Préparatifs
Documentation et cartographie
Pratiquement tout l’Atlas est couvert par des cartes topographiques au 1/50000e ou au 1/100000e. Elles ne sont disponibles sur place qu’à Rabat. Un internaute a patiemment collecté les cartes du Maroc (et bien d'autres pays...) et les propose en téléchargement sur son site Jemecasseausoleil. Sinon, un lot de quatre cartes de cette série au 1/100.000e est (était ?) toutefois disponible en France (massif du Toubkal) ainsi que quelques cartes d’origine étrangère qui couvrent M’Goun ou Toubkal, les deux régions les plus fréquentées par les touristes.
Pour ce trek, vous n’aurez besoin que de la seule carte topographique au 1/100.000e Oukaïmeden/Toubkal NH-29-XXIII-1. Le fond de plan datant de 1972, vous n’y trouverez pas les nouvelles pistes mais l’ensemble des sentiers muletiers empruntés sont inscrits. Récemment est sortie une carte espagnole aux éditions Piolet, une au 1/40.000e Toubkal malheureusement à peine plus à jour que celles d'il y a 50 ans mais assez simplifiée au niveau dessin ce qui la rend plus lisible... Je vous conseille également d’acquérir les guides "Trekking in the Atlas mountains" (Ed. Cicerone) et "Toubkal" (Ed. Desnivel). Ils décrivent correctement les itinéraires hors des sentiers muletiers.
Pour l'avenir, je vous conseille vraiment d’acquérir le livre Montagnes du Maroc (Ed. Olizane), celui de Vincent Geus Maroc (Ed. La Boussole), celui d'Hamish Brown The High Atlas : Treks and climbs (Ed. Cicerone en anglais), si vous le trouvez..., ou le mien Grandes traversées GTAM (le terme "GTAM" recouvre de nombreux espaces du Haut-Atlas...). La précision des descriptions y est remarquable ce qui fait de ces ouvrages quatre des références du trekkeur pour ce pays. Une vraie mine d’informations sur la totalité du périmètre du Haut-Atlas. En effet, une fois que l'on aura digéré le trek présent et que l'on aura une folle envie de revenir arpenter les sentiers de la montagne marocaine, ces 4 ouvrages vous seront une source non négligeable de propositions d'itinéraires pour servir de support à la création de vos propres treks.
Encadrement
L’encadrement local sur ce trek est souhaitable, non pas qu’il présente des difficultés techniques insurmontables, mais le manque d’une cartographie précise (oubliez nos Top25…), la nécessaire connaissance du terrain en cas de variante obligée du fait de conditions météorologiques changeantes (dégradation subite, impossibilité de passage d’un col du fait d’un enneigement important), la barrière de la langue lorsque l’on traverse des villages reculés et toutes les combines qui permettent de se ravitailler en produits frais, militent pour la composition d’une véritable caravane touristes, accompagnateur, muletiers-cuisiniers qui se chargent des bagages et de toute l’intendance, sans oublier ces chères mules sans lesquelles rien ne serait vraiment possible.
Equipement
Privilégiez les systèmes trois couches, ainsi que de (très) bonnes chaussures de rando. Parcours sur sentiers très rocailleux. Aucun passage difficile nécessitant un équipement spécial (crampons, piolet, corde,…), les bâtons de marche pourront soulager vos genoux lors des nombreuses descentes.
Aux étapes, vous n’aurez pas accès à l’électricité durant la totalité du circuit à l’exception du refuge du Toubkal. Prévoyez donc des batteries d’appareil photos supplémentaires ou l’utilisation de chargeurs solaires que vous positionnez sur le haut du sac pendant la marche (ça fonctionne plutôt bien dans une région ensoleillée comme le Maroc).
Pour les communications téléphoniques, mieux vaut ne pas trop compter sur les réseaux cellulaires, ou alors très très épisodiquement : MOR IAM l'Oukaimeden et Imlil, MEDITEL au Toubkal et à Sidi Chamarouch, des antennes GSM difficiles à accrocher vue la conformation du terrain.
Quand partir ?
Le meilleur compromis est de réaliser ce trek en autonomie partielle (principalement sous tente, quelques arrêts en refuges de montagne : Toubkal et Tazaghart, et ravitaillement dans les villages), sur une période qui s’étend de mi-juin à mi-octobre (attention à l’impossibilité de passer des cols en début de période si l’enneigement a été tardif).
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