Les photos des semaines précédentes en 2022
Janvier 2022 s1 & s2 : Ca commence à ressembler à une maxime du bon Docteur Coué avec sa méthode de réduction des conséquences d'un dérèglement par la répétition de maximes positives comme "Ca ne fait pas mal" ou "Ca va bien" ou au pire "Ca ira mieux demain"... Mais là, la bonne méthode ne fonctionne plus ! Alors, par tradition, je mets en ligne la carte de voeux que je vous ai concoctée pour cette nouvelle année mais vous comme moi n'y croyez plus guère. "Chat échaudé craint l'eau froide"... serait plutôt celle que l'on pourrait adopter. Transformons donc les voeux en "Pas trop mauvaise année 2022 !"... Et, faites de beaux rêves de voyages, c'est tout ce qui nous reste (je ne vous dis pas la hauteur de la pile de projets de treks en attente de réalisation...).
Janvier 2022 s3 & s4 : Entre météo pourrie et précautions dues à la présence du Covid, pas grand chose à faire ici, en France et à la mauvaise saison si l'on ne pratique pas les randonnées hivernales, si ce n'est que construire, au chaud, de nouveaux itinéraires de trek venant accroître la hauteur de la pile de ceux qui attendent déjà sur le coin de mon bureau... Suite à l'excellent article du Trek magazine n°207 relatant le confinement forcé d'un couple de randonneurs au Rukum, une province assez pauvre du Népal située au pied de la barrière de l'Himalaya, je me suis dit que je pourrais me servir de ce témoignage et des informations complémentaires qui étaient dispensées pour construire un itinéraire découverte dans la région. Avec l'aide de mon ami Chhetup Tamang et de Man Bahadur Khatri, fin connaisseur de la région de laquelle il est originaire, qui se sont rencontrés à Katmandou, me voici avec un nouveau projet dans la besace. Je l'ai programmé (sous toutes réserves...) en novembre prochain. Croisons les doigts ! En tout cas, il me tarde de retourner sur ces terres népalaises et bien évidemment sur des terrains nouveaux à explorer. Le déroulé de ce trek Traversée du Rukum est d'ores et déjà disponible sur le site. C'est la raison pour laquelle, pour l'illustration de ce billet, j'ai choisi de revenir sur l'un des (nombreux) moments forts de cette Kora du Dhaulagiri qui date déjà de près de 10 ans, la rencontre avec cette fermière du côté de Jarlung alors que l'on venait tout juste de pénétrer dans la province du Rukum. Que le temps passe... et toujours bloqués !
Février 2022 s1 & s2 : Ca y est ! La seconde partie du mois de janvier a été beaucoup plus favorable côté météo avec des températures certes fraîches (encore qu'au soleil c'est tout-à-fait supportable...) et surtout un ciel dégagé, sans rafales de vent, notre fameuse bise hivernale. J'en ai profité pour aller rendre une petite visite à un massif voisin de celui de la Lance, à savoir le Cougoir. Belle journée de randonnée s'il en est ! Pas un "chat", très peu de résidus des chutes de neige d'il y a 6 semaines (en encore seulement dans les pentes septentrionales), un petit peu d'exploration avec le suivi d'un ancien sentier drômois qui pourrait, vu son état de conservation et sa viabilité, être réintégré dans les PR de notre département. Cette requête s'adresse à qui veut bien l'entendre une fois qu'il ou elle aura pris connaissance du topo Le Cougoir côté W... Je devrais d'ici peu retourner dans le coin car si j'ai accolé au titre le terme W, c'est que j'ai l'intention de construire des boucles à l'E et au S, si, si... Il y a pas mal de chemins dans le coin et ce serait un péché de ne point les parcourir et vous les faire partager, non ?
Février 2022 s3 & s4 : Attention pépite ! Après avoir parcouru (en plusieurs fois...) la longue crête orientée nord-sud qui démarre à Die et se termine à La Motte-Chalancon dans les Baronnies (montagne de Beaufayn, Serre Chauvière, La Pâle, montagnes d'Aucelon, de Boutarinard et de Praloubeau), il me restait une étape à accomplir pour terminer ce périple : le parcours de crête au bord des falaises de la montagne de l'Eyriau. Eh bien, par une magnifique journée d'hiver au franc soleil et sans vent, si, si, j'avais décidé de faire le déplacement pour venir décrypter cet itinéraire. Un grand moment ! Je viens de terminer la mise en ligne du topo, à présent disponible dans le chapitre Baronnies des randonnées d'un jour dans la Drôme. Comme le déplacement en voiture n'était pas si trivial que ça, j'en ai profité pour réaliser sur place le même jour une seconde randonnée, celle du Roc de Chalancon, en temps que "mise en chauffe de la bête", passionnante elle aussi... Sur le cliché, ne vous prenez pas la tête avec le goudron sur lequel je me trouve : c'est celui de la piste d'accès aux pylônes télécom qui coiffent la cime de la montagne de Praloubeau et il est totalement évitable. Mais des fois, un peu de "plat" n'est pas du luxe quant on a oeuvré depuis le début de la journée sur des sentiers caillouteux potentiellement piégeux et que l'on va s'engager sur une portion inconnue. Il faut savoir ménager sa monture, dit-on...
