[Hautes-Alpes] Le plateau de Bure du côté de Superdévoluy
5h50 de marche / 16kms / +1250m / -1250m.
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3337 OT - Dévoluy / Obiou / Pic de Bure
Départ : Parking à l'entrée de Superdévoluy (4kms au S de Saint-Etienne-en-Dévoluy)
Arrivée : idem
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On la voit de partout cette montagne d'Aurouze ! Alors à un moment il faut se décider d'y monter. Deus possibilités, au moins : celle côté S depuis Montmaur par la combe de Mai (ce sera pour plus tard...) ou alors côté N depuis La Joue du Loup ou Superdévoluy. A considérer la piètre qualité des paysages et des itinéraires proposés côté N, je déconseille vraiment de monter par le domaine skiable commun à la Joue du Loup et à Superdévoluy. Mieux vaut descendre par là pour avoir face à soi les horizons montagneux des Préalpes et du massif des Ecrins qui nous distraieront de l'indigence d'une descente entre pistes de ski, pistes d'exploitation du domaine skiable, remontées mécaniques avec poteaux et stations terminales... Pour résumer, je pense que le circuit que je présente est le meilleur compromis que l'on puisse réaliser de ce côté pour réaliser une boucle et découvrir du haut du plateau de Bure les panoramas circulaires époustouflants permettant de réviser sa géographie alpine sur un rayon de plus de 100kms ! Et aussi découvrir, à la lecture des panneaux explicatifs disposés sur le site, à quoi servent ces fameuses "oreilles" à l'écoute des "bruits" de l'espace... La Nature me direz-vous ? Eh bien, dès que l'on a quitté les barres d'immeubles de la station, elle nous accueille et nous présente ses plus beaux atours, faune et flore pour servir d'écrin à cette randonnée d'exception !
Au départ des Chalets Margot situés à 1470m à l'entrée de Superdévoluy, on suit le chemin du col de Rabou indiqué sur le poteau indicateur. Après 200m, on rejoint le poteau indicateur "Cambillon" où l'on trouve mentionnée la direction du plateau de Bure par la variante du GR de Pays Tour du Dévoluy (balisage jaune-rouge). Au poteau suivant, celui des "Vallonnettes" (15mn, 1535m), on poursuit sur la piste vers la D. On longe des pâturages derrière lesquels on distingue quelques pics de l'W du Dévoluy entre le Grand-Ferrand et la Grande Tête de l'Obiou alors que l'on se dirige vers les murailles N de la montagne d'Aurouze au-dessus de laquelle se situe le plateau de Bure, objectif de la journée, et à l'extrême-gauche le proéminent Pic de Bure. On franchit le collet de Prapérouse avant de descendre légèrement rejoindre le fond de la combe de Corne après être passé sous les câbles du téléphérique de service de l'IRAM dont les agents résident à l'année là-haut. On suit toujours des marques jaunes et rouges qui invitent à incliner sur la D pour suivre une piste qui remonte la combe en larges lacets.
On laisse partir sur la gauche le sentier balisé en jaune qui remonte de vallon de l'Âne, un peu moins spectaculaire que celui que l'on va suivre... On atteint la fin de la piste (45mn, 1720m) où un sentier assure la continuité pour les piétons. On franchit une moraine herbeuse avant de redescendre quelque peu traverser une dépression sous les austères falaises verticales qui la ceignent (un petit Gavarnie...). Il n'est pas rare que dans les éboulis de la RG quelques chamois viennent en famille se nourrir. On débouche sur un petit plateau (20mn, 1815m) au pied d'un rognon morainique sur lequel on dépasse des abreuvoirs alimentés par une source prise 150m plus haut (donc eau consommable à la sortie du tuyau en amont...). La suite est une grimpette "dré dans l'pentu" pour rejoindre le sommet du rognon morainique qui termine de vallon de l'Âne (30mn, 2040m). On aura durant ces plus de 200m de dénivelée profité lors des reprises de souffle de splendides vues arrière : derrière la Tête du Collier qui domine le col du Noyer apparaissent quelques pics du massif des Écrins et entre autres l'Olan mais aussi, plus étonnant vue la distance, les arêtes de la Meije, situées pourtant tout au N du massif...
On s'est bien écarté sur la G pour contourner une vaste dépression caillouteuse qui devait être le bassin d'alimentation du glacier qui a créé le vallon en U que l'on vient de remonter. Le sentier se poursuit en faux-plat montant sous les falaises de la Tête de Chau pour rejoindre une arête rocheuse détritique ; pas de problème de franchissement sauf en début de saison lorsque des névés restent accrochés aux pentes... Au-delà, la pente se redresse VRAIMENT au moment où l'on pénètre dans le monde minéral intégral ou presque...
Heureusement, le sentier est excellemment tracé en larges lacets et en se retournant (toujours ces fameuses reprises de souffle...) on peut prendre son temps pour contempler le massif des Écrins de la Roche de la Muzelle jusqu'au Sirac. Vers 2250m, on retrouve une banquette herbeuse et une pente apaisée, croit-on... alors que l'on aperçoit dans le col tout en haut du couloir la gare supérieure du téléphérique. Ça y est ! Nous y voilà... ou presque. Car la pente du couloir qui signifie la fin de l'ascension se révèle à nouveau bien redressée.
