[Drôme] Le Cougoir côté W
5h de marche / 13kms / +900m / -900m.
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3139 OT Nyons / Remuzat / Baronnies
Départ : Parking sur RD130 à 300m en aval de l'auberge de Miélandre
Arrivée : idem
Avertissement : Prendre de l'eau pour toute la randonnée !
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Le pays de Dieulefit est un bonheur pour le randonneur (beaux sentiers, nombreux points de vue, souvent du soleil...) et le photographe pour les équilibres qu'il peut réaliser dans la composition de ses clichés puisque rien n'est plat. Les montagnes coniques qui ont "poussé" çà et là, on dirait presque de manière désordonnée, agrémentent le paysage et font plaisir à l'oeil. "C'est un coin où l'on aimerait bien vivre" peut-on s'entendre marmonner... Après la réalisation de quelques circuits sur les coteaux E de Dieulefit avec La montagne des Ventes et le Roc, Vesc et la montagne de Ruy puis La chapelle Saint-Maurice au N et enfin les explorations à plusieurs reprises de la partie W avec La montagne du Poët, Le trou du Furet, Le mont Rachas et une boucle autour de La Bégude-de-Mazenc, voici que l'on va fouler les crêtes et le sommet d'une des montagnes voisines, le Cougoir, sommet que l'on rejoindra en réalisant un parcours de toute beauté à cheval sur le fil de la crête de la Montagne de Sauveginoux. On pensait avoir fait le tour de la région avec les circuits Tour du Rocher des Aures, Les crêtes de la Lance ou bien Au pied de la Lance, eh bien non, celle-là c'est aussi "que du bonheur" !
Du parking au bord de la RD130 à 610m d'altitude au niveau de la distillerie de lavandin et 300m en contrebas de l'Auberge de Miélandre (gîte d'étape res +33 475464004), on remonte sur le goudron pour trouver à la D des bâtiments de l'auberge le poteau indicateur qui donne la direction du col de Fonturière. L'itinéraire est balisé en jaune et emprunte un large chemin (une piste un peu défoncée...) qui, après un premier lacet, s'élève un peu plus directement dans la pente. On dispose d'une belle vue plongeante sur le vallon par lequel on reviendra ce soir avec au premier plan la montagne Robert, marneuse à souhait, et à l'horizon W la montagne de la Lance. A mi-pente, on évite par la D une captation d'eau et de suite on rejoint le large passage ouvert au S du col de Fonturière (20mn, 775m, poteau indicateur). Le poteau indicateur n'indique que deux directions répertoriées sur les fonds de plans IGN. Mais c'est une troisième voie dans laquelle on va s'engager, à savoir celle d'un ancien sentier drômois que les acteurs du tourisme de la région n'ont pas repris mais qui présente une viabilité actuelle de belle facture.
Donc, à D pour une montée maîtrisée sur une piste forestière qui se termine après 300m. Une sente lui succède qui poursuit l'ascension progressive de la crête NE de la montagne de Sauveginoux. On louvoie entre les chênes pubescents et les buis. On croise la première balise triangle jaune des anciens sentiers (15mn, 865m). En arrivant à la petite plateforme sur laquelle est érigé un cairn (5mn, 905m), une marque de peinture jaune invite à revenir en forêt sur la D pour poursuivre l'ascension régulière et peu prononcée de la montagne de Sauveginoux. Par une petite descente, on atteint le collet coté 972 sur IGN. Le sentier se poursuit légèrement sur la D avant d'entamer la grimpette de l'arête NE de la butte qui nous fait face, celle du Clos du Puits. On rencontre la seconde, et la dernière..., balise triangle jaune de notre périple. Dès que l'on commencera à traverser l'éboulis issu des falaises sous lesquelles on évolue, des cairns judicieusement placés nous viendront en aide pour effacer la butte dans laquelle on va s'engager. Après avoir négocié les premiers lacets, le chemin devient un peu plus chaotique et les cairns sont bien utiles pour s'orienter dans les pentes qui défendent l'accès au sommet alors que l'on sinue entre les buis. On incline subrepticement vers la G pour s'élever en bordure de la falaise. La remontée de cette cinquantaine de mètres de dénivelée s'opère par des zigzags serrés du chemin. Aucune difficulté ni appel du vide !
Une reprise de souffle à mi-pente permet de s'octroyer une minute, ou plus..., de contemplation vers l'arrière : on domine de belle façon la crête de la montagne de Sauveginoux que l'on vient de parcourir alors qu'à l'horizon s'étalent les chaînes de montagnes du large pays de Dieulefit (montagne du Poët, montagne de Couspeau, montagne des Ventes, Roc, montagne de Ruy et Miélandre) et même au second plan jusqu'aux Trois-Becs à gauche et la montagne d'Angèle à droite. Et dans le lointain commencent à émerger les Grandes Rousses, le Taillefer et le Grand Armet. Vers le SE, la vue porte nettement sur la vallée de l'Eygues et au-delà sur les montagnes des Baronnies provençales (il y a de quoi faire...!). Et vers le S, c'est bien la forme massive du Mont-Ventoux, reconnaissable à l'antenne télécom qui en coiffe le sommet. Encore quelques zigzags et nous voici sur une crête débonnaire à la pente apaisée qui conduit au travers d'une prairie d'altitude jusqu'au sommet du Clos du Puits (45mn, 1098m) d'où la barrière de la montagne de la Lance s'affiche en totalité.
