[Hérault] La Séranne en boucle
6h20 de marche / 14kms / +750m / -750m ou 4h10 / 12kms / +650m / -650m par le sentier officiel (sans les vires et la grotte).
Carte topographique IGN au 1/25000e 2642 ET Saint-Guilhem-le-Désert
Départ : Parking du village de Pégairolles-de-Buèges (le long de la RD122)
Arrivée : idem
Diaporama
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Cette rando à la journée explore les coteaux S de la montagne de la Séranne, cette longue crête qui marque la bordure méridionale du plateau du Larzac et qui s'étire de Ganges au NE jusqu'au mont Saint-Baudille au SW. On a eu plusieurs fois l'occasion de fouler les espaces naturels qu'elle propose : d'est en ouest : Sur la Séranne (depuis ND du Suc), Cirque de la Séranne, Peyre Martine et vallon du Pontel (depuis Pégairolles) et Sur les chemins de Saint-Guilhem (depuis Saint-Guilhem-le-Désert).
Le niveau de ce topo est donné si l'on reste sur les sentiers balisés en jaune ou en jaune-rouge (trait plein sur la carte). On peut aussi effectuer le circuit en boucle de la vire panoramique du Caylaret. De niveau facile, on a juste un pas de 10m de désescalade dans une pente terreuse au retour par l'arche. On peut s'accorcher aux chênes-verts mais il est plus aisé de sortir la corde de 30m du sac et la lover autour d'un tronc...
La cotation évolue en si l'on souhaite explorer la vire plus technique et engagée de La Rouvière, où il faut poser une main courante pour sécuriser un passage très étroit en léger dévers qu'heureusement les randonneurs du CAF Pic Saint-Loup ont équipé de quelques points d'assurage... Pour ce faire, il vous faudra au moins être deux, si, si..., et disposer, en plus de la corde de 30m, de baudriers, de fortune ça suffit..., d'une longe, d'une dégaine et deux mousquetons à vis chacun
A la sortie de la vire de la Rouvière, on pourra accéder à la grotte de la Baume du Soleil, équipée, où il y a possibilité de passer la nuit sur des palettes de bois pour un groupe d'une demi-douzaine de randonneurs en ayant prévu de se munir de suffisamment d'eau ! Il y a même une table et des bancs pour le repas...
En complément de la découverte de ces passages "secrets", on disposera tout au long des circuits, "officiel" ou "hors des sentiers battus" de panoramas sur la vallée de la Buèges en contrebas mais aussi à l'horizon sur la plaine languedocienne jusqu'au mont Canigou. En tout cas, quelque soit le niveau choisi, attendez-vous à vivre de beaux moments dans une ambiance très sauvage (et griffante...) !
Depuis le parking situé en contrebas de Pégairolles-de-Buèges à 175m d'altitude, on descend rejoindre la résurgence vauclusienne de la Buèges en suivant la petite route cimentée interdite à la circulation par une barrière. La "source" se présente sous la forme d'un lac cristallin alimenté par un conduit souterrain qu'une équipe de spéléologues-plongeurs conduite entre autres par Franck Vasseur a partiellement exploré (voir les vidéos ici et là). L'endroit est enchanteur et se retrouve le week-end et pendant les vacances un peu saturé de monde à cause du merveilleux spot de pique-nique ombragé qu'il propose (tables et bancs disponibles). Attention toutefois aux périodes de crue subite pendant lesquelles le site peut être immergé sous plusieurs mètres d'eau ! Côté rando, on poursuit à l'extrémité E sur une piste caillouteuse en montée qui contourne par le haut un verger avant de retrouver un beau chemin jusqu'à un carrefour de chemins. Un balisage bleu intermittent donne quelques indications quant à l'orientation. Après être passé par dessus une chaîne qui bloque la circulation automobile, on quitte la piste évidente qui part sur la gauche vers des fermes et on poursuit tout droit en descente en direction du fond de la vallée. A la toute fin du sentier, on trouve une trace qui incline vers la G et rejoint une draille d'antan qui se faufile entre deux murets de pierres sèches.
