[Maroc] Anti-Atlas Traversée Ait Abdallah - Tafraoute
Située au SE d’Agadir, la région de Tafraoute s’inscrit au cœur de l’Anti-Atlas. Cette chaîne de montagnes d’altitude modérée (moins de 2500m) borde le flanc S des sommets du Haut-Atlas occidental dont elle n’est séparée que par la large plaine fertile du Souss. L’Anti-Atlas propose au randonneur décidé de se remettre en forme au sortir de l’hiver et en prévision de son programme estival, un panel élargi de circuits, d’amplitude horaire et de dénivelées graduelles. Mais attention ! Le terrain n’est pas si facile que cela :
- dans la partie N, le sentier se faufile dans de profonds canyons où il n’est jamais aisé de traverser les oueds grossis par les pluies d’orages.
- au S du massif, juste avant le désert, ce sont les gorges d’Ait Mansour, assez peu parcourues bien que superbes et rafraîchissantes.
- entre les deux, la vallée des Ameln propose, au pied du Jbel Lekst, son large sillon de verdure au creux duquel quelques riches villages sont posés, alors que Tafraoute, ce village sans âme, dont l’unique point d’orgue semble être l’endroit où sont élaborées les plus belles babouches du Maroc (les fameuses B.T.T ou babouches tout-terrain…), n’existe que par sa position idéale au centre d’un dédale de monticules de granit rouge du plus bel effet.
Les amateurs de sommets seront aussi gâtés :
- le Jbel Lekst propose un superbe belvédère sur toute la région du haut de ses 2351m, sa traversée requérant une bonne connaissance de l’orientation et une excellente endurance. Cette large chaîne de montagnes propose assurément beaucoup d’autres itinéraires d’ascension qu’il sera possible d’explorer ultérieurement.
- le Jbel Mqorn (ou Jbel Tafraoute), une jolie « bosse » qui mesure quand même 2340m sous la toise, s’effectue en A/R depuis Bou Amane par son arête S (aux dires des gens du coin, la traversée Nord-Sud serait un peu touchy...).
Dernier point d’importance : la région est soumise aux aléas climatiques de l’Atlantique et peut recevoir, si l’anticyclone des Açores est un peu faiblard, de colossales chutes d’eau gonflant les oueds. Le courant emporte tout sur son passage. Incidences directes pour le randonneur :
- l’impossibilité de franchir un torrent en cours de journée, l’obligeant à revenir sur ses pas pour rechercher une alternative, d’où la nécessité de s’adjoindre les services d’un accompagnateur connaissant bien la région (et pas seulement l’itinéraire officiel…),
- l’obligation de n’établir de bivouac qu’à distance respectable du lit des torrents.
Assez semblable à la conformation géologique de la Corse, l’Anti-Atlas propose une intéressante destination de printemps à l’instar des Baléares, du Luberon ou de la Corse. Destination peu onéreuse, elle allie paysages grandioses d’une époustouflante beauté avec ses villages perchés au cœur d’un écrin de verdure peu imaginable quand on parle du Maroc. Venez donc découvrir cette superbe région et laissez-vous guider par monts et par vaux sur des sentiers confidentiels dont on peut encore ressentir le poids historique.
Et n'oubliez pas en fin de topo les sous-rubriques Préparatifs, Sur Place, Dossier de voyage (avec la carte téléchargeable en PDF) et bien d'autres choses encore.
Télécharger la carte du circuit au format PDF : Carte Ait Abdallah - Tafraoute
LE TREK JOUR PAR JOUR
Jour 1 : Paris - Agadir - Ait Abdallah - Agadir de Timguist
3h de vol puis 3h de route
Vol EasyJet depuis Roissy-CDG qui atterrit en milieu de matinée à l’aéroport d’Agadir. Trajet de 2h30 en voiture jusque dans la région d’Ait Abdallah. Diaporama A 15kms au N se trouve l’agadir de Timguist (1545m) que l’on rejoint par un petit bout de piste sur la G à l’entrée d’Alma lorsque l’on se dirige vers Taroudant. Rencontre avec l’équipe chargée de l’intendance (cuisinier et chauffeur) pour un pique-nique rapide avant de consacrer le restant de l’après-midi à la visite de ce gigantesque grenier à blé (un agadir...) vieux de plus de 900 ans et qui a servi jusqu’à 1994, date de la dernière grande sécheresse dans le coin. Diaporama Cet édifice hébergeait les récoltes de 314 familles dont chacune d’entre elles possédait une « case » fermée par une porte et un cadenas. Aujourd’hui tombé en désuétude, le grenier à blé n’a pas encore subi d’érosion majeure. L’ouvrage est encore préservé et fait l’objet d’une attention particulière de la part des membres de l’association des villageois des cinq hameaux alentours. Votre participation de 10Dh pour la visite sera la bienvenue et permettra de prolonger la qualité du site. L’intérieur de l’agadir recèle de nombreuses cours dont les murs creusés composent un monument de premier ordre. Il est perché sur une colline, ce qui le rendait inexpugnable, gardé par une équipe de 6 hommes… Aujourd’hui, le touriste peut profiter de ce nid d’aigle pour bénéficier d’un large panorama à 360° sur toute le région. Nuit en tente à l’entrée du village d’Amzrou (boutique, C IAM, E).
