[Hérault] Le Monthaut
5h30 de marche / 14kms / +800m / -800m.
Carte topographique IGN au 1/25000e 2642 ET Saint-Guilhem-le-Désert
Départ : Parking du carrefour "Les Espignèdes" (le long de la RD122 5kms à l'W du Causse de la Selle)
Arrivée : idem
Diaporama
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On a précédemment exploré un petit bout du plateau qui s'inscrit entre le Causse de la Selle et la vallée du Pontel (voir topo Entre Buèges et Pontel (depuis Pégairolles)). La randonnée en boucle en forme de 8 décrite ci-après propose de suivre l'intégralité de la crête qui relie Les Espignèdes au sommet du Monthaut en n'en ratant pas grand chose. En effet, on commencera par l'ascension du Roc Blanc puis, après la remontée d'un maquis de buissons odorants méditerranéens au milieu duquel les pins de Salzmann ont trouvé le terrain adapté à leur croissance, ce sera le tour de l'un des deux pitons qui précèdent le Roc des Aucelous avant de poursuivre sur le lapiaz qui conduit au sommet du Monthaut en ayant pris soin de contourner la crête faitière du Roc des Aucelous un peu trop chaotique pour la suivre.Au passage, on en profitera pour aller débusquer quelques spots "secrets" de la région comme la Baume des Aucelous à l'aller et la double arche, des Aucelous aussi au retour, pour finir par une traversée "non officielle" du plateau en terminant par les pacages des troupeaux (il y a aussi possibilité de revenir par la piste pour ne pas s'embêter...). En tous les cas, cette randonnée sur le fil d'une crête nous permettra de déguster de somptueux paysages, du Larzac au Cévennes côté N et la côte languedocienne au S, le regard pouvant porter par beau temps jusqu'à la chaîne des Pyrénées (P.O et Ariège, si, si...).
Du parking automobile des "Espignèdes" situé à 326m à l'entrée d'une piste forestière, on suit la piste sableuse vers le SW pendant 500m en quasi courbe de niveau. Au premier carrefour de pistes, on monte à main D sur une piste à la pente affirmée avec laquelle on dépasse une citerne à ciel ouvert et qui se termine au pied d'un pylône support d'une ligne électrique THT. C'est un belvédère de choix sur la longue crête de la Séranne qui nous fait face de l'autre côté des vallées de la Buèges et du Pontel avec une vue plongeante sur le village perché sur son piton de Pégairolles-de-Buèges. On poursuit sur la crête sur une sente qui louvoie entre les troncs des chênes-verts. Dans cette portion où les lapiaz sont très présents, le balisage est assuré par des pierres astucieusement positionnées dans les arbres. On sent que la trace ainsi marquée n'est pas outrageusement empruntée car la végétation peut être parfois envahissante. Mais on atteint quand même le sommet du Roc Blanc 25mn, 375m) pour une vue complémentaire de la précédente à savoir sur le fond de la vallée du Pontel jusqu'au col des Lavagnes.
Plutôt que de revenir en arrière et reprendre la piste, il est possible de tracer plein S pour parcourir en descente le coteau de chênes-verts et on peut ainsi retrouver la piste 25m plus bas (5mn, 350m), piste que l'on suit comme si de rien ne s'était passé vers la D (balisage jaune). On franchit un portail sur la D pour poursuivre sur un sentier qui traverse une pinède et débouche sur un point de vue dégagé sur la vallée de la Buèges et la montagne de la Séranne en face. On peut d'ailleurs identifier les pitons de La Rouvière, du Caylaret, et leurs vires respectives, ainsi que repérer l'emplacement de la Baume du Soleil, centres d'intérêt d'une précédente randonnée "hors des sentiers battus" La Seranne en boucle. Puis voici 60m de grimpette pour atteindre un nouveau portail derrière lequel on suit sur la D en légère descente une piste d'exploitation forestière. On franchit un nouveau portail. Celui-ci donne accès à l'épave de la 4CV rouillée (mais encore bien présente...) qui marque le centre du 8 que l'on dessinera au cours de cette boucle pédestre.
