le Ranch Kikouyou (réservation au 02 62 39 60 62 et). Si le gîte est complet ou que vous êtes trop nombreux pour être accueillis, vous pouvez dormir à St Pierre et ne monter à l’Entre-Deux que le lendemain matin de bonne heure (quelques adresses d’hébergements sur St Pierre : Chez Papa Daya au 02 62 25 64 87 ou à la Pension Ognard au 02 62 25 33 79).
Jour 13 : Village de l’Entre-Deux - Dimitile
6h30 / +1650m / -200m.
Diaporama Rejoindre le départ du sentier du Zèbre près du réservoir. Le chemin est tracé sur le sommet du rein (c’est le terme péï consacré qui décrit une bosse entre deux ravines). La pente s’aplanit jusqu’à venir longer une rivière. Reste un petit coup de collier à fournir pour arriver au croisement du sentier de la Grande Jument. Nous prenons à gauche, précautionneusement, sur un sentier assez humide, aux pierres glissantes, et présentant quelques passages à flanc de muraille avec trou béant à gauche (vues splendides et sans obstacle… sur le Bras Long).
La pente devient plus ardue sur un sentier moins scabreux et toujours bien tracé. On s’élève jusqu’à disposer de panoramas étendus sur toute la région sud-ouest de l’île. Nous sommes proches du dénouement de cette journée de randonnée en abordant le croisement de sentiers (à gauche le sentier du coteau Bayonne, tout droit le belvédère sur le cirque de Cilaos). Se diriger vers le point de vue et apprécier l’étendue du panorama offert à votre regard… Malheureusement, il n’est pas rare que les nuages aient recouvert le Dimitile dès la fin de la matinée et de ce fait vous privent de ce régal. Ne soyez pas trop déçus, vous disposerez d’autres chances demain matin… Il ne reste plus qu’à suivre les panneaux qui indiquent la direction du gîte Emile (alternance de sentiers forestiers et de pistes d’exploitation). On passe à proximité de la mignonnette chapelle du Dimitile et on termine en empruntant un sentier bordé d’arums. Depuis le belvédère, il a fallu une heure pour arriver au gîte (réservation au 02 62 57 43 03, gîte et couvert). La vue est dégagée sur la Plaine des Cafres et s’étend bien au-delà sur les falaises qui bordent la rivière des Remparts.
Autre possibilité sur le Dimitile, le gîte Bardil au 02 62 57 64 29 non loin de là et pancartes directrices. Attention ! Les propriétaires des gîtes ne vivant pas à demeure sur place (ils habitent au village de l’Entre-Deux), ils n’acceptent de monter en 4x4 que pour accueillir des groupes de randonneurs composés d’au moins 5 personnes. Ceci dit, lorsqu’ils ont au bout du fil des personnes passionnées, tout est possible…
Jour 14 : Dimitile - Coteau Kervéguen - Gîte de la caverne Dufourg
5h30 / +1000m / -400m.
Du gîte, emprunter pendant une vingtaine de minutes la piste à gauche pour rejoindre le bord du coteau et disposer du panorama promis sur le cirque de Cilaos dans son entier ; un véritable inventaire à la Prévert : fermant le site en partant de la droite le coteau Kervéguen, le Piton des Neiges, le Gros Morne, le col du Taibit, le Grand Bénare, le Petit Bénare. Au cœur du cirque, une foultitude d’îlets entre creux et bosses, dans un relief torturé à souhait, immense terrain de jeux pour randonneur en mal d’exercice, la ville de Cilaos et son église tout de blanc vêtue, l’îlet à Cordes, ce petit plateau tout à l’ouest et où poussent lentilles et vignes, et plein d’autres choses que vous prendrez le temps de déguster lors de votre étape prochaine dans le cirque.
Bon ! Si on se mettait à marcher… A droite toute, sur le sentier Jacky Inard, en direction de l’est ! Le chemin s’élève doucement suivant le bord du rempart et vous laissant apprécier par moments les paysages en contrebas. On croise bientôt, venant de la droite, le sentier qui arrive directement des gites Emile et Bardil et que l’on a délaissé pour faire la variante panoramique de ce matin. Le coteau se termine quelques temps après, à l’aplomb d’une échelle impressionnante, car face aux 1000 mètres de vide du cirque de Cilaos. Avec précaution, on descend un à un tous les échelons (mon Dieu, ça n’en finit pas !) puis on prend pied sur le rein qui lie le Dimitile au sommet de l’Entre-Deux (pas le village…).