Jour 2 : Agadir de Timguist - Ait Abdallah - Tassakat
4h / +400m / -350m
Diaporama Sortir d’Amzrou par la piste qui part vers le S et atteindre en moins de 5mn un collet. Laisser la piste partir sur la droite et emprunter le petit chemin à travers champs sur la G qui s’en va passer sous la ligne HT avant de retrouver un large chemin ancestral. On passe auprès d’une petite bâtisse puis lorsque se présente à nous un virage sur la gauche (noter une montagne tabulaire au fond) quitter l’itinéraire principal pour s’engager dans une sente sur la D qui nous conduit en écharpe jusqu’à un nouveau collet (35mn, 1600m). Continuer toujours tout droit à flanc. 300 mètres plus avant, prendre à D dans le thalweg pour passer une citerne. Ensuite, légère descente pour suivre en encorbellement le lit d’un ruisseau à sec que l’on va traverser un peu plus loin au moment où l’on vient buter sur une « forêt » d’amandiers (10mn). S’engager sur la D (direction SSE) pratiquement hors sentier avec comme point visé le large col qui nous domine. On l’atteint rapidement (25mn, 1650m) et on y découvre le passage d’une piste. Devant nous, le piton volcanique qui domine le village d’Ait Abdallah se redresse. Il sera notre point de visée pour le reste de la matinée.
Et, tout autour de nous, cette étendue de plateaux rocailleux creusés par les oueds. En nous retournant, la chaîne du Haut-Atlas occidental se révèle enneigée. On devine au travers de la brume de chaleur les hauteurs de l’Igdet et du Ras Moulay Ali qui frisent quand même les 4000m… S’engager sur la piste pour une bonne centaine de mètres vers la D avant de partir sur la G, à flanc de mamelon. Sur notre gauche, le village d’Ait Ourerhis apparaît. Dans un collet avec une large vue panoramique on retrouve un bon chemin en direction du piton volcanique. Descente en douceur jusqu’au lit d’un large oued. Pause à l’ombre d’un bosquet d’amandiers (45mn, 1525m, source en remontant le thalweg 100m en arrière). Traverser le lit de l’oued et longer une citerne enfouie pour couper un large lacet de la rivière. Peu après, il faut s’engager sur la G dans un vallon plus resserré (10mn). On suit le lit à sec avant de s’engager dans une petite montée vers la G jusqu’à un col. Encore une fois, on y retrouve un sentier plus large venant de la gauche. A D donc jusqu’au col (20mn, 1605m). Puis c’est la descente au S en direction de l’oued. Au passage, on évite Imikarz par la D et on rejoint le goudron au niveau du gué (30mn, 1540m). Au choix, on peut rejoindre Ait Abdallah en suivant la route mais on peut aussi descendre rejoindre l’ancien sentier qui passe au milieu des jardins abandonnés en contrebas de la route. Après un parcours de 30mn, on entre dans le bourg d’Ait Abdallah (1565m, boutiques, cafés, restaurants, pharmacie, T, C IAM, E). Dans l’après-midi, pas d’autre alternative que de suivre le goudron sur 2kms pour rejoindre l’entrée de la piste qui, sur la D, conduit au village de Tassakat (30mn, 1605m). Bivouac à mi-chemin du village au milieu des champs à présent épisodiquement cultivés (eau dans le village).
