Sur place
Comment y aller ?
En 2016, les compagnies du Golfe se taillent la part belle sur les vols de Paris à Kathmandou présentant des tarifs inférieurs à 800 Euros (escale dans un des Emirats). Par ordre de préférence Gulf Air, Etihad, Qatar Airways, toutes les quatre disposant d'un service à bord d'excellente facture. J'ai enlevé Emirates qui effectue la liaison Dubaï - Kathmandou en low-cost de très bas niveau (4h30 de vol quand même !). Mais faites bien attention à la longueur des correspondances en transit parfois exagérément longues... Thaï Airways ou Singapore Airlines sont un peu plus chères et font escale à Bangkok ou Singapour. La meilleure solution est réellement Air India qui propose une liaison nocturne quotidienne entre Paris à Delhi (départ à 22h00 de Roissy, arrivée à Delhi vers 9h30 heure locale) avec le saut de puce vers Kathmandu en début d'après-midi. Sympa non ? Les compagnies Biman et Pakistan Airlines ne sévissent plus depuis l’Europe et c’est tant mieux... Sur place, à l'arrivée au Tribhuvan International Airport, vous pourrez prendre votre visa 90 jours pour 90€ (possible aussi en France à l'ambassade), vous récupérerez vos bagages et vous vous dirigerez vers le comptoir des taxis auquel vous achèterez un bon de transport d'une valeur de Rs800 valable pour un trajet entre l'aéroport et n'importe quel hôtel de la ville.
Sur place, de Kathmandou, il est possible de rejoindre Taplejung intégralement par la route via Birtamod et Ilam (13h + 3h + 9h de cahots sur des routes de plutôt bonne qualité). On peut choisir, si on est un peu plus aisé, de voler vers Bhadrapur (une seule compagnie privée d’aviation, Yeti airlines pour ne pas la nommer, officie sur la liaison mais le tarif est vraiment prohibitif (USD200 au lieu de USD13 par le bus de ligne jusqu'à Birtamod !)) Mais la vision de l'Himalaya du Manaslu au Kangchenjunga est en tout point splendide...). Depuis 2016, la desserte de Suketar (Taplejung) depuis Biratnagar a été arrêtée pour quelque(s) raison(s) inconnue(s) obligeant le trekkeur à rejoindre la région du Kangchenjunga par la route (et incidemment consommer 2 jours à l'aller). Par contre le retour peut s'effectuer depuis Tumlingtar pour USD160 sinon c'est 1,5 jour de bus...
Encadrement et permis de trek
Ce trek a été réalisé en collaboration avec l’agence népalaise francophone A.R.T dirigée par Chhetup Tamang et le tour operateur français Tamera. On trouve quelques lodges simples le long de l'itinéraire (8 possibilités sur les 28 jours !). Pas de permis au prix prohibitif pour randonner dans cette région. L'autorisation s'obtient au bureau du Tourisme à Kathmandou dans le quartier de l'université car on va évoluer en bordure de la frontière sino-népalaise et c'est considéré par les autorités comme zone sensible donc classé en restricted area. Pour la première partie dans le parc du Kangchenjunga, nécessité d'un accompagnant népalais avec carte de guide de trek. Après, dans le parc du Barun-Makalu, nul besoin. Va comprendre, Charles...!
Logement et nourriture
Dans la vallée de Kathmandu :
- La nourriture proposée dans les restaurants est souvent de bonne qualité et saine. La viande doit quand même être bien cuite ; si vous en doutez, allez donc faire un petit tour sur les marchés... La laiterie de Lazimpat au nord de Thamel propose de nombreux produits de qualité et entre autres le curd, un fromage blanc proche du yaourt mais à la consistance à nulle autre pareille. Il se déguste simplement avec du sucre ou alors recouvert de miel bien liquide. C'est savoureux ! Autre produit laitier au goût incomparable, spécialité de Bhaktapur, la ville voisine : le jujudhau, le meilleur yaourt du Monde ! Certaines boutiques en commercialisent. Ou alors faire le voyage jusqu'à Bhaktapur... N'hésitez pas non plus à aller goûter les repas composés dans de petits restaurants de quartier, mais ceci dit, comme vous allez décliner toute la panoplie de la cuisine népalaise pendant les 25 jours du trek, ne vous empêchez pas de manger de bons plats à des prix très abordables pendant que vous êtes en ville. Sinon pour le petit-déjeuner, goûtez un moment de parfaite quiétude avec une musique jazzy très douce au New Orleans Café, ça vous changera du Tatapoum-Tapoum que l’on subit chaque soir en provenance de la terrasse du Northfield Café… Et puis il y a le restaurant français de Kathmandu Chez Caroline où l’on peut déguster la fine fleur de la cuisine française et entre autres un pavé de bœuf à la sauce roquefort à se damner ! C’est situé dans le quartier de Baber Mahal du côté de Singha Durbar, le quartier des ministères. Il y a pas mal d’expat’ et contrairement à ce que certains en disent, ce n’est pas si cher : essayez de trouver une adresse de restaurant à Paris qui pour moins de 20€ vous concocte un repas de cette qualité avec des produits de haute lignée… C’est carrément impossible ! Alors faîtes-vous au moins plaisir une fois (ou deux…).