Mars 2022 s1 & s2 : Après de nombreuses années à me consacrer au Népal et au Ladakh, j'en avais presque oublié l'Atlas marocain. Me voici donc de retour en terre marocaine pour une haute route, la 5ème (elle s'inscrit à la suite des 4 premières : 3 dans le massif du Toubkal, 1 du côté de l'Igdet). Une fois encore, elle se déroulera dans le massif du Toubkal. Enfin, pas tout à fait... car le programme de ce trek du printemps 2022 s'est donné pour but d'explorer des vallées, des crêtes et des sommets qui se trouvent au NE du sommet emblématique (mais trop touristique à mon goût !). Revoir le plateau du Yagour et ses gravures rupestres, retrouver ce bivouac enchanteur et sa douche naturelle revigorante, fouler la cime de sommets peu parcourus comme l'Arjoût, le Tougroudadène, l'Iferouane, etc. retourner sur l'Angour, le Meltsène, et enfin descendre la très encaissée vallée du Zat, voilà ce qui me motive à effectuer des treks "hors des sentiers battus". 8 ans que je n'ai plus mis les pieds au Maroc... La dernière fois, c'était pour cette incroyable bambée d'une dizaine de jours en autonomie, la haute route n°4. Comme c'est la destination lointaine pour le trekking dépaysant (du moins dans les coins où j'ai décidé de me rendre...) la plus proche de la France tout en restant d'un prix abordable, rien ne vous empêche de vous joindre à moi pour parfaire votre connaissance de ce superbe pays de montagnes ou alors tout simplement le découvrir...
Mars 2022 s3 & s4 : Après 3 ans d'indigence à cause de réalisation de travaux dans la maison et de la pandémie mondiale, je commence(rais) un tant soit peu d'être optimiste sur la tenue d'une vraie saison de trekking au Népal cet automne. J'ai donc mis au programme deux treks d'exploration : le premier aura pour cadre le massif de l'Annapurna avec un circuit du côté du Mardi himal et la tentative d'ascension du point sommital à 5587m. Le Mardi himal est une excroissance de l'arête S du Machhapuchchhre (si, si, en népali, il y a autant de "c" et de "h" dans le nom, ça signifie d'ailleurs "machha" le poisson et "puchchhre" la queue, donc "la queue de poisson"...) et offre une vue panoramique sur la vallée qui descend du Sanctuaire des Annapurna et les montagnes qui le ceignent (en collaboration avec Tamera). Sur la photo, le Machhapuchchhre est la montagne élancée de gauche alors que le Mardi himal se confond avec le profil de l'arête car lui rendant, excusez du peu, 1300m...! L'autre trek proposé concerne le Rukum, l'une des régions les plus oubliées du pouvoir de Katmandou et au sein de laquelle les émeutes de 1995 à 2006 ont été les plus violentes (le gouvernement a même créé il y a quelques années un "Guerilla Trek", c'est dire...). J'en parlerai une prochaine fois mais vous pouvez déjà consulter le programme ici.
