[Drôme] Tour et sommet de la montagne de Faraud
6h de marche / 18kms / +1230m / -1230m.
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3138 OT Dieulefit - St-Nazaire-le-Désert - Forêt de Saoû
Départ : Hameau des Gleizolles (vallée de la Roanne)
Arrivée : Hameau des Gleizolles
Diaporama
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Je vous propose de réaliser un beau circuit entièrement sur sentier dans l'espace montagneux qui s'inscrit entre les vallées de la Drôme et de la Roanne. A proximité du massif des Trois-Becs, on parcourra de beaux sentiers-balcons et on franchira de nombreux cols avant de terminer la randonnée en apothéose au sommet de la montagne de Faraud. Depuis la prairie sommitale à plus de 1200m d'altitude, le panorama proposé est réellement somptueux : 360°, pas plus, pas moins... passant par le Grand-Veymont au N, la montagne du Glandasse et le Dévoluy avec la Tête de l'Obiou, le Grand-Ferrand et le plateau de Bure à l'E, la montagne d'Angèle au S et bien évidemment les trois pics, Veyou, Signal et Rochecourbe, qui composent la muraille rocheuse orientale du synclinal de Saoû. Et pour les nostalgiques du massif de l'Oisans, on aura l'opportunité de contempler à satiété (jumelles ou gros zoom souhaité) le deuxième plus haut sommet entièrement français à savoir la Barre des Ecrins. Un must !
Des places de stationnement le long de la route qui passe au pied du hameau des Gleizolles à 440m d'altitude (entre Saint-Benoît-en-Diois et Saint-Nazaire-le-Désert, à 1km à l'W de la vallée de la Roanne, autres places de parking 400m plus loin au bout de la route goudronnée), on remonte le Chemin de la Courance goudronné sur une centaine de mètres puis on incline à G le long du ruisseau des Vignes dans un large chemin herbeux face au Rocher de Chabanat (Chemin de Brachet). Après 100m, on laisse le chemin se poursuivre vers la ferme éponyme pour monter à main D dans le champ. On suit la trace qui passe à proximité d'un gros tuteur en ferraille autour duquel est nouée une cordelette de nylon bleu, si, si... On poursuit légèrement à G en direction du thalweg. Au deuxième tuteur positionné un peu avant d'atteindre le thalweg, on monte "dré dans l'pentu" dans le coteau détritique pour rejoindre un peu plus haut un bon sentier au niveau d'un troisième tuteur. C'en est fini à présent avec le balisage... Le sentier est à présent bien marqué et s'élève en direction du N jusqu'à la cote 610 où il prend une orientation ENE. On égrène les zigzags serrés qu'il propose avant qu'il ne reparte vers le N. A l'approche de l'épaule SE du Rocher de Chabanat, on pénètre sur une prairie d'herbes folles. On se trouve au col de l'Aiguille (40mn, 727m). A son extrémité septentrionale, on découvre la vallée de la Roanne avec le village de Rimon-et-Savel pile poil en face. On s'engage sur un sentier-balcon avec très vite en point de mire un superbe monolithe double : l'Aiguille, justement...
Le parcours en forêt clairsemée de chênes-verts laisse l'opportunité de profiter des jolis points de vue, que ce soit sur l'Aiguille elle-même ou sur les coteaux plantés de vignes qui surplombent le village encore occulté de Saint-Benoît-en-Diois. Une petite descente suivie d'une petite remontée et nous voici en train de franchir un collet sans nom positionné quelques mètres à la gauche de l'Aiguille (15mn, 730m). Assez étonnant que ce collet ne soit pas le "col de l'Aiguille"... Au-delà, c'est une belle descente jusqu'au fond de la vallée dans laquelle coule le ruisseau de Betton. D'abord quelques lacets en forêt permettant de passer au pied de la face N de l'Aiguille (là, c'est très élancé !) puis retour d'un parcours tranquille en balcon au-dessus de la Roanne jusqu'à distinguer en contrebas le village de Saint-Benoît-en-Diois. Puis le sentier se transforme en piste alors que l'on se met à longer une prairie faisant face au Serre de l'Aup et au col d'Espenel (10mn, 560m, le franchissement du col d'Espenel depuis le village d'Espenel est décrit au J9 du topo Balcons sud du Vercors).