Le sentier vient de faire l’objet d’aménagements somptueux avec la pose très récente d’une série d’échelles. Ce n’est pas un luxe car on se demande comment on pouvait auparavant s’en passer au moment du franchissement de certains passages rocheux… Parcours en tôle ondulée qui offre de belles échappées sur la Plaine des Cafres, Bois-Court au pied duquel on imagine la proximité de Grand-Bassin. Le sentier reprend une pente ascendante pour atteindre le sommet de l’Entre-Deux, sommet du polygone dont le cirque de Cilaos, la forêt de Bébour et Grand-Bassin forment les côtés. Une descente abrupte dans les branles suivie d’une marche à plat dans une grande prairie sauvage ponctuent cet intermède hors sentiers conventionnels. Croisement avec le GR R2 que l’on prend sur la gauche pour arriver en quelques minutes à l’un des sentiers de descente dans le cirque (ex GR R2 à ce jour provisoirement fermé) mais aussi dernier belvédère pour aujourd’hui. Le sentier poursuit tout droit traversant une planèze fournie en arbustes et remonte durant une bonne heure le coteau Kervéguen mais bien trop à l’intérieur des terres ce qui nous prive des panoramas espérés. On atteint un dernier col au-dessus de la caverne Dufourg et un ultime petit effort nous permet d’arriver au gîte du Piton des Neiges. Nuit au gîte (Maison de la Montagne et 02 62 51 15 26). Equipe très sympa, repas de bonne qualité en prenant en considération l’isolement du site. Attention ! L’eau y est rare : lorsque vous appelez pour réserver les repas, demandez bien s’il y aura de l’eau à disposition, sinon il vous faudra en amener par vos propres moyens, pour votre consommation du soir et du lendemain. Quant à la douche, ne comptez pas trop dessus, « faut pas gâcher »…
Jour 15 : Gîte de la caverne Dufourg - A/R Piton des Neiges - Le Bloc - Cilaos
6h30 / +700m / -2000m.
Deux écoles pour aborder cette journée (le petit déjeûner est de toutes les façons servi entre 8 et 10h) :
1) voulez assister au lever de soleil sur l’île et auquel cas vous vous levez à 3 heures du matin et montez à la frontale en 2h au sommet du Piton des Neiges, vous restez du mieux que vous pouvez tapi à l’abri du vent jusqu’à l’apparition de l’astre solaire, et toujours en vous caillant (il peut y faire très froid même à la bonne saison !) vous assistez à ce spectacle souvent terni par la densité nuageuse présente à l’horizon.
2) vous préférez finir votre nuit (bien perturbée par ceux qui ont choisi la première alternative…) et monter aux aurores : levez-vous vers 5 heures du mat’ et prenez le chemin à la lumière du jour naissant. Arrivés en haut, passez impérativement au sommet de droite en premier (celui où il y a la petite cabane de tôle) pour disposer de vues sur le cirque de Salazie et, en avançant d’une cinquantaine de mètres sur la crête, sur l’arête qui joint le Piton au Gros Morne (au-delà c’est une course d’alpinisme d’envergure proposée par certains guides péï se terminant par l’ascension des Trois Salazes à proximité du col du Taibit). Revenir sur ses pas jusqu’au collet et suivre le chemin qui longe le précipice au fond duquel on commence à distinguer les îlets du cirque de Cilaos. On arrive au sommet principal à 3071 m et on distingue nettement maintenant toute la côte sud-ouest, le massif de la Fournaise, l’immensité de la forêt de Bébour à nos pieds. Le soleil est déjà bien haut et ses rayons habillent de chaleur le moindre caillou ; c’est un enchantement pour le photographe… Pour revenir au gîte prendre soit le sentier de montée (c’est le seul qui soit balisé aujourd’hui), soit l’ancien sentier dont on retrouve quelques vestiges après être descendu pleine pente au sud-est. On rejoint ainsi le bord du coteau Kervéguen à son début. Approchant avec précaution du bord, on peut disposer de vues complémentaires fantastiques sur Cilaos. Obliquer légèrement vers la gauche et emprunter le thalweg jusqu’à rencontrer le chemin « officiel ». Le gîte n’est plus qu’à une grosse demi heure.