Avril 2022 s1 & s2 : En attendant le départ (espéré...) vers le Maroc d'ici 5 semaines (enfin si la nouvelle flambée de Covid veut bien s'en tenir à n'être qu'un murmure cette fois-ci, mais j'en doute...), j'ai profité de quelques journées de beau temps pour poursuivre l'exploration pédestre de la Drômardèche (comme ils disent ici...) et reporter sur mon site quelques topos d'itinéraires tout sauf communs. Parmi les nouveautés, le cliché ci-dessus vient du sommet du Pic de Luc, un but de randonnée à la demi-journée qui dispense un panorama de qualité sur la vallée de la Drôme à une vingtaine de kilomètres de sa source. La plupart des randonneurs s'en tiennent à l'ascension stricto sensu puis rentre directement à la maison (en passant par la terrasse d'un débit de boisson sur l'une des places de Luc-en-Diois quand même, on est randonneur pas ascète...). Eh bien, se déplacer pour seulement 3 petites heures de marche ne me paraissait pas sérieux vu le prix du gazole. Alors, j'ai fait des recerches sur Google Earth afin de compléter cet aller-retour par une extension. Bien m'en a pris car le circuit que j'avais concocté m'a permis de croiser une falaise de toute beauté, celle du sommet des Brettes, très photogénique avec ses strates calcaires qui, par les secousses tectoniques et les marées de la Mer de Téthys il y a 50 à 200 millions d'années, ont été ordonnancées en synclinaux et anticlinaux. Pour voir cela, vous aussi, inspirez-vous du topo Le pic de Luc et les alentours (depuis Luc-en-Diois) dans lequel est décrit un itinéraire traversant une micro-région qui a connu à la fin du siècle dernier une période d'intense bûcheronnage avec comme incidence le percement de nombreuses pistes. Aujourd'hui, celles-ci sont abandonnées et commencent à revenir à l'état sauvage. Mais comme il reste les randonneurs et les chasseurs pour entretenir par leur passage pistes et sentiers, c'est un grand plaisir de pouvoir les emprunter de nos jours (et ce n'est pas un minuscule plant de genêt qui va nous en empêcher...). Et, pour une fois, le tracé sur le portail IGN est plutôt à jour. Alors profitons-en avant qu'elles n'en soient effacées...!
Avril 2022 s3 & s4 : Avant le départ programmé pour le Maroc d'ici à 3 semaines pour me lancer dans une 5ème Haute Route, Marie et moi sommes allés passer une semaine dans ce Luberon que nous avons négligé depuis trop longtemps. Pas loin d'une quinzaine d'années, si, si... après que nous ayons réalisé les deux treks entre Ventoux, Grand et Petit Luberon. Cette semaine, malgré un ciel de Provence un peu occulté par la remontée de nuages d'altitude depuis la Méditerranée en début de séjour et la grosse chaleur qui nous est tombée dessus sans crier gare, nous avons quand même pu réaliser deux randonnées et demie qui sont décrites dans la rubrique Vaucluse des Randonnées d'un jour. Une rando, vous voyez ce que c'est, c'est une belle journée de marche s'inscrivant du début de la matinée au milieu voire à la fin de l'après-midi avec au milieu une pause déjeuner : c'est le cas de celle comme Autour de Venasque ou du parcours des Combes de Lioux et de Vaumale. Une demi-rando, eh bien, ça ne devrait pas spécialement se trouver ici mais... si le cadre dans lequel elle se déroule est exceptionnel de beauté je ne peux m'empêcher de vous faire partager le plaisir que j'ai eu à l'exécuter et à vous présenter le diaporama des photos capturées. Et pour celle du Colorado de Rustrel c'est vraiment le cas ! 1h45 de bonheur, seuls ou presque, tout du moins au début puisque nous étions les premiers de la journée à nous élancer sur le circuit orange. Personne devant nous, personne (très vite...) derrière nous avec un petit "coup de cul" au départ du parking pour semer les personnes arrivées en même temps que nous... Le site pour nous tout seuls et la possibilité de quelques digressions d'itinéraire en faisant bien attention à ne marcher que sur des portions usitées et ne pas détruire ce bijou de mémoire ! A la fin de la première boucle (l'orange...), on a même rempilé pour un second circuit, le bleu, très court mais qui permettait de passer de nouveau dans le cirque du Sahara. C'est la photo présentée et "ça a de la gu...". Ce fut une première approche, dirons-nous touristique, de la micro-région de Rustrel. Mais je gage que les autres spots de cirques d'ocres seront bientôt au programme de nos prochaines explorations pédestres. Et pour une durée de marche un tantinet plus longue. Cette première approche était nécessaire avant de creuser, si l'on peut dire, plus profondément...
Mai 2022 s1 à s4 : Ta, ta, ta, tata... C'est parti ! Trois ans d'abstinence et me revoici ENFIN pour 3 semaines sur les sentiers du Maroc à essayer de composer une cinquième haute route, vous savez, celle où les bipèdes suivent les crêtes, escaladent les sommets et en fin de journée rejoignent le muletier et sa compagne qui ont fait le tour de la montagne pour partager une soirée sous la khaïma autour d'un tagine... A ne pas confondre avec les GTAM qui permettent de traverser longitudinalement d'E en W, ou inversement..., parfois avec des digressions pour aller découvrir une vallée cachée..., la chaîne de l'Atlas. Une haute route, c'est la plupart du temps une boucle d'une dizaine-quinzaine de jours de crapahutage, de la rando-alpinisme (sans excès ni équipement...) au cours de laquelle on va traverser des cols ou des plateaux qui ne sont pas accessibles à la gent asine. Alors, les prochaines nouvelles fin mai ! Inch'Allah, bien évidemment...
