[Drôme] Tête de la Dame et Bec Pointu
4h45 de marche / 13kms / +1080m / -1080m.
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3137 OT Die - Crest - PNR du Vercors
Départ : Omblèze (parking de la mairie au hameau des Arbods, à 30kms au NE de Crest)
Arrivée : Omblèze
Diaporama
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Encore une belle randonnée dans cette haute vallée de la Gervanne pour laquelle j'ai déjà mis en ligne pas mal de topos. Il me restait quand même à créer un circuit en boucle qui emprunterait la crête qui relie la Tête de la Dame au Bec Pointu, celle de Pierre Rouge, crête que j'avais parcourue pour la première fois lors du J2 du trek itinérant des Balcons sud du Vercors mais que l'on ne retrouvait pas dans une quelconque Randonnée d'un jour... Quel dommage, me suis-je dit, tant elle est belle à suivre et si évidente ! Et puis là, pas de tergiversations sur la longueur de l'étape quant à l'ascension en A/R du Bec Pointu en toute fin de boucle tant il apporte depuis son sommet des panoramas complémentaires sur le côté S du département de la Drôme avec en l'occurrence une vue plongeante sur la vallée éponyme.
Après une remontée spectaculaire du lit de la Gervanne depuis Mirabel-et-Blacons, nous voici au parking de la mairie d'Omblèze située au hameau des Arbods à 645m dans la haute vallée de la Gervanne, d'où l'on part vers l'E, dos au bâtiment, pour s'enfiler dans le Chemin des Bourreliers en suivant les marques jaunes et rouges du GR de Pays Tour de la Gervanne. De suite après avoir dépassé quelques maisons, on poursuit sur le Chemin des Tonils pour franchir la Gervanne et arriver en contrebas d'une prairie où un poteau indicateur invite à suivre le large chemin montant vers la G (5mn, 665m, balisage jaune-rouge).
On vient buter sur un portail que l'on franchit pour ne pas avoir de l'autre côté d'indication quant à la direction à suivre... C'est bien à G qu'il faut s'élever à flanc de coteau pour rejoindre une maison isolée et y trouver un poteau indicateur d'une approximation déconcertante (5mn, 695m). On négocie un large virage vers la D pour se retrouver en train de monter entre deux haies buissonnières en direction du lieu-dit "Les Sarnats". Vers 750m d'altitude une portion plane permet de récupérer son souffle. On évolue pendant quelque temps en contrebas d'une prairie d'altitude à belle hauteur d'un vallon. Ca recommence à monter et, un peu plus haut, on vient croiser un ruisseau qui sort d'une anfractuosité entre les plaques calcaires (30mn, 875m, source), anfractuosité devant laquelle on incline sur la G puis juste après à D pour venir tutoyer les falaises S de l'épaule que l'on est en train de remonter.
On atteint un premier belvédère (35mn, 1135m) duquel on dispose d'une vue élargie sur la haute vallée de la Gervanne bordée sur la RD par les Rochers de la Sausse faisant face au Roc de Toulau séparés par le col de la Bataille. Quel bel ensemble paysager en ce début de matinée ! En tournant le regard vers le S on distingue le sommet de Courcousson suivi du Bec Pointu (on en rejoindra le sommet dans la deuxième partie de la randonnée...). Entre les deux "bosses" se situe le col des Ayes et au pied de Courcousson il s'agit bien de la faille des gorges d'Omblèze dont le calcaire a été patiemment creusé, raboté, par les eaux de la Gervanne. A l'horizon W, dans le lointain, ce sont les Monts d'Ardèche.
Dos au vide, on poursuit sur le chemin qui pénètre en forêt pour s'élever jusqu'à un deuxième belvédère, celui de "Roche Plate" à 1180m. Encore un petit peu de forêt avant de déboucher au pied d'une prairie en pente bien marquée en aval de la bergerie des Sarnats. On rejoint le bâtiment en traçant directement "dré dans l'pentu" au milieu des herbes folles. Au mitan de l'ascension, l'horizon S s'élargit encore jusqu'à découvrir le massif des Trois-Becs, la montagne de Couspeau et celle d'Angèle. Une fois arrivé à la bergerie (25mn, 1345m, cabane ouverte, propre, table, bancs, cheminée si besoin et un espace "chambre à coucher"). A 50m sur la D de la cabane, on dispose même d'une source. Le paradis...!
Un poteau indicateur placé à l'entrée d'un bosquet invite à suivre sur la G le large chemin herbeux d'accès qui arrive du plateau d'Ambel. C'est une traversée quasi plane pendant laquelle on peut déguster un panorama complémentaire à la gauche de la montagne d'Angèle, en l'occurrence la Servelle et la montagne de Praloubeau. A l'arrière de la montagne d'Angèle, on ne peut que deviner l'imposante masse du Mont-Ventoux et à l'arrière des trois-becs, plus surprenant, la longue crête de La Lance... Une dernière montée dans les herbes et nous voici sur le rebord occidental du plateau d'Ambel au lieu-dit "Les Sarnats" (10mn, 1395m, poteau indicateur). A présent, le regard porte du côté des remparts de Font d'Urle terminés à l'E par le Puy de la Gagère (à l'extrémité de cette longue crête orientée nord-sud c'est le But Saint-Genix...) et à l'horizon oriental se détache la crête fortement perturbée qui relie le Grand-Veymont à la Grande Moucherolle (juste un petit bout du sommet qui dépasse...). C'est le suivi de cette crête qui a fait l'objet du trek vraiment dans l'esprit "hors des sentiers battus" qui anime ce site, la Haute route du Vercors. Côté N, c'est le Roc de Toulau.