Le chemin continue d'être bien marqué au sol et avec l'aide des cairns on se dirige au SW pour aller franchir un collet qui marque le départ du ravin de Méruet. On reste en RG orographique pour rejoindre le rebord du plateau aux 2/3 des Rochers du Clos du Buis. Brève digression puisque l'on revient dans les buis pour en sortir juste au sommet de la montagne La Croix (30mn, 1221m, poteau indicateur). De la droite débouche le sentier d'ascension direct officiel balisé en jaune en provenance du col La Pause (on y passera en fin de journée mais en y accédant par un itinéraire plus long, ceci dit, c'est un raccourci bien utile en cas de grosse fatigue ou d'orage menaçant !). La suite du parcours se situe à main G : tout d'abord, c'est une descente pour franchir le collet qui sépare la montagne La Croix du Cougoir puis une remontée qui permet d'accéder au sommet convoité. A mi-pente, on laisse un sentier balisé en jaune partir sur la droite (c'est pour plus tard, une fois que l'on aura foulé la cime du Cougoir...) et on poursuit tout droit sur 200m pour atteindre la borne géodésique qui marque le sommet (15mn, 1214m).
Depuis ce nid d'aigle, on dispose d'un panorama à quasi 360° incluant du NE au SE, pour les plus connus, la montagne du Poët, les Trois-Becs, la montagne de Couspeau, la Grande Moucherolle, Miélandre, la Servelle, le pic de l'Etendard (Grandes Rousses), le Taillefer (un tout petit bout...), le Grand-Armet, le Merlu (point culminant d'Angèle), le Sirac (eh oui !), le pic de Bure, la Grande Autane, la montagne de l'Aup et le Duffre pour finir par la montagne de Raton. Excusez du peu...! On descend du sommet par le chemin emprunté à l'aller mais après 100m un cairn invite à partir sur la G pour descendre le long de l'arête S du Cougoir pour atteindre le lieu-dit "Pousterle" (30mn, 1000m).
Dans le collet, on incline franchement à D pour rejoindre une piste en contrebas au niveau d'une épingle à cheveux (5mn, 980m, poteau indicateur). On suit la branche d'en bas en direction du col de Venterol. Après 1200m en faux-plat descendant, on s'échappe de la piste en plein milieu de l'épingle à cheveux et on poursuit vers le N dans les buissons pour rejoindre une plateforme sur laquelle est implanté le poteau indicateur "Col de Venterol" (qui ne situe pas vraiment au niveau du col géographique d'ailleurs..., 15mn, 880m). On incline légèrement à main D pour suivre un large chemin en direction de "Teyssières". Voici à présent que l'on s'élève avec quelques lacets dans les pentes occidentales de la montagne La Croix. Le sentier sort à découvert pour aller franchir un pertuis marqué d'une croix (15mn, 985m, banc "panoramique" avec vue sur le Mont-Ventoux, ce sera la dernière fois...). Derrière le pertuis, on remonte une prairie pour basculer côté Lez et rejoindre le poteau indicateur "Le Petit Herme" (10mn, 1010m) où débouche de la droite le sentier direct arrivant du Cougoir (le raccourci par temps d'orage de tout à l'heure...). On bascule en descente sur la G pour rejoindre le col La Pause après avoir franchi un portail et traversé une prairie d'alpage (10mn, 985m, le poteau indicateur marquant le col est situé en contrebas de la prairie côté S).
Dans le col, on retrouve le balisage jaune-rouge du GR de Pays du Tour du Pays de Dieulefit (que l'on a renconté de nombreuses fois, entre autres lors de la traversée de La Lance). On le suit vers le N alors qu'il franchit une barrière puis, après une courte montée sur une piste poussiéreuse, bascule sur la D pour traverser une zone détritique face au Clos du Puits et à la montagne d'Angèle. Pendant 1km, on va faire parcours commun sur ce GR de Pays avec le circuit décrit dans le topo Au pied de la montagne de la Lance jusqu'à atteindre le poteau indicateur "L'adret de la Lionne" (25mn, 905m). Cette fois-ci, on va partir à D pour traverser le maquis de buis et de genévriers et l'on rejoint par un parcours en forêt le col du Bouton (balisage jaune). Très peu visible, on traverse le col sans s'en apercevoir et on débouche en contrebas sur une plateforme sableuse à découvert sur laquelle s'initialise une piste assez chaotique, mais bon, ce n'est plus vraiment un chemin... On rejoint le lieu-dit "Les Pignes" (30mn, 710m, poteau indicateur, arrivée de la gauche du GR de Pays que l'on a laissé plus haut...). On suit à nouveau les marques jaunes et rouges pour négocier les 4 épingles à cheveux de la large piste en disposant de belles vues plongeantes sur la vallée du Lez naissant. Noter en RG du vallon, l'église du vieux village de Teyssières, point de départ des randonnées du coin. Au poteau indicateur "Pied Pourtier" (10mn, 650m), on laisse le GR de Pays filer vers le vieux village alors que l'on tourne franchement à D pour suivre un large chemin qui propose de suivre à hauteur la RD du vallon du Lez. Après 400m de descente très progressive, le Lez incline vers la gauche pour rejoindre le Moulin de Teyssières. C'est le moment de quitter la vallée fluviale pour se mesurer à la dernière (petite...) montée du périple et franchir un col au lieu-dit "Les Génistières" (20mn, 640m). A main gauche, on peut contempler la montagne Robert qui présente de magnifiques pentes marneuses. Du col, il ne reste plus qu'à descendre et rejoindre la RD130 au bord de laquelle est garé le véhicule (10mn, 610m). Compter 5mn de plus sur le goudron si vous avez prévu de faire étape à l'Auberge de Miélandre...
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