Juin 2022 s1 & s2 : Revenu du haut Atlas avec plein d'images dans la tête et la réussite de l'objectif que je m'étais donné : celui de retrouver le plaisir (et l'envie, après ces longs mois d'inaction covidienne...) de mener à bien une itinérance de deux bonnes semaines en haute montagne. Je commençais à saturer avec les randonnées à la journée en Drôme-Ardèche... C'est joli, y'a de la dénivelée, mais ça manque d'exotisme et d'horizons nouveaux... Voilà, c'est fait, et je dirais, plutôt bien fait... Je reviens avec deux circuits en boucle originaux, Les bergeries du Toubkal et Tour et sommet de l'adrar Meltsène, qui vont rejoindre la déjà longue liste des treks au Maroc. Le premier m'a permis de passer 17 ans plus tard par le tizi n'Oumchichka pour déguster avec plaisir le panorama de ces géants que sont l'Annrhemer et le Bou Iguenouane. Pour le second, nous avons pu remettre au goût du jour (et au passage cairner et réhabiliter quelques portions de sentier...) le franchissement du tizi n'Tilst avec des mules, un itinéraire abandonné depuis plus de 15 ans par les groupes de randonneurs. Au passage, nous nous étions beaucoup amusés dans le remontée de la vallée du Zat dans laquelle on a passé pas loin de la moitié du temps les pieds dans l'eau. Ludique et rafraichissant...! Cette itinérance de 17 jours a permis à mes trois compagnons, 2 muletiers et un guide d'Imlil Sabir Aït Hammou (fils de...), et moi-même de préparer notre future traversée du printemps 2023, un suivi du fil des crêtes méridionales du haut Atlas entre le tizi n'Tichka et le tizi n'Ouraï, moitié en autonomie avec nourriture lyoph, moitié en camp avec les bons tagines roboratifs préparés par Mohamed et Husseïn, mes 2 muletiers de choc. La haute route n°5, ce sera bien elle ! On a toutes les billes pour la réaliser avec succès comme on a pu accomplir la n°4 du côté de l'Igdet... Reste à croiser les doigts pour qu'il reste de la neige pour disposer d'eau lors des bivouacs en altitude. Que c'est bon (enfin...!) de pouvoir se projeter vers le futur...
Juin 2022 s3 & s4 : Voici une photo qui date du printemps 2015 et qui englobe dans une même vision panoramique le Dhaulagiri I (à gauche) et l'Annapurna S (à droite), une photo capturée lors du trek exploratoire, à cette époque, Les balcons de l'Annapurna et du Dhaulagiri, soit dit entre nous un bien beau circuit initiatique au Népal. Pourquoi donc un retour sur ce trek ? Parce que c'est à mon avis le meilleur belvèdère pour la qualité de vue : il rivalise avec Poon Hill certes, mais en mieux car il n'y a encore pas (trop...) de touristes et que le parcours est très varié. Durant le périple, on dispose de splendides points de vue, et sous différents angles, de cette région des Annapurna. Si on fait un focus sur cette partie gauche de l'image, alors que je me suis rendu plus de 23 fois au Népal, je n'étais jamais allé jusqu'au camp de base du Dhaulagiri I, si, si...! Cette montagne de 8163m, je suis souvent passé au pied dans la vallée de la Kali Gandaki, je l'ai contemplée depuis de nombreuses crêtes du Mustang, j'en ai fait le grand tour lors de la Kora du Dhaulagiri mais jamais je ne m'étais rendu au camp de base. Là, ce sera pour une petite kora car dessinée au plus proche des parois occidentales et septentrionales de ce géant (l'un des quatorze 8000m sur Terre...) mais aussi pour aller visiter un désert d'altitude dont a beaucoup parlé Paulo Grobel, la fameuse Hidden valley. Comme les treks que je proposais à l'automne, le Mardi himal et le Rukum, ne trouvaient pas preneur, je les ai reportés à 2023 et me suis inscrit sur le circuit proposé par un ami occitan. En plus, le déroulé du circuit est celui que j'avais proposé à Chhetup Tamang pour le réaliser d'ici deux ans avec ses équipes... Parfait ! Il y aura dans la première partie un petit bout de recherche d'itinéraire dans les forêts du piémont. Alors, si le covid ne nous re- re- re- fout pas la m..., c'est Népal en octobre prochain et, d'ici là, révisions de népali (je n'ai pas tout perdu, loin de là, mais ça a besoin d'un petit rafraîchissement...).