- Côté hôtels, il y en a partout, pour tous les goûts et toutes les bourses aussi. Je descends souvent dans le même coin calme du quartier de Thamel que ce soit à l'Hôtel Mandap (et sa terrasse arborée où l'on peut prendre un merveilleux petit déjeuner), au Moonlight Hotel ou à l'Avalon House situés tous deux un peu en retrait du quartier touristique mais depuis quelques temps au Mandala Boutique (un peu plus cher...) dans le quartier animé de Chhetrapati sur le chemin de Swayambunath qui propose des chambres très correctes et un sympathique staff. Ne vous fiez pas aux prix annoncés, étant donnée l'offre pléthorique de chambres d'hôtel sur Kathmandu, il ne faut pas négocier très longtemps pour que les prix baissent de 50%...
- La production d’électricité locale (principalement d’origine hydraulique) ne suffit plus à couvrir les besoins actuels, le complément d’énergie fourni par l’Inde est parfois insuffisant, donc, attendez-vous à subir quelques coupures d’énergie dans les grandes villes). C'est toutefois en nette amélioration depuis le milieu de l’année 2010 sans toutefois revenir totalement à la normale.
En trek :
- La majorité du temps, le trek s'effectue sous tente. La pension complète est assurée. Les cuisiniers sont rompus à accompagner les groupes de trekkeurs occidentaux et savent parfaitement accommoder les repas aux exigences ou désirs des clients. Avant le trek, discutez avec votre sirdar pour mieux cadrer vos besoins. Si vous ne supportez pas la confiture Mixed Fruits ou le Ketchup vert fluo, dites-le lui avant qu'il ne se les procure. Comme il ne s'approvisionne que dans la capitale, il est encore temps... Pareil pour le thé : les cooks ont tendance, comme partout ailleurs au Népal d’ailleurs, à ne vous proposer que des sachets de miettes de thé (ça fait occidental...) : c'est immonde ! Préférez-leur du thé en vrac (type Best Ilam) que vous trouverez dans les tea-shops de Thamel et demandez juste une bouilloire d’eau chaude. Aucun problème pour en faire de même dans les lodges…
- Il est possible de dormir en lodge. Il y en a maintenant partout sur ce trek mais... certains d'entre eux sont réellement très basiques et on se plaît à penser qu'il fait moins froid sous la tente. Le prix de la chambre double (frigo assuré) est aux alentours de Rs600. Le repas est préparé par le propriétaire du lodge. Pour une pension complète (arrêt du midi dans une bhatti), il faut compter un prix de journée aux alentours de Rs2500 par personne. Par contre, les consommations ont vu leur prix flamber depuis quelques années : les sodas se vendent de Rs150 à Rs500 (tout en haut) et la bière en flacon de 60cl de Rs400 à Rs600 voire Rs1000. Mais deux produits ont vu leur prix grimper plus que de raison sans qu’on ne sache pourquoi : le thermos d’un litre de thé (l’eau est juste colorée par un pauvre sachet…) vendu à Rs800 tandis que le Dal Bhat peut culminer à Rs500 l'assiette ! C’est quand même le plat de base des népalais…
Points d'intérêt
Comme indiqué en introduction du topo, ce trek est très sauvage et les infrastructures sont restées à peu de choses près celles que l'on connaissait au début des années 1970 au Népal. Et c'est vraiment cela qui est surprenant ! Certes, la région est (encore...) éloignée de la capitale et on doit consommer des journées de voyage pour s'y rendre et en revenir mais cela permet de découvrir le piémont de l'est du Népal, complètement différent des autres. Et puis découvrir les peuples Limbu et Raï implantés depuis des siècles dans ce coin du Népal changera des "sempiternels" Sherpas (il y en a quand même dans les hautes vallées...), Gurungs (ils sont aussi présents...) et Tamangs (il n'y en a pas du tout !). Autres peuples, autres coutumes (y compris religieuses) et autres habitations...
(Mal)heureusement vous n'entendrez pas beaucoup parler français lors de ce trek (ni même une autre langue, pour cela il faudrait que vous rencontriez des groupes...), cette région semble quasi totalement abandonnée par les tour operateurs de notre pays. Les seules personnes que l'on croise sont allemandes, autrichiennes ou de Suisse allémanique. Trop dur ? Pas assez confortable ? Il faut voir la "tête" des népalais qui posent la question habituelle "which country are you from ?" lorsque le questionné répond "from France"... On croirait qu'il n'avait jamais vu un de ses ressortissants auparavant et, circonspect, se dit au fond de lui même "Ah ! ils ressemblent aux autres, pourquoi n'en voit-on pas plus ?" Eh bien, pour votre prochain trek en automne (c'est vraiment le mois de novembre que je recommande), engagez-vous donc sur cette traversée. Mais attention, soyez bien préparés ! C'est loin d'être la plus facile du Népal...
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