On se met les pieds sous la table pour un petit déjeuner biscottes / confitures et café ardu. La suite de la journée, c’est retour à la civilisation par le sentier du GR R1 qui aboutit au lieu-dit Le Bloc à quelques kilomètres de Cilaos. Pour rejoindre la ville, bus local 6 à 8 fois par jour ou passage par la Roche Merveilleuse en suivant les marques du GR R1 (1h30 de plus de marche). Attention à ne pas suivre le GR au-delà du plateau des Chênes mais bien bifurquer à gauche avant la cascade Eau Chaude pour aboutir dans les hauts de Cilaos derrière l’établissement thermal. Devant les thermes, descendre l’escalier, passer devant le très intéressant musée et rejoindre le parvis de l’église. L’office du Tourisme est juste en contrebas. Nombreux gîtes et restaurants à disposition. Entre autres le gîte Les Porteurs à côté de l’O.T. dans une charmante maison créole tenue par une non moins agréable dame (réservation gîte et couvert au 02 62 31 82 88).
Jour 16 : Cilaos - Bras Rouge - Col du Taïbit - Marla
6h / +1200m / -800m.
A l’extrémité de la rue dans laquelle se trouve le gîte, prendre le sentier des porteurs (en l’honneur de ceux qui portaient les curistes des hôtels aux anciens thermes pour prendre les eaux, en contrebas), se diriger vers la route de l’îlet à Cordes, la suivre sur la gauche pendant 5 minutes et trouver un chemin qui descend sur la gauche en direction de la cascade de Bras Rouge.
Le sentier est bucolique à souhait, on descend en 1h à la cascade (A/R d’une centaine de mètres sur la gauche avant de traverser le torrent pour jeter un coup d’œil à la chute d’eau). Monter en face un sentier très sec et pentu qui conduit sous une chaleur pénible à la route de l’îlet à Cordes (1h30 depuis la cascade). On y retrouve le départ du sentier de Mafate qui s’élève en direction du col du Taibit en traversant des forêts bien feuillues et rafraîchissantes. On arrive à l’îlet des Salazes dans lequel sont proposées des tisanes locales (la montante et la descendante…). La vue depuis l’îlet embrasse la totalité du cirque. Retour au chemin principal pour reprendre la montée vers le col. Au passage, on croise le chemin de Cap Bouteille assez récemment réhabilité qui en 2h A/R conduit à un belvédère dantesque sur les Salazes (ne pas confondre avec les Trois Salazes au pied desquelles vous allez passer…). Le passage du col du Taibit à 2081 m s’effectue toujours sur un excellent sentier. La descente sur l’îlet de Marla ne vous prendra pas longtemps. Nombreux gîtes dont celui de la Maison de la Montagne chez Y. Hoareau (réservation du repas au 02 62 43 78 31).
Jour 17 : Marla - Trois Roches - La Nouvelle
3h30 / +300m / -400m.
Petite journée tout d’abord en descente le long de la Rivière des Galets jusqu’au site de Trois Roches que l’on atteint en 1h30. C’est une profonde entaille de calcaire dans laquelle la rivière tombe en une cascade. Abordez le site avec précaution surtout par terrain glissant ! Il serait dommage de terminer à cet endroit votre randonnée, il y a encore tellement à voir… Revenez sur vos pas jusqu’à trouver sur la gauche la direction de la Nouvelle par la Plaine aux Sables. Une fois le franchissement du coteau effectué, le sentier louvoie dans une grande plaine d’herbes folles avant de retrouver un paysage plus torturé à l’approche du village étape. On passe au-dessus du terrain de camping et on entre par une charmante ruelle dans le principal village du cirque de Mafate. Nombreux gîtes dont celui de la Maison de la Montagne « Le Relais de Mafate » (réservation du repas au 06 92 26 08 53). Ravitaillement dans les quelques boutiques de l’îlet si besoin, boulangerie à disposition (réserver le pain – cuit au feu de bois – pour le lendemain matin).