Juillet 2022 s1 & s2 : Retour sur le voyage au Maroc du mois de mai dernier. Après la mise en ligne du topo Les bergeries du Toubkal qui reprenait à 80% des passages déjà connus lors de précédents périples, voici une création de toute beauté avec Tour et sommet de l'adrar Meltsène qui présente la remontée aquatique de la moyenne vallée du Zat avant de se mesurer au passage du tizi n'Tilst, abandonnée depuis près de 15 ans par les groupes de randonneurs et leurs mules ! Une petite circumambulation qui tient pile poil en 8 jours de Paris à Paris et qui présente une diversité de paysages peu commune. Ce n'est pas que je vous enjoigne de le faire, mais bon... à quoi ça sert de réhabiliter un sentier si cela ne doit pas servir, non ? Il faut voir l'attention qu'ont portée Mohamed et Sabir à reconstruire certains passages érodés du sentier pour que les mules puissent passer ! Ce serait leur rendre hommage que d'emprunter ce sentier du tizi n'Tilst et profiter de leur action de sauvetage d'un itinéraire en péril. En tous cas, ils m'ont permis de combler mon vide de connaissance des possibilités pédestres de ce côté-ci du haut Atlas et de décrypter les passages qu'emprunteront le tracé de l'une de mes prochaines hautes routes dans le coin ! Regardez le cliché panoramique au-dessus et visez la partie gauche : il s'agit de la crête qui relie le Tougroudadène à l'Arjoût qui flirte avec les 4000m (à 200m près...). Eh bien ! Nulle impossibilité pour la parcourir à la fin du printemps 2023 en autonomie tant et soit qu'il reste un peu de neige là-haut pour disposer d'eau. On saura éviter des descentes et remontées quotidiennes de plus de 1000m entre le fil de la crête et le fond des vallées verdoyantes, un tantinet éreintantes à l'usage...
Juillet 2022 s3 & s4 : Retour sur la "semaine" de traversée en autonomie que nous avons initialisée avec Georges fin juin et qui a été bien perturbée par une météo incertaine... Nous avions prévu de relier Veynes dans les Hautes-Alpes à Die dans la Drôme en suivant la majorité du temps les crêtes qui se proposaient à nous : Toussière, Jocou, Barral, Tête Chevalière, rochers du Parquet, Petit et Grand-Veymont et finir par le sentier des Tournillons. Las ! Trois jours de bonheur dans les Hautes-Alpes puis, patatras, obligation de bifurquer sur Lus-la-Croix-Haute pour se poser alors que les conditions météo devenaient préoccupantes pour la suite du parcours, surtout lorsque l'on veut suivre les crêtes... Alors, on a squeezé Grimone, le Jocou et le Barral et on s'est déplacé sur Chichilianne en autocar (les autocars TER de substitution pendant la durée des travaux sur la ligne SNCF Vif - Veynes, c'est du grand n'importe quoi : services de rotation tellement tendus que l'on angoisse tout le temps du trajet en se disant qu'on va rater la correspondance, annulation d'une rotation sans avertir le client qui a pourtant réservé sur l'application SNCF-Connect "Oh la belle m...!"... et qui s'attend a être averti par SMS comme ça se passe partout ailleurs, enfin sauf pour les TER de "bas de gamme". Vivement le retour à la normale à la mi-décembre 2022 !). Une fois arrivé au super gîte d'étape de Chichilianne, la météo semble vouloir nous laisser une demi-journée de répit avant de tourner franchement au moche pour la suite. Nous décidons de faire la boucle de la Tête Chevalière en montant par le Pas de l'Essaure et en descendant par le Pas de l'Aiguille. Eh bien, ça a tenu jusqu'à midi puis peu à peu les stratus se sont substitués au ciel d'azur pour finir en pluie d'orage le soir-même alors que l'on arrivait tout juste à destination. Le cliché présente ci-dessus est celui des contreforts E du Vercors avec le Grand-Veymont et le Mont-Aiguille qui s'affichent à l'arrière du plateau sommital de la Tête Chevalière au milieu duquel la mare fait grise mine en ces périodes de sécheresse prolongée et d'indigence des chutes de neige hivernale et printanière. Un fait : la source de Chaumailloux qui coule pourtant habituellement "gros comme le bras" à l'entrée de l'été ne distillait il y 3 semaines qu'un mince filet d'eau. Je crains vraiment pour la saison estivale... Il faut quand même retenir que cette boucle faisant le détour par la Tête Chevalière est une superbe randonnée pédestre à la journée. Je l'ai d'ailleurs insérée dans la rubrique des Randonnées d'un jour.