On incline sur la D toujours avec les marques de peinture jaune. Après 300m se présente une fourche de chemins. Le PR balisé en jaune se poursuit sur la droite (c'est par ce chemin que l'on reviendra tout à l'heure une fois que l'on aura accompli la boucle du Monthaut...) mais c'est bien sur la G que l'on va se diriger faisant fi de la croix de peinture jaune dessinée sur une pierre au sol... La suite de l'itinéraire est balisée de cairns. On remonte une pente maîtrisée au milieu d'un maquis de bruyères, d'amélanchiers, d'arbousiers et de chênes-verts. A l'arrière, on commence à dominer la vaste forêt du Causse de la Selle avec à l'horizon oriental la montagne de la Fage, le plateau du Thorac (celui là même qui héberge en son sein la grotte des Demoiselles), la montagne des Cagnasses, l'Hortus et le pic Saint-Loup. Tout au fond, au deuxième voire troisième plan, apparaît dans la brume de chaleur la masse imposante du Mont-Ventoux. Sous un pin de Salzmann (1h, 500m), on voit arriver de la droite le sentier qui arrive de Pégairolles. On poursuit tout droit. La rigueur de la pente s'affermit. Le balisage se densifie avec la présence, complémentaire aux cairns, de marques de peinture bleue assez anciennes mais encore bien visibles.
Au pied des deux pitons qui précèdent le sommet du roc des Aucelous, on quitte le chemin pour un petit A/R vite fait au sommet de l'un d'eux pour disposer d'un large panorama à quasi 360° sur la région (5mn, 535m). Retour au sentier principal et poursuite à main D dans le chaos rocheux. Le balisage bleu devient plus présent et invite à passer en face N pour contourner le véritable sommet du roc des Aucelous coté IGN à 575m et jugé un tantinet chaotique pour envisager d'y faire passer un chemin... Dans la pinède, il fait de suite beaucoup plus frais. On retrouve bientôt le soleil en débouchant dans le col des Aucelous à l'W du sommet (15mn, 560m).
On laisse les sacs au col pour emprunter une trace qui descend plutôt abruptement côté N afin de rendre visite à la Baume des Aucelous (compter 15mn A/R).
De retour au col, on poursuit vers l'W sur le chemin balisé de marques de peinture bleue. Attention à ne pas descendre plus que de raison au risque de perdre le fil de la crête et se retrouver empêtré dans le maquis ! Une marque judicieusement placée indique qu'il faut négocier un petit pas d'escalade sur la D pour retrouver une bonne trace un peu plus haut et poursuivre sur la crête rocheuse. Le parcours est maintenant un peu plus chahuté qu'avant jusqu'à finir l'ascension sur une pente inclinée de lapiaz au bout de laquelle se trouve le sommet du Monthaut (40mn, 656m). On poursuit 200m vers l'E où l'on traverse longitudinalement une nouvelle zone de lapiaz avant d'atteindre l'extrémité du plateau. Panorama périphérique sur la forêt de Saint-Guilhem dominée par le roc de la Vigne (voir topo La forêt de Saint-Guilhem pour découvrir les coins et recoins de la forêt).
Le balisage bleu marque l'emplacement de la descente côté N où il va falloir se fendre d'un premier petit pas de désescalade suivi de deux autres après que l'on ait dévalé une vire de galets. En contrebas, on retrouve un bon sentier (10mn, 580m) qui s'en vient traverser une zone peu dense en végétation arbustive. Attention ! A la cote 555 on repère une fourche de sentiers (assez peu marquée il faut en convenir à l'exception d'un petit cairn...) :
- à gauche, on se dirige vers le col des Lavagnes (et ça nous éloigne de notre point de départ auquel il va bien falloir retourner un jour, ne serait-ce que pour récupérer la voiture...),
- à droite, une trace se fraie un passage dans quelques herbes folles et pénètre en forêt ; c'est le sentier de Pégairolles.
A D donc pour une descente tranquille sur une sente forestière assez étroite. Puis on s'engage dans une descente un peu plus prononcée qui aboutit à une fourche de chemins (20mn, 420m) où l'on incline à D pour initialiser une parcours en courbe de niveau (cairn 100m après la fourche...) avant de repartir dans une folle descente bien marquée et retrouver peu après un sentier étale. Juste après une brève remontée, on trouve dans la descente qui suit aux alentours des 400m d'altitude la possibilité d'emprunter une trace qui monte "dré dans l'pentu" et conduit à une particularité géologique de premier choix : une arche de calcaire double (15mn, 430m) que l'on débusque dans un recoin de la falaise en inclinant sur la G après le 3ème cairn (sinon, en suivant le beau sentier on retournerait sur la crête entre Aucelous et Monthaut...).