Jour 3 : Tassakat - Tazalarht - Talat Zegkhet
5h20 / +600m / -330m
Diaporama Du bivouac, se diriger vers la montagne à l’E puis traverser la route. S’engager dans un chemin plus ou moins parallèle au goudron avant de s’en éloigner après avoir cheminé sur 300m. On prend de la hauteur en écharpe, de terrasse en terrasse, en visant le cône volcanique le plus à droite. Hors sentier, il s’agit d’en rejoindre la base et de le contourner par sa droite. On doit se trouver à une centaine de mètres au-dessus du vallon au moment où l’on passe le village d’Azgour. De notre belvédère, on suit à distance respectable le cheminement de la piste de Tata en épousant tous les contours du relief juste avant de plonger dans un vallon secret colonisé par quelques familles de nomades entourées de leurs troupeaux (1h10, 1650m, parc à moutons). Il s’ensuit une courte remontée sur l’épaule qui nous fait face puis une redescente dans un thalweg très vert dominé par des aiguilles rocheuses de couleur rouge, le tout composant un bel ensemble paysager. Traverser le fond du vallon et remonter en face vers un ensemble de blocs de basalte noir (20mn, 1685m). En suivant toujours une direction S, il ne nous faut franchir que quelques mètres pour prendre pied sur la piste. A G toute vers le village d’Ifesfas qui s’annonce au loin, bien étalé dans sa large combe. On traverse le village pour rejoindre l’école derrière laquelle démarre le sentier d’ascension vers le large col qui se présente à la G du pic rocheux coiffé d’une antenne de télécommunications.
On débouche sur un premier ressaut avant de poursuivre tout droit dans un vallon coupe lacet de la piste pour rejoindre le passage exact du col (1h10, 1980m). A l’horizon, le panorama sur la chaîne du Haut-Atlas est vraiment très étendu : on distingue de nouveau les sommets enneigés d’hier (Igdet et Ras Moulay Ali) mais plus loin, sur la droite, les cimes altières du massif du Toubkal émergent à l’arrière d’un plateau surélevé qui, à l’étude des cartes topographiques, se révélera être le massif du Siroua. Surprise ! On s’attendait à un col désert… Que nenni ! Le village de Tazalarht est juste posé derrière, quelques centaines de mètres avant le carreau d’une mine de cuivre. C’est qu’il y a une grosse activité dans le coin : des norias de camions font l’aller-retour entre ici et la mine d’or creusée au sud de Souk-el-Had où les roches extraites peuvent être traitées par des concasseurs ; on en retirera les minerais de cuivre et d’or. Une large piste bien damée trace une blessure jaune sur l’immensité du plateau et c’est bien la partie la plus pénible de la semaine qu’il va falloir affronter cet après-midi. Un truc, faites du stop : il y a pas mal de camions, je vous en ai parlé, mais aussi quelques fanas de 4x4 qui trouveront bien une petite place dans leur véhicule pour des bipèdes de notre espèce… Sinon, à la sortie du village, on peut s’engager à D sur une sente cairnée qui se révèle bientôt être la limite supérieure des champs, autrefois cultivés. De borne en borne, on reste en courbe de niveau jusqu’à croiser un gros cairn coiffé d’une pierre de couleur rouge vif (40mn, 1960m). C’est à partir de ce moment qu’il vous faudra incliner votre route afin de rejoindre la piste poussiéreuse par un parcours en biseau. Après, ce sont quelques 7 ou 8kms de piste quasiment droite qu’il va vous falloir « avaler » avec comme unique point de passage à peu près à mi-chemin une habitation sur le côté droit faisant le pendant à une autre côté gauche (celle-ci se révélera être une mosquée, eh oui, plus simple tu meurs…). On espère que le calvaire va cesser bientôt. On laisse d’abord partir une piste sur la gauche avant d’atteindre la nôtre qui part sur la D (2h, 1890m, direction Ouaouklide). S’engager dans une petite descente et trouver l’emplacement de bivouac dans le creux d’un petit vallon peu avant le village d’été d’Idouayerdh appartenant aux villageois d’Ouaouklide (10mn, 1870m, pas d’eau).
Jour 4 : Talat Zegkhet - Timkiyet - Tagmout
4h30 / +150m / -650m
Diaporama Départ vers le S en suivant la piste. On passe en-dessous du village d’été pour aborder notre seule véritable montée de la journée. La piste rejoint la crête (40mn, 1905m). Devant nous, quelques pitons érodés marquent l’entrée de la gorge de l’asif Tagmout. On continue sur la piste pendant 400m avant de trouver deux sentiers coupe lacets, d’abord à D puis à G. Nous sommes sur le sentier historique des caravanes qui faisaient la navette entre Taroudant au nord et Guelmim au S, porte d’entrée du désert du Sahara.