Août 2022 s1 & s2 : Y fait chaud, même très chaud lorsque l'on dépasse midi. Alors marcher en-dessous de 1500m, c'est la "galère" si ce n'est pas impossible... Dans les Préalpes, on trouve pas mal de sommets qui tutoient les 2000m mais pour les atteindre force est de constater que la marche d'approche démarre d'assez bas. Le matin vers les 8h30 ou 9 heures, c'est encore tenable. Jusqu'au sommet que l'on foule aux alentours de midi, ça va encore mais la descente, conjuguée à la phase de digestion du casse-croûte dans la chaleur pesante de l'après-midi, ça coupe les jambes. Et si l'on a prévu une randonnée en boucle présentant une petite remontée en fin de circuit, pfouh...! c'est "la fin des haricots"... Ceci dit, en 6 années de randonnées dans la Drôme en été, je n'ai que très rarement été confronté à un tel cagnard mais aussi, étonnament, à une qualité de ciel d'une pureté inconnue. Très très peu de brume ! Le photographe est heureux... Le week-end dernier j'avais très envie de me hisser sur la crête frontalière entre Drôme et Isère et je me suis rendu en haut du Mont-Barral, un mamelon que j'avais laissé de côté (en me promettant d'y revenir...) lors de la grosse bambée Le Jocou (depuis les Sucettes de Borne). Eh bien ! Le panorama attendu était bien au rendez-vous et pour une boucle à la demi-journée (chaleur de l'après-midi oblige...), on en a "pour son argent" ! D'ailleurs, j'ai de suite inséré le topo et les photos sur le site tant cette petite virée a comblé le contemplateur de beaux paysages que je suis. Et vous ?
Août 2022 s3 & s4 : C'était en 2015 à la toute fin de la portion n°2 de la HRP (Haute Route Pyrénéenne entre Laruns et Gavarnie) que nous avions terminé, Odile, Marie et moi, par l'exploration du cirque mondialement connu. Cette année, en 2022, me voici de retour à la maison en ayant exécuté avec succès le programme de la portion n°3, un itinéraire à plus de 50% hors des sentiers battus empruntant crêtes et cols à cheval entre Espagne et France. Nous avons créé, Isabelle et moi, un itinéraire beaucoup plus engagé que celui décrit dans les différents guides qui détaillent des HRP (l'officiel de Serge Véron, Trans'Pyr de Jérôme Bonneaux ou même Pyrénées de David Génestal). Notre leitmotiv initial était de ne s'éloigner de la crête frontière qu'en cas de nécessité ! On a donc marché entre terre et ciel, bivouaqué dans des endroits sauvages d'une beauté incroyable, franchi des cols panoramiques, traversé des sommets rocailleux en diable, rencontré des gardien(ne)s de refuge très impliqué(e)s et accueillant(e)s, discuté avec des bergers de la pluie, du beau temps, de l'ancien temps et croisé bien peu de randonneurs au long cours avec lesquels partager notre passion... 15 jours de bonheur intégral pendant lesquels chaque étape s'est révélée aussi intéressante l'une que l'autre même si certaines d'entres elles furent difficiles en raison du terrain, du nombre d'heures de marche (l'une d'entre elles a duré plus de 10 heures !) ou des conditions météo (très rarement mauvaises, heureusement...). Maintenant, il va falloir digérer tout ça tant les souvenirs sont encore présents à l'esprit et reviennent comme des flashes. Mais malheureusement pour toi, lecteur assidu de mon site, ce ne sera pas pour tout de suite que je pourrai dévoiler cet itinéraire d'exception (je n'ai pas peur des mots, tu verras...!). Septembre va être bien pris entre semaines de randonnée dans le Dévoluy et dans les arrière-pays niçois et montpelliérain. Et puis octobre, ce sera le tour du Dhaulagiri pour mon retour au Népal post-Covid.