Retour au chemin (15mn, 400m) puis à D pour reprendre la descente vers Pégairolles après cette petite digression d'itinéraire... Après avoir négocié un petit pas de désescalade, à la fourche de sentiers qui suit, on poursuit sur la D en légère remontée jusqu'à atteindre un point de vue dégagé sur la vallée du Pontel. Il s'ensuit un passage de désescalade équipé d'une main courante (10mn, 380m) suivi d'une dégringolade plutôt directe à la base de la falaise. Heureusement que de nombreux troncs d'arbres positionnés de part et d'autre de la trace aident à se freiner dans la pente de terre meuble...!
Un peu plus loin, à 330m d'altitude, une deuxième main courante, plus longue que la précédente, est judicieusement posée pour faciliter la désescalade. On atteint une fourche de sentiers où l'on incline à G pour rejoindre une piste en contrebas (25mn, 230m). On la suit vers la D sur 600m jusqu'à rejoindre une 2ème piste goudronnée qui sur la D conduit jusqu'au croisement avec le sentier qui arrive de la gauche depuis le village de Pégairolles au lieu-dit "Le Pontel" (10mn, 192m, poteau indicateur). Maintenant il faut remonter sur le plateau ! On suit sur la D les marques jaunes qui balisent le large sentier tracé dans le maquis. Ce sentier historique admirablement caladé égrène ses lacets réguliers et débouche en rebord du plateau à 410m d'altitude (on peut noter à l'entrée de la chênaie un cairn posé sur la droite du sentier qui indique le départ du sentier qui rejoint notre chemin de ce matin peu avant le roc des Aucelous au niveau du croisement sous le pin de Salzmann à 500m d'altitude).
Par un sentier quasi étale on s'en va rejoindre la fourche de sentiers à laquelle on a bifurqué à gauche ce matin et 300m plus loin on retrouve "notre" 4CV (40mn, 395m). D'ici, doit s'opérer un choix :
1) revenir par la piste sur la G et suivre le balisage jaune jusqu'au parking des Espignèdes (on économisera peut-être 15mn de marche mais on ne réalisera pas la boucle du 8...),
2) décider de fôlatrer encore un peu sur ce plateau agraire morcelé en prairies aux fins d'élevage pour le pâturage des troupeaux.
La description de la suite de l'itinéraire correspond au choix 2. Une fois à proximité de la 4CV, on descend fortement à D le long de la clôture sur un large sentier empierré et malcommode. On poursuit le long de la clôture même lorsqu'elle incline sur la G jusqu'à atteindre une bassine devant laquelle on passe et où l'on descend à main D rejoindre une piste d'exploitation après avoir franchi le grillage (10mn, 370m, bien refermer !). A G sur la piste en direction du lieu-dit "La Taillade". Devant la clôture suivante qui barre le passage, on s'engage sur la D puis, après 150m, on poursuit tout droit en traversant la clôture. On passe d'abord sous de jeunes cèdres puis, en inclinant légèrement sur la G, on désescalade une zone de lapiaz pour retrouver une piste en contrebas (15mn, 355m, franchissement aisé de la clôture tout au bout à G...). On suit cette nouvelle piste sur la G. Elle vient se connecter à la piste principale (celle du balisage jaune qui arrive de la 4CV...).
Là aussi, on peut décider de revenir par la piste pour rejoindre le parking des Espignèdes mais on peut encore choisir de poursuivre la bambée à travers les pâturages en franchissant la clôture à main D pour emprunter un petit chemin qui s'engage sous les frondaisons. Après 200m, on contourne une prairie par la G puis on reprend une direction NNE en suivant la clôture. On franchit la dernière clôture de la journée dans un angle droit et, juste derrière, nous revoici sur la piste principale, celle support du PR, une jonction qui s'opère pile poil sous les câbles de la ligne électrique THT. Le parking à présent n'est plus très loin et on finit la bambée sans effort (20mn, 326m).
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