On retrouve la piste pour descendre dans un thalweg jusqu’au village d’Ouaouklide et au-delà dans une vallée fluviale que l’on n’aurait jamais imaginée d’en haut aussi large. De village en village, nous poursuivons notre avancée jusqu’à Tilferte (1h20, 1530m). La marche sur les galets est assez pénible mais il est quasiment impossible d’y échapper, à moins de trouver l’opportunité de fouler un autre terrain en suivant quelques traces de chemin qui traversent les lopins de terre autrefois exploités mais maintenant laissés à l’abandon. Enfin un peu d’animation : nous entrons dans la verdoyante oasis de Timkiyet où il est bien agréable de trouver un coin d’ombre pour le déjeuner (1h10, 1475m). On poursuit notre fil conducteur, en l’occurrence le lit de la rivière, en faisant bien attention à guetter le moindre chemin sous les palmiers et les oliviers nains qui pourrait se révéler un passage ombragé au milieu des jardins. Puis c’est la montée sur la G sur un beau sentier pavé jusqu’au village perché de Timkiyet, autant imposant par sa taille que ses ruelles sont souillées de papiers gras et de plastiques qui volètent au vent…
Quel dommage ! Après avoir suivi vers l’E la ruelle qui chemine sur la crête du mamelon, redescente jusqu’à la rivière en empruntant un sentier en lacets qui démarre à proximité de la nouvelle mosquée (40mn, 1450m, boutique, service d’autocar, T, E). On reprend notre marche dans le lit de la rivière, traversons quelques jardins, dépassons un monolithe de belle importance près de Tamessoult avant de terminer notre marche de la journée dans le village de Tagmout (45mn, 1370m, T, E). Nuit en tente sous les palmiers juste à côté de la mosquée et à deux pas d’une source d’eau fraîche.
Jour 5 : Tagmout - Aguerd Imelaln
4h / +200m / -200m
Diaporama Poursuite sur la piste jusqu’à la fin de l’oasis. On trouve sur la G un petit chemin qui franchit une épaule relativement modeste mais qui met en valeur la beauté du paysage ruiniforme. On suit le chemin à mi-hauteur jusqu’à déboucher au confluent de deux vallées, celle de l’asif Tagmout que nous suivons depuis hier et celle de l’asif Tizerkine (c’est par là que l’on s’échappe si l’on veut suivre le parcours d’Ait Moussa à Tafraoute). Monter sur la G pour passer en RG et emprunter une sente un peu mise à mal par l’érosion. On revient bientôt dans le lit du torrent. Continuer tout droit jusqu’au gué puis choisir la piste qui monte à G (beau panorama sur l’enfilade de la vallée). Celle-ci rejoint l’itinéraire principal qui suit le fond de la vallée juste avant d’entrer dans Timguidchte (1h30, 1350m, boutiques, service d’autocar, T, C IAM, E). Passer au milieu du cimetière en direction du minaret en pierre de taille. Timguidchte est un endroit historiquement très intéressant par la présence d’une importante école coranique. Diaporama Traverser le village par des venelles étroites pour rejoindre le bas du village et l’inévitable piste que l’on suit vers le SW.
Diaporama A la sortie du village, couper les méandres de l’oued en passant par les jardins (entrée sur la D en traversant l’oued). Le parcours sous les palmiers dattiers s’interrompt au moment d’une nouvelle traversée de l’oued. En face, nouveau parcours au milieu des jardins avant de pénétrer dans le village de Tiaddou (30mn, 1035m). A la sortie de l’oasis, deux possibilités :
- suivre à D le chemin de la montagne qui passe un col et rejoint directement Aguerd Imelaln au cœur de la vallée d’Ait Mansour.
- continuer sur la piste puis le goudron pour rejoindre Souk-el-Had (en arabe littéralement « marché du dimanche ») et ses commerces, base arrière de l’importante mine d’or dont on a parlé précédemment.