Jour 18 : La Nouvelle - Col de Fourche - Ilet à Malheur - Aurère
7h / +800m / -1400m.
Belle étape s’il en est ! De la Nouvelle, monter vers le col de Fourche en suivant les marques blanc-rouge du GR R1. Au cœur de la Plaine des Tamarins (sentier aménagé pour protéger l’éco-système au sol), délaisser le chemin qui part sur la gauche et qui conduit au col des Bœufs et à la route qui vient de Grand-Ilet dans le cirque de Salazie. Tout droit, atteignez le Col de Fourche (2h depuis La Nouvelle) et descendez juste derrière la crête pour emprunter un sentier assez large en encorbellement au-dessus du cirque de Salazie. Par cet itinéraire, vous éviterez la foule, le parking, les voitures… Une heure après avoir franchi le col vous atteignez la route dans un virage assez large. Abandonnez les marques du GR R1 et prenez la route à gauche en montée quelques temps jusqu’à rencontrer les indications La Plaque – Ilet à Malheur – Aurère (Sentier Scout) sur la droite au niveau d’un kiosque. Nous sommes à Bord Mahot (au fond la ville du Port des Galets juste derrière le Piton Cabris au pied duquel nous allons dormir ce soir).
Empruntant le sentier, nous descendons dans le bras Bémale, le traversons et remontons sur un rein (les « Deux Fesses »). Suit un plateau ombragé précédant une descente sur le lieu-dit La Plaque. A quelques minutes de là, vers la droite, on entre bientôt dans l’Ilet à Malheur et passons à proximité de l’école primaire, de l’église et de la boutique. Une petite pause rafraîchissement est la bienvenue : Dodo pour tout le monde…! Il ne reste qu’une petite heure de marche avant d’atteindre Aurère, terme de notre journée. C’est d’ailleurs le chemin des écoliers qu’empruntent chaque jour les enfants du village pour se rendre à l’école, vous en croiserez assurément en début d’après-midi. Nombreux gîtes dont celui de la Maison de la Montagne Georget Boyer (réservation du repas au 02 62 55 02 33).
Jour 19 : Aurère - Dos d’Ane
6h / +1000m / -700m.
Belle descente dans un vallon sauvage : le Bras des Merles entre les crêtes d’Aurère et de la Marianne. Pour cela prendre plein nord le chemin balisé en blanc et en deux heures arriver au Bras Ste Suzanne qui dévale de la fenêtre de Salazie. On suit la rivière jusqu’à son confluent avec la Rivière des Galets (30 minutes de plus).
On passe au pied du gigantesque chantier du percement de la montagne qui permet de transférer de l’eau de l’est de l’île très arrosé à l’ouest très sec, bien entendu pour la noble cause de la relance de l’agriculture sur la côte sous le vent. Mais, force est de constater que la seule chose qui réussit à pousser, ce sont les lotissements qui commencent à peupler de façon dense ce côté de l’île et ainsi déséquilibrer le plan de déplacement (embouteillages en permanence entre St Denis et St Leu). Bref, traverser au mieux le Bras Ste Suzanne pour emprunter le sentier qui monte à l’îlet Albert puis on attaque de manière plus prononcée l’escalade du coteau au-dessus duquel se trouve notre village étape 900 mètres plus haut : Dos d’Ane. Tranquillement, lacet après lacet, le sentier nous élève libérant ainsi des vues superbes sur la rivière des Galets qui se dirige vers l’océan. En face, notons la nervure taillée dans la montagne qui n’est autre que la canalisation des Orangers qui alimente l’ouest de l’île en eau potable. Un chemin spectaculaire mais non difficile ou vertigineux y a été tracé ; c’est un des points de sortie du cirque de Mafate. Mais continuons notre ascension : la chaleur se fait pesante et les arbres ne cachent pas grand-chose… Au bout de deux heures d’efforts, nous débouchons enfin au sommet du coteau sur un chemin de terre entre les habitations. Prenons la rue sur la droite qui rejoint la route principale du village. Monter sur la droite jusqu’à ce qu’un chemin nous propose l’indication du gîte d’étape. Axel et Patricia Nativel nous proposent pour cette soirée un lieu de convivialité dans un cadre nature avec pour horizon l’océan et la ville du Port toute illuminée. Quelle belle soirée en perspective sous la varangue ! Et que dire du repas ? Sensationnel, lui aussi… Des cailles, du lapin, du poulet peï, et les petits rhums arrangés à s’en damner (réservation gîte et couvert au 02 62 32 02 34).