Avant de poursuivre la descente vers la ferme des Verchonnes, on notera l'émergence du sommet du Signal appartenant aux Trois-Becs partiellement visible dans l'échancrure du col du Perrier. Et c'est bien par ce col que se poursuivra notre circumambulation du jour... Mais avant tout, il faut descendre passer à proximité de la ferme des Verchonnes puis après deux lacets de la piste atteindre le hameau des Claitons (15mn, 435m). Ici, on retrouve le GR95 qui arrive de la droite de Saint-Benoît-en-Diois. On suit les marques blanches et rouges vers la G. Pas d'autre possibilité de remontée de la pinède qui se présente qu'en suivant la litanie des lacets d'une piste forestière... Après avoir laissé partir sur la droite deux pistes respectivement à 460m et 600m d'altitude, on finit par rejoindre le poteau indicateur "Gaudichart" qui marque le carrefour avec la piste qui descend du col d'Espenel (1h, 835m, à présent ce sera un parcours commun d'1h de temps avec le circuit décrit au J9 du topo Balcons sud du Vercors jusqu'au lieu-dit "Les Bachasses"). On poursuit sur la piste principale au SE pour franchit une épaule et descendre jusqu'à la fourche de pistes suivante à 785m. On laisse le GR poursuivre sa descente jusqu'au ruisseau de Betton alors que l'on emprunte sur la D une piste qui en deux lacets rejoint directement le col du Perrier (25mn, 850m). Ici, on croise le GR95 qui arrive de la gauche. Au niveau du poteau indicateur placé 10m à l'W de la piste, on s'engage dans le coupe-feu au SSW (non balisé) afin de retrouver plus rapidement à 910m le beau sentier "officiel" balisé par intermittence. On suit vers la D le sentier-balcon du Serre des Trois-Bornes présentant de belles échappées sur la muraille E du synclinal de Saoû. Difficile de faire mieux ! On domine au S la gorge de Saint-Moirans (celle de Chastel-Arnaud). Attention à la fourche de chemins de bien poursuivre à main G pour ne pas redescendre au risque de ne jamais rejoindre le col Lacroix (40mn, 1020m). 100m après avoir franchi le col (on ne le voit pas trop...), on quitte la piste naissante pour s'engager à main G sur un petit chemin forestier (cairn). On évolue sur le fil d'une crête (quelques échappées sur la montagne du Glandasse) puis une dernière grimpette permet de rejoindre la terminaison d'une piste qui arrive de La Chaudière (15mn, 1050m, lieu-dit "Les Bachasses", fin du parcours commun).
Sur la plateforme de retournement des voitures, on trouve en face le départ du sentier (pancarte "Les Sadoux" et balisage jaune) qui va nous conduire jusqu'au pied de la montagne de Faraud peu après avoir traversé dans le sens de la longueur le col éponyme à 1013m. A la fourche de chemin qui suit le franchissement du col, on poursuit sur le chemin de G pour une montée affirmée en forêt de chênes-verts et de buis jusqu'à atteindre une nouvelle fourche de chemins (5mn, 1075m). Le sentier qui part à droite sera la voie de descente une fois que l'on sera monté sur la cime. Donc à G pour un A/R ! On sort très vite à découvert pour découvrir à main droite l'enfilade de la vallée de la Roanne coincée entre les montagnes de Couspeau et d'Angèle. Puis, après un bref passage dans un bosquet, nous voici à la base de la prairie sommitale de la montagne de Faraud recouverte dans sa partie basse de buissons de genêts et de buis. Et par une dernière traversée vers le N, on rejoint le sommet (25mn, 1202m) pour la vue promise à 360°. Les sommets emblématiques du Dévoluy sont bien présents et essaient de rivaliser avec la Barre des Ecrins qui, au second plan, ne paraît pas si lointaine que ça. Mais quels qu'elles soient, les plus hautes cimes du Dévoluy lui rendent pas loin d'un millier de mètres, voire davantage...
Redescente du sommet par le même chemin jusqu'au croisement à 1075m où le balisage triangles jaunes n°112 prend le relais pour nous amener sur le fil de la crête jusqu'au lieu-dit "Maupays" (30mn, 930m, point de jonction avec l'itinéraire décrit dans le topo Forêt de la Roanne et vallée de la Coulance jusqu'au hameau des Gleizolles). La forêt laisse place à une clairière sur laquelle il a dû y avoir une bergerie dans les temps anciens.
C'est à la G de la bergerie ruinée que l'on va suivre le sentier en descente vers le N puis le NE au moment de traverser un large éboulis sur un sentier qui se délite par endroits et qui a nécessité la pose d'une main courante rassurante (mais rien d'infaisable pour les personnes sujettes au vertige...). Alors que l'on revient sous les frondaisons, on laisse partir à gauche le sentier de Betton pour poursuivre tout droit en légère descente (balise triangle jaune n°112) et atteindre une bergerie ruinée (25mn, 880m). A partir de là, la descente devient plus sérieuse, tout d'abord vers le N sur un sentier forestier. Alors que l'on se trouve en contrebas du col de Betton, le sentier fait un virage serré sur la D et s'engage dans une désescalade en RD du profond thalweg détritique du ruisseau des Vignes. Le sentier parcourt des pentes de marnes et de lames calcaires qui s'effritent sous le pied jusqu'à atteindre un rein (30mn, 620m) où le sentier se fait moins chaotique en laissant derrière lui la zone détritique. On rejoint la ferme de Brachet (15mn, 490m) et, par un savant gauche-droite qui permet de contourner le corps de bâtiment, on retrouve en contrebas le Chemin de Brachet qui ramène à la route d'accès goudronnée du hameau des Gleizolles (5mn, 440m).
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