Jour 6 : Aguerd Imelaln - Gorges d’Ait Mansour - Camp assif Ait Mansour
4h / +200m / -150m
Diaporama Petite journée découverte d’un « jardin extraordinaire, loin des noirs buildings et des passages cloutés »… comme dirait Charles Trénet. Pour cela, nul n’est besoin de s’éloigner mais juste de déguster cette ambiance particulière qui règne dans l’oasis d’Ait Mansour. Du bivouac, il faut reprendre le sentier dans le lit de la rivière vers le N pour rejoindre Geddourt (30mn, 1095m). Ne pas omettre de faire un détour pour visiter le vieux village de Geddourt construit hors des crues dévastatrices de l’oued mais également fortifié pour résister aux nombreuses razzias des temps anciens. Plus protégé tu meurs… S’inscrivant dans un des méandres de la rivière, ne pas hésiter à prendre son temps pour arpenter ses ruelles obscures et deviner les emplacements de nombreuses terrasses jointives qui composent un bel ensemble de type « château de cartes »… Il en faudrait assurément bien peu pour que cela ne s’écroule définitivement. D’ailleurs les habitants ne s’y sont pas trompés, ils sont allés reconstruire un peu plus loin, en parpaings…
Toujours tout droit sous les palmiers. Nous croisons le village d’Afilal perché sur son rocher. On tombe une fois de plus sur l’oued juste avant de tourner à G. Un semblant de balisage bleu a été essayé ; on le retrouve de temps en temps alors que l’on progresse entre les jardins au milieu desquels poussent blé, fèves et grenades. Au niveau du cairn juste à la sortie d’un parcours ombragé, tourner sur la G et suivre l’oued. On se dirige maintenant vers Agdim en alternant passage en oasis (les endroits sont vraiment sympathiques et la fraîcheur des lieux voudrait que le temps s’arrête un peu…) et marche sur galets en plein cagnard… On traverse de nombreux jardins irrigués comme il se doit par un savant jeu de canaux d’irrigation. Arrêt obligé chez Messaoud (épicerie, restauration légère, chambres) à Temsaaout (1h30, 1175m) pour un repas pris sur le pouce. Après le déjeuner, on reprend la route pour s’en aller traverser le hameau de Tiourri. Au plein cœur de l’oasis, là où les parois rocheuses se resserrent à proximité d’une citerne construite sur le côté gauche de la route, trouver un petit sentier pentu qui escalade quelques mètres et permet de rejoindre une vire rocheuse taillée à même la falaise quelques 20 mètres au-dessus de la route.
La vue s’agrandit et permet de bénéficier d’un superbe point de vue sur la partie haute des gorges d’Ait Mansour (30mn, 1200m). Suivre le cheminement sur une première vire puis enchaîner sur une seconde. Rester à hauteur pour passer un collet dans lequel une tour de guet a été construite. De l’autre côté de la crête, redescendre en écharpe jusqu’à retrouver le goudron. Poursuivre sur 1km pour atteindre le gué construit pour que route et rivière puissent se croiser. Bivouac sur la piste désaffectée qui part sur la G juste au-dessus de l’asif Ait Mansour.
Jour 7 : Camp assif Ait Mansour - El Azib (Plateau de Tasrit)
4h / +600m / -100m
Diaporama La journée consiste à remonter le lit de la rivière Ait Mansour vers l’W en suivant un chemin parfois mis à mal par le poids des ans. On grimpe les lacets de la piste désaffectée qui part sur la G juste au-dessus de l’asif Ait Mansour et on suit son tracé qui chemine à mi-hauteur de la route goudronnée. On arrive dans un collet (10mn, 1370m) où on peut utiliser un chemin coupe-lacet pour retrouver la piste en terre un peu plus haut. Quelques mètres avant de rejoindre le goudron, on prend sur la G une trace qui démarre dans le maquis ras (10mn, 1430m). La trace se transforme en sentier mieux marqué et s’en va contourner une combe où l’on traverse les vestiges de champs en terrasse. On quitte le sentier qui continue vers Ayyerd et le proéminent Jbel Mqorn pour partir en lacets vers la G et atteindre un col (35mn, 1630m). On dispose d’une vue étendue sur le plateau de Tasrit que l’on doit traverser. On se dirige donc vers l’ancienne cheminée volcanique du Tamzeit, bien reconnaissable à sa forme conique caractéristique. On suit une trace cairnée sur le plateau, trace qui s’écarte légèrement sur la D pour éviter le monticule du Tamzeit. On arrive à une petite bergerie (1h, 1690m). On file maintenant plein W pour passer à égale distance du Tamzeit et du village d’el Azib. On établit le camp à proximité d'un enclos planté d’arbres fruitiers au pied du village d'el Azib (1750m, eau dans le village, C IAM). Dans l’après midi, rien de vous empêche de grimper en 1