Jour 20 : Dos d’Ane - Plaine des Chicots
5h / +900m / -100m.
Diaporama Après le copieux petit déjeuner, direction le belvédère du Cap Noir en haut de Dos d’Ane. Pendant toute la montée sur la route, le cirque de montagnes s’élargit autour du village, laissant apparaître sur la droite des champs et des serres de maraîchers. Au-dessus, au fond du plateau, sur la droite, le rein sur lequel nous serons d’ici deux heures de temps. Arrivés au parking, prendre le sentier qui mène en dix minutes au belvédère.
La terrasse offre un panorama superbe sur l’enfilade de la rivière des Galets qui serpente entre les pitons rocheux : le Piton des Tamarins, plus loin le Gros Morne qui occulte le Piton des Neiges, le Cimendef, la Roche Ecrite, et devant nous entre le Piton Cabris et la crête de la Marianne, le Bras des Merles que nous avons parcouru hier. Aurère est juste dans le col, caché dans la forêt de filaos. Le col du Taibit ferme ce cirque sauvage. Qu’il reste encore longtemps ignoré des voitures ! Revenant sur nos pas, retrouver le GR R2 qui part sur la droite pour escalader le rein qui va guider nos pas jusqu’à la Plaine des Chicots, terme de notre journée. Si le temps reste clément tout au long de la journée nous pourrons disposer de merveilleux panoramas sur le cirque Mafate. De l’autre côté, une fois arrivés sur la Plaine d’Affouches après avoir croisé la variante du GR R2 qui descend vers St Denis, le nord de l’île se dévoilera et nous fera profiter d’une belle vue sur les remparts de la rivière St Denis. Nous quittons le coteau pour rentrer plus franchement dans la superbe forêt de tamarins à l’approche du gîte de la Plaine des Chicots. Vingt minutes avant le gîte, notez l’embranchement sur la droite qui conduit, si vous n’êtes pas rassasié, en bord de rempart à un nouveau belvédère sur Mafate.
Revenant sur nos pas, retrouver le GR R2 qui part sur la droite pour escalader le rein qui va guider nos pas jusqu’à la Plaine des Chicots, terme de notre journée. Si le temps reste clément tout au long de la journée nous pourrons disposer de merveilleux panoramas sur le cirque Mafate. De l’autre côté, une fois arrivés sur la Plaine d’Affouches après avoir croisé la variante du GR R2 qui descend vers St Denis, le nord de l’île se dévoilera et nous fera profiter d’une belle vue sur les remparts de la rivière St Denis. Nous quittons le coteau pour rentrer plus franchement dans la superbe forêt de tamarins à l’approche du gîte de la Plaine des Chicots. Vingt minutes avant le gîte, notez l’embranchement sur la droite qui conduit, si vous n’êtes pas rassasié, en bord de rempart à un nouveau belvédère sur Mafate. Le site dans lequel sont construites les cabanes dans lesquelles nous allons dormir ce soir est souvent le cadre d’un brouillard persistant dès midi mais celui-ci s’estompe à la nuit, augurant d’une belle journée pour le lendemain : notre dernière, eh oui ! Gîte de la Maison de la Montagne (réservation du repas au 02 62 43 99 84).
Jour 21 : Plaine des Chicots - A/R Roche Ecrite - Bois de Nèfles
7h / +400m / -1400m.
Montée en 3h A/R, sac léger, au sommet de la Roche Ecrite pour disposer d’un belvédère à nul autre pareil surplombant le cirque de Salazie et la partie est de celui de Mafate. Ne pas négliger le détour à l’aller par la Mare aux Cerfs et le petit bout de chemin qui conduit au bord du rempart au-dessus du Bras Ste Suzanne pour apprécier une imprenable vue sur la fenêtre de Salazie. Revenir à la mare et prendre à droite pour rejoindre en quelques minutes le sentier principal que vous aviez abandonné quelques temps auparavant.