Septembre 2022 s1 & s2 : Histoire de décompresser entre deux ou trois séjours de randonnées (Pyrénées, Dévoluy, Pic Saint-Loup et Népal), nous sommes allés, Marie et moi, passer une semaine chez des amis dans le Berry du côté du Blanc (je n'étais pas revenu dans le coin depuis mars 1979 au moment où j'avais été libéré de mes obligations du service militaire en résidence sur le site télécom de Rosnay...). A cette occasion, nous en avons profité pour arpenter les petites routes du Poitou voisin entre Anglin, Gartempe et Vienne et j'ai retrouvé avec plaisir cette région qui avait été ma "prison forcée" durant ces 11 mois fermes... Eh bien ! Ce fut un immense plaisir de prendre le temps de flâner dans les ruelles du village d'Angles-sur-l'Anglin, des bourgs de Chauvigny et de Saint-Savin agrémenté de la visite de leurs abbatiales, cathédrales ou églises romanes décorées de fresques et d'ornementations si particulières. Sûr qu'il va falloir très vite revenir sur place pour y compléter nos découvertes de l'instant et poursuivre notre émerveillement devant d'aussi belles oeuvres ! Par contre, là encore fidèle lecteur, la galerie photo de ce périple, il va falloir patienter un bon moment ! Ce n'est pas pour tout de suite car, même retraité, il y a tant à faire, si, si...
Septembre 2022 s3 & s4 : De retour de la mini semaine bien remplie dans le Dévoluy en compagnie de Raymond, j'ai pu rapidement mettre à disposition sur le site les topos et les cartes correspondantes. Mais, comme d'habitude, dans un premier temps sans les photos (pour cause de sur-régime d'activités et de déplacements : on ne peut pas être à la fois sur le terrain et devant l'écran de son ordinateur...). Ces 4 randonnées ont été effectuées dans le cadre de la découverte de cette toute nouvelle région, pour moi, à peine frôlée lors du mini-trek Entre Petit et Grand Buëch effectué en compagnie de Georges à la toute fin du moins de juin dernier ou lors des différents séjours dans le Gapençais. Eh bien ! "Beau potentiel", comme on s'exclame dans les agences immobilières ! A vous de juger : vous les trouverez dans la rubrique Dévoluy des Randonnées d'un jour complétées d'une nouvelle incursion du côté de la montagne de Céüse avec un parcours sur la Corniche (topo Les falaises de la montagne de Céüse (au départ du col des Guérins)). Il ne fait aucun doute, vue la proximité d'accès à ces massifs depuis la vallée de la Drôme, que cela ne devienne pas un de mes nouveaux terrains de jeux. Et là, le "beau potentiel" de l'agence, n'est pas un fake...
Octobre 2022 s1 à s4 : J'avais passé un long moment à le contempler depuis la prairie de Phalante lors du trek des Balcons de l'Annapurna et du Dhaulagiri... Eh bien, cette année, je vais en faire le tour et en profiter pour explorer plus profondément le piémont de ce massif entre Beni et Boghara. J'évoque bien entendu le Dhaulagiri I que l'on voit de partout au Mustang. Il y a longtemps, en 2000, j'étais brièvement passé au pied lors du trek Entre Annapurna et Dhaulagiri. Il me reste encore quelques itinéraires à faire dans le coin comme le tour du Dhaulagiri I, l'aller-retour au camp de base N de l'Annapurna, l'aller-retour au camp de base du Gurja himal, l'ascension en boucle du Mardi himal (j'espère à l'automne 2023 avec Tamera...), etc. Alors commençons par le premier de la liste, le tour du Dhaulagiri I, un circuit que j'ai toujours évité pour courir après d'autres explorations que je pensais plus intéressantes (et qui le furent, intéressantes...). Aujourd'hui, ma proposition de trek dans le Rukum n'ayant pas trouvé preneur, alors contre mauvaise forture bon coeur, je me "rabats" sur celui-ci. Organisé par un copain de longue date, il va diriger cette expédition sur la base du programme que j'avais construit pour le proposer en 2025... En plus, on va passer du temps à découvrir cette fameuse "Hidden valley", ce désert d'altitude qui culmine à près de 5000m d'altitude et entouré de superbes sommets glaciaires ou non comme la Sita Chuchura, le Mukot himal et le Dhamphus peak. En route ! Retour début novembre avec plein d'étoiles dans les yeux et plein de photos dans la SD-Card...!