Le site du plateau de Bure se mérite ! Enfin (1h40, 2564m), on découvre le plateau sur lesquels a été construite une douzaine de paraboles qui sont une des composantes de la toile d'araignée mondiale de ce qui compose une caméra numérique disposant d'un objectif de la taille du diamètre de la Terre (les panneaux d'explication 1 2 3 et 4 distilleront moins de bêtises que si je les interprète avec mes mots...). Un endroit assez extraordinaire puisque le modernisme qui est à l'écoute de l'univers se trouve au milieu d'un plateau de calcaire désertique à plus de 2500m d'altitude ! On reste estomaqué d'une telle rencontre... Et toujours au loin vers l'orient le massif des Écrins cette fois-ci présentant toutes ses composantes incluant à présent la Barre des Écrins, son point culminant.
Noter en complément de cette belle grimpette la possibilité de se rendre au sommet du Pic de Bure en suivant un sentier vers l'E (compter 1h45 A/R et +250m / -250m à ajouter au cumul horaire de la journée...). A envisager si les nuages ne remontent pas de la vallée du Buëch, sinon pour les panoramas il faudra oublier...
La descente du plateau (si l'on ne veut pas faire l'A/R par le même chemin...) se situe à l'W du plateau. On suit les marques jaunes et rouges du GR de Pays Tour du Dévoluy (sentier principal cette fois-ci...), marques qui permettent de rejoindre le rebord de la falaise occidentale pour disposer d'une vue sur la Tête des Ormans, la Tête et le Roc de Garnesier, le Haut Bouffier, la Tête du Mollah, la Tête de Vachères et la crête de La Rama (voir topo de la rando Vallon des Aiguilles). La descente dite de "La Fenêtre" est plus impressionnante que difficile puisqu'elle est intégralement équipée d'une main courante (il le faut bien puisque c'est la voie d'accès des employés de l'IRAM pour se rendre à leur boulot car ils n'ont pas le droit d'emprunter le téléphérique qui n'est homologué que pour transporter des matériaux...). La descente s'effectue en deux parties de même longueur séparées par le franchissement d'un pertuis rocheux (on se retournera au mitan de la deuxième partie de la descente pour trouver ce qui a conduit les locaux à nommer ce passage "La Fenêtre"...
On se retrouve au niveau d'une plateforme caillouteuse utilisée comme parking pour les 4x4 de l'IRAM (20mn, 2470m) et on poursuit vers le N sur un petit sentier caillouteux coupe-lacet de la piste pour se retrouver une centaine de mètres plus bas en amont de la gare supérieure du télésiège du Sommarel à 2450m d'altitude. Durant toute la phase de descente on aura à disposition de splendides et larges panoramas sur le Dévoluy. La seule condition est de ne pas trop être regardant rapport aux poteaux des remontées mécaniques et les gares terminales...! Mais ça passe bien... C'est aussi la raison pour laquelle il faut exécuter cette boucle dans le sens des aiguilles d'une montre ; dans le cas contraire, la remontée des domaines skiables de la Joue du Loup et de Superdévoluy semblera plus que ch... Revenons à notre descente de retour vers Superdévoluy : les marques jaunes et rouges du GR de Pays ont très vite disparu sur le terrain (le tracé existe sur le portail IGN et il est fiable...). Mais cet itinéraire permet de rejoindre la Joue du Loup et non pas Superdévoluy ! Il va donc falloir composer avec les nombreuses pistes d'exploitation et les pistes de ski pour composer un itinéraire qui ramène vers la droite plutôt que vers la gauche...
Donc, de la gare supérieure du télésiège de Sommarel, on descend sur 200m pour s'engager à G sur la piste qui rejoint la gare supérieure du télésiège de Festoure (25mn, 2230m). Quelques mètres plus bas, on passe à proximité de celle du Génépy à 2215m où l'on emprunte un peu en dessous la piste qui descend en lacets sur la D devant la cabane en bois (5mn, 2200m). La piste que l'on suit s'en va rejoindre la gare inférieure du télésiège de Sommarel. A la cote 1910, on reste sur la G du télésiège de Sommarel pour descendre jusqu'à la plateforme (40mn, 1860m). On suit à présent la piste de ski qui démarre légèrement sur la G de la plateforme. Après 100m, on trouve du gazon et le fait de le fouler est bien agréable après la séance minérale que l'on a connue ! 100m plus loin, on incline à G au niveau du poteau indicateur en direction du Jas. Tout en bas, la piste de ski se connecte à une piste automobile à proximité d'une bergerie (15mn, 1735m) et on la suit en descente toujours face à la Tête du Collet. Ensuite, on reste à proximité du télésiège pour tomber sur un chemin bien creusé et que l'on suit sur la D (5mn, 1680m). On suit un sentier de descente pour VTT qui serpente en-dessous des câbles du télésiège dans le mélézin avant de rejoindre une piste caillouteuse (10mn, 1600m). A G sur la piste pour rejoindre le point de départ de la randonnée au niveau des chalets Margot (15mn, 1470m).
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