La montée, jusque là sur de larges plaques de lave ancienne, se fait plus soutenue à l’abord du coteau terminal qui conduit au sommet. Large vue promise et enchantement des yeux. Au loin, St Denis, en bas le cirque de Salazie en entier, au-delà la forêt de Bébour, le sommet du Mazerin et la découpe du Trou de Fer juste devant. Revenir au gîte par le même chemin et suivre les marques blanc-rouge du GR R2 au travers d’un forêt exploitée. On note aussi quelques traces du cyclone Gamède qui a sévi début 2007. Je ne me rappelais pas d’autant de clairières…
30mn après avoir quitté le gîte, une bifurcation se présente :
1) à gauche, le sentier conventionnel balisé qui conduit à Mamode Camp puis au village du Brûlé.Bus Citalis n°23 vers la gare routière de St Denis
2) à droite, dans la direction de Bois de Nèfles, un sentier méconnu mais somptueux délivrant de larges panoramas sur le nord de l’île. Le sentier traverse de nombreux étages de végétation dont des bosquets de calumets, cette sorte de bambou sur lesquels les feuilles ne poussent qu’au niveau des interstices du tronc. Vers 1150 mètres, le sentier se divise en deux : prendre à main droite en direction du Pic Adam, la viabilité de ce chemin étant bien mieux assurée que la branche de gauche. Un petit tour sur le belvédère avant de finir la descente en traversant une zone de pique-nique et rejoindre la route. Bus Citalis vers le village de Ste Clotilde puis la gare routière de St Denis.
Jour 22 : Journée libre sur l’île
Peut-être une journée à la plage à l’Hermitage et une visite au Jardin d’Eden.
Sous-pages :
Commentaires
-
- 1. Magali Le 11/01/2010
Superbes parcours, il manque peut-être Salazie, Hellbourg et la splendide forêt de Bébourg Bélouve.
Magnifiques photos (je suis réunionnaise exilée et ça m'a filé des frissons :)
Je m'en vais découvrir vos périples népalais puisque j'y vais bientôt !
Magali
http://carnetsderoute.uniterre.com/ -
- 2. claude Le 18/02/2010
J'ai pris des notes,les tel des gites,lesdifficutés passagères.Les paysages sont magnifiques.Partant de St Denis,je dois lire ton parcours à l'envers.Merci, a plus sur le blog du routard -
- 3. GOUJON SOPHIE Le 15/02/2011
Bonjour,
Je souhaite partir à la réunion de gite en gite sous forme de trek mais je voudrais savoir s'il est possible de se faire porter les bagages comme au Maroc (randonnée avec le sac de la journée) -
- 4. mariechristine Le 11/05/2011
bonjour!
merci pour votre site! je pars avec des amis(qui randonnent beaucoup) à la reunion faire le GR2. Y a t il des passages vertigineux(j'ai un petit probleme de ce point de vue, alors que l'endurance, meme en cotes raides ne me fait pas peur)
Merci de m'indisquer si vous pouvez ces passages "delicats) -
- 5. brunodu70 Le 27/05/2011
Merci pour ce site, et pour le travail réalisé (photos, textes...). J'ai noté quelques numéros de téléphone et informations utiles (tour des cratères interdit, détours intéressants...). Je prépare actuellement le GRR2 prévu début octobre 2011.
Bonne continuation.
Bruno -
- 6. corinne Le 12/11/2011
Un site riche d'informations fiables parole de réunionnaise.
Merci pour cette introduction franche et honnête. Pour info, depuis les embouteillages de l'ouest sont révolus grâce à l'ouverture de la route des Tamarins reliant l'ouest au sud par une voie rapide ....la route côtière est devenue un vrai plaisir pour les gens moins pressés.
Et un énorme merci pour ce bel hommage à mon île....je retrouve complètement les sentiers que j'arpente depuis tant d'année sans lassitude....belles photos très représentatives des étapes.
Bravo pour le travail réalisé -
- 7. banban Le 03/06/2012
Bravo pour le site. Les passionnés se brancheront aussi sur le site http://randopitons.free.fr.
Ajouter un commentaire