Cette draille se termine à quelques mètres de la rivière Buèges où l'on retrouve, arrivant de la droite, un sentier forestier bien marqué (assurément celui, privé, que l'on a laissé partir à droite en bordure du verger à la fin de la première piste caillouteuse...). On l'emprunte vers la G sur quelques dizaines de mètres avant de se retrouver sur un chemin bien viabilisé suivi d'une portion goudronnée. On évolue à présent vers le NE en RG de la Buèges jusqu'à atteindre le pont routier à l'entrée de Saint-Jean-de-Buèges (45mn, 170m, bars). On poursuit tout droit vers le village (visite possible en A/R au château, compter 30mn A/R) pour se diriger sur la G du village jusqu'au parking automobile qui jouxte l'église (5mn, 170m). On y trouve les marques jaunes et rouges du GR de Pays Tours dans le Grand Pic Saint-Loup qui invitent à suivre un chemin bétonné dans ses premiers 400m puis caladé et bordé de murets de pierres sèches en direction de l'W face au piton du Caylaret.
On s'élève en larges lacets sur ce sentier historique que l'on imagine dans les temps anciens avoir servi de liaison au moment des déplacements de troupeaux et au nécessaire ravitaillement des bergers. A la sortie d'un virage à G au pied du piton du Caylaret (1h, 540m), on escalade à main D un petit bout de lapiaz qui donne accès à la vire dudit Caylaret. On laisse les sacs derrière un gros rocher et on poursuit tout droit en direction du piton. Large et bien haute, on chemine sur la vire sans aucune difficulté.
La vire incline vers la G jusqu'à atteindre la base d'une grotte (montée optionnelle : une grimpette aisée d'une petite dizaine de mètres, un petit bout de corde lové autour d'un tronc pour en descendre, abri). On poursuit à présent sur un sentier pendant 100m avant de repérer à main D en contrebas le départ d'une trace qui permet de compléter une boucle longeant grosso modo la base de la falaise du piton rocheux. Une petite désescalade d'un thalweg peut être facilitée par la pose d'une main courante qui complète l'utilisation des troncs de chênes-verts. Peu de temps après, voici que l'on découvre la présence d'une arche naturelle sous laquelle on passe pour, au-delà, retrouver le sentier qui arrive de Saint-Jean (et par lequel on est montés...) 40m en contrebas de la bifurcation vers la vire.
On remonte les 3 lacets du sentier pour aller récupérer les sacs (35mn, 540m) puis on reprend le fil du sentier support du GR de Pays Tours dans le Grand Pic Saint-Loup. Vers 555m, après être sorti à découvert alors que l'on évolue sur une portion étale, on croise un cairn très sculptural dans sa composition artistique (merci Jean-Pierre...!) qui nous indique le départ en contrebas à G de la trace d'accès à l'entrée de la vire de La Rouvière.
Bien entendu, ceux qui ne veulent pas s'engager dans cette voie un tantinet engagée (surtout s'ils n'ont pas l'équipement de sécurité adéquat !) continueront à remonter les lacets du sentier "officiel" jusqu'au collet d'accès au plateau de la Séranne à proximité du pylône électrique THT. Pour les autres qui se dirigent vers l'entrée de la vire, ils s'engagent tout d'abord dans une descente affirmée sur une trace un peu envahie par la végétation arbustive en direction de la base de la falaise.