On laisse les marques jaunes et rouges du GR de Pays s'éloigner vers la gauche et on remonte à main D en suivant les nombreuses traces de bétail en direction du sommet de la Tête de la Dame, encore caché par un mamelon... Quelques troupeaux de vaches pâturent dans les espaces herbeux, des regroupement de bestiaux au milieu desquels on doit se frayer un passage (attention à ne pas séparer le petit de sa mère, sinon gare...!) pour rejoindre le cairn et le repère géodésique qui marquent le sommet de la Tête de la Dame (25mn, 1506m). Ici, on dispose d'une vue à 360°, très pratique pour réviser sa géographie des Préalpes drômoises, voire plus, puisque quelques pics du massif des Ecrins apparaissent au NE à l'arrière des contreforts orientaux des hauts plateaux du Vercors de même que ceux emblématiques du Dévoluy : Grande Tête de l'Obiou, Rocher Rond et Grand Ferrand. Plus au S, on reconnaît la montagne du Glandasse, le Mayor, la Grésière, la montagne de l'Aup et le Duffre jusqu'à atteindre le sommet de Miélandre.
On poursuit sur le rebord du plateau en légère descente pendant 150m (pas plus...!) avant de laisser se poursuivre vers la gauche le sentier du tour du plateau alors que l'on va incliner pleine pente sur la D dans la prairie pour en rejoindre le rebord calcaire. Ici, une fois la prairie descendue, on retrouve une trace qui débute en rebord d'un thalweg détritique et on la suit vers la D en s'aidant des cairns érigés avec parcimonie (pas de marques de peinture...). Plus on descend, plus la viabilité de la trace s'améliore jusqu'à devenir un vrai sentier bien marqué au sol. Encore une portion en forte déclivité avant de commencer à évoluer sur le fil de l'arête qui sépare les vallées de la Gervanne à droite et de Quint à gauche. On rejoint une baisse nommée sur IGN col de Pierre Rouge avant de poursuivre entre terre et ciel avec comme point visé le sommet caractéristique du Bec Pointu (qui en l'occurrence, vu de ce côté-ci, porte bien son nom...).
Pour la deuxième partie du parcours de l'arête, on va évoluer en up / down en louvoyant entre les bosquets de buis et de genêts jusqu'à atteindre le col des Teulières (55mn, 1170m, possibilité de descente anticipée sur la droite pour rejoindre directement le hameau des Arbods si l'on en a "plein les jambes" (pour rester poli...) mais, ne pas poursuivre jusqu'au sommet du Bec Pointu, si proche, serait dommageable tant il propose des panoramas complémentaires à ceux déjà dégustés...).
Donc, tout droit pour la remontée à découvert d'une prairie vers le SSW donnant accès à une hêtraie à la fraîcheur bienfaisante. On vient croiser le sentier qui arrive du col de la Croix (voie normale du Bec Pointu...). On est à mi-chemin du sommet. On poursuit légèrement à D en limite de forêt en louvoyant entre les buis avant de venir fouler la prairie d'herbes folles d'où l'on peut constater que le sentier d'accès au sommet se redresse. Heureusement pas longtemps et voici que l'on débouche au sommet du monticule (25mn, 1342m, poteau signalétique) pour découvrir un nouveau panorama à 360° très spectaculaire lui aussi. Au S on dispose d'une vue plongeante sans contrainte sur la vallée de la Drôme et on peut apprécier les moutonnements des montagnes jusqu'au massif des Baronnies provençales. Y'a du potentiel côté marche dans la Drôme ! Si vous ne me croyez pas, allez donc voir par ici... Il ne reste plus qu'à revenir en arrière jusqu'au col des Teulières pour cette fois-ci descendre vers Omblèze.
A noter toutefois qu'il existe un autre itinéraire de descente un peu plus connoté "hors des sentiers battus" qui par du sommet du Bec Pointu et se poursuit sur le fil de la crête occidentale pour traverser le col Bernard, remonter légèrement sur la G pour traverser à flanc les pentes SE du Courcousson, déboucher sur le Pré des Chaux à l'extrémité duquel on trouve le sentier de descente vers le col des Ayes. Au col, on peut suivre la piste poussièreuse qui descend en lacets sur Omblèze ou alors envisager le retour par le vallon de Chanteloube via le col d'Anse (ls descriptions de ces variantes sont données en sens inverse sur le topo Le Bec Pointu (boucle depuis Omblèze)).
De retour au col des Teulières (15mn, 1170m), on descend sur la G pénétrer dans la hêtraie pour suivre le sentier balisé jaune-vert qui va nous ramener à Omblèze. Au mitan de la descente, vers 930m, on vient emprunter une piste d'exploitation agricole pendant 200m avant de partir à main D sur un coupe-lacet. A la sortie du sentier, retour sur la piste jusqu'à atteindre la grange isolée à la sortie de la forêt, un bâtiment que l'on contourne par sa G pour rejoindre le bas du pré côté N et suivre sur la G une piste stabilisée qui repasse devant le poteau indicateur où l'on avait bifurqué à la montée. 250m plus loin, on est de retour au parking automobile (1h, 645m).
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