Novembre 2022 s1 à s4 : C'était le dernier des 8000 népalais que je n'avais pas été contempler de près... Voilà, c'est fait, mais partiellement. Il faut dire que les conditions météo en ce début d'automne 2022 n'étaient pas optimales avec une mousson qui traînait en longueur déposant tous les soirs une provision de neige fraîche sur la Hidden valley que nous étions sensé traverser pour accomplir le tour du Dhaulagiri I. Même si nous avions le matériel de haute montagne nous permettant de passer même avec difficulté nous avions trop d'incertitude quant à la protection des porteurs qui nous accompagnaient. Nous avons décidé de rebrousser chemin dès 3600m au niveau du camp de base W. Ici, comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessus, la vue est assez exceptionnelle, l'emplacement se situant au pied d'une paroi de plus de 4500m de quasi verticalité (entre 50 et 70° quand même...) et dans laquelle bien peu d'alpinistes chevronnés se sont engagé. Certains peuvent encore de nos jours en parler, d'autres non... car disparus prématurément. Contre mauvaise fortune bon coeur, nous avons composé pour la voie de retour un itinéraire de découverte de la région des collines permettant de ramener un itinéraire de traversée du piémont du Dhaulagiri I en lieu et place du tour prévu. Le texte du topo "Le Piémont du Dhaulagiri I" est déjà en ligne, les photos n'apparaîtront au mieux que d'ici la fin de l'année. Peut-être vous convaincront-elles qu'au Népal il n'y a pas que la haute montagne mais aussi des villageois qui modèlent les pentes des montagnes (voir le billet de blog qui résume très succinctement le périple...). Et que leur accueil est attentionné et éminemment sympathique ! Bien entendu ce n'est que partie remise pour le tour du Dhaulagiri que je vais remettre au programme d'ici deux ou trois ans.
Décembre 2022 s1 & s2 : Après être revenu du Népal et avoir mis à disposition sur le site le topo de mon dernier trek Le piémont du Dhaulagiri I avec, choses notables, l'intégralité des diaporamas (Mazette ! Quel boulot, ou alors quelle météo pourrie...!) et un billet de blog du type making of, samedi dernier l'envie nous a pris, Marie et moi, d'aller prendre l'air pur de la Drôme en parcourant les coteaux qui dominent le village viticole de Vercheny en cette période de fin d'été indien. Bien nous en a pris car la matinée nous a fait reprendre possession des paysages de la Drôme et constater de visu que l'instabilité climatique des jours précédents avait permis au Grand Veymont de se parer de sa première neige. Côté circuit, pas d'évolution notable depuis la rédaction du topo précédent datant de décembre 2016. Si, un peu quand même, avec le repérage sur le terrain de sentiers complémentaires marqués par des pancartes toutes neuves qui invitent à aller visiter le Pas de la Bernardre ou bien retourner au col de Gaudichart pour voir s'il existe maintenant un beau sentier pour descendre vers le col des Vallons et rejoindre Saillans (j'avais un peu "galéré" au printemps 2018 pour relier le col des Etourneaux à celui de Gaudichart, voir le topo du Tour du Grand Barry) et composer un itinéraire bien sympathique face aux Trois-Becs. Merci à ceux qui font vivre cette montagne !
Décembre 2022 s3 & s4 : Je viens de terminer la rédaction du topo de la HRP n°3, opération au cours de laquelle je me suis remémoré de nombreux moments agréables vécus avec ma compagne de randonnée Isabelle, comme par exemple celui-ci dont le cliché illustre le billet, le plateau des lacs de Barroude... Lors de ce périple d'une durée d'une quinzaine de jours de marche cet été 2022, pour moitié en autonomie, tente ou cabane, moitié en gîte ou refuge, nous avons partagé de superbes contemplations de panoramas de légende. Deux semaines à créer sur le terrain notre propre tracé de la HRP en s'inspirant des variantes de nos précurseurs mais surtout en explorant des passages peu empruntés qui sont pour la plupart référencés sur les cartes espagnoles Alpina 25. Et si on continuait vers la mer ? Nous nous sommes donnés rendez-vous pour la portion suivante de cette Haute Route Pyrénéenne, la HRP n°4, qui poursuivra l'avancée vers l'E incluant la traversée de la principauté d'Andorre. Mais, en attendant 2024 ou 2025 (cause Grande Traversée de l'Atlas marocain intégrale et Ultime Dolpo sur 2023...), j'en suis à regarder sur les cartes, maintenant que je "connais" un peu l'espace traversé, de composer des itinéraires alternatifs parallèles à cette HRP n°3 pour explorer les coins que l'on a dû délaisser... J'évoque bien sûr le massif du Mont-Perdu et ses satellites, Néouvielle, les Posets, la Maladeta et tant d'autres ! Les Pyrénées, à l'instar des destinations lointaines que je chéris comme le Népal, l'Inde himalayenne et le Maroc ou de celles qui sont plus proches comme les Alpes ou les massifs méditerranéens, ça me gagne jusqu'à en explorer les moindres coins ! Et là, il n'y en a pas qu'un peu...
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