On prend pied sur la vire de La Rouvière et on la suit. Moins confortable que celle du Caylaret, elle se rétrécit au fur et à mesure que l'on avance. A l'aplomb des câbles électriques de la ligne THT, la vire devient trop étroite pour que l'on ne s'assure pas et on repère à la terminaison de cet étroit passage 2 pas un peu engagés (15mn, 515m). Nécessité fait force de loi : on équipe une main courante en se servant des spits en place (il est bien entendu qu'à 2 c'est plus sécuritaire !). Sortie de ce passage 40mn plus tard (le temps d'équiper et de déséquiper...) avant de retrouver un sentier plus large qui permet de contourner la base d'un gros rocher sur lequel est érigé le pylône porteur de la ligne THT. Dès que l'on peut, on remonte dans le thalweg à main D sous la ligne THT. On retrouve un sentier qui arrive de la droite (15mn, 555m, il permettait d'éviter le passage par la vire en franchissant la falaise de La Rouvière par son sommet...). On suit le sentier étale vers la G sur 50m jusqu'à croiser sous les frondaisons un cairn alors que le sentier se poursuit tout droit en forêt... Donc, au niveau du cairn, on incline à main D pour remonter la pente d'éboulis en écharpe "dré dans l'pentu". L'ascension est assez malcommode, un pas en avant, deux en arrière..., jusqu'à retrouver un sentier qui parcourt la base de la falaise face à laquelle on est maintenant confronté (15mn, 635m). On le suit sur la D et on atteint la base d'une pente chaotique qui donne accès à la grotte. Les acteurs locaux ont installé un câble en main courante pour faciliter la progression vers la grotte. On débouche quasiment devant l'entrée (5mn, 655m).
De taille plus que respectable, elle a été équipée pour un bivouac (il n'y manque que l'eau courante...!) mais on y trouve au moins 6 à 8 places pour poser son matelas et une table et des chaises qui permettent d'envisager un séjour nocturne avec un niveau de "confort" remarquable. De plus, orientée au S, les habitants d'un soir se retrouvent protégés de la bise venant des Cévennes. Et que dire du panorama ? Rien de plus que ce que vous ressentirez lors de la phase de contemplation vespérale de l'horizon au moment où le soleil se couche et fait rougeoyer les eaux de la Grande Bleue...
On quitte la grotte en partant sur la G (dos à la grotte...) pour retrouver une trace qui contourne le piton rocheux qui l'héberge. Puis la trace s'élève dans le maquis tranquillement au coeur d'un couloir rocailleux en direction du pylône THT qui s'inscrit dans le collet en rebord du plateau de la Séranne. On débouche une centaine de mètres au SSW du pylône (le départ de cette trace n'est pas évident à voir en sens inverse, du pylône vers la grotte...) avant de rejoindre le pied du pylône (10mn, 685m). Sur le plateau, on suit la ligne électrique vers le N pour traverser une prairie recouverte au printemps de narcisses et d'orchis... On incline à G sur un large chemin terreux pour retrouver le sentier support du GR de Pays que les randonneurs qui ne se sont pas "frottés" à la vire de La Rouvière ont suivi. On poursuit sur le GR de Pays et ses marques jaunes et rouges pour rejoindre le mamelon de Peyre Martine (A/R de 10mn possible depuis le sentier principal pour rejoindre le sommet et disposer d'une superbe vue plongeante sur le cirque de la Séranne).
A partir de Peyre Martine, on va traverser de larges zones de lapiaz au coeur desquelles il faudra faire attention à ne pas se blesser (c'est vraiment coupant !). Une dernière descente permet de rejoindre le large col de la Séranne dans lequel le GR74 arrive de la droite depuis Navacelles (1h10, 661m). On laisse le GR74 se poursuivre vers le SW en direction du hameau des Lavagnes alors que l'on incline sur la G sur le sentier caladé balisé en jaune, historique lui aussi, qui égrène ses larges lacets pour descendre jusqu'au hameau du Méjanel que l'on traverse (55mn, 210m, restaurant, chambres d'hôtes Le nid de la Buèges). Juste après avoir dépassé le gîte, on incline dans un petit sentier sur la G pour descendre retrouver le parking des sources de la Buèges (10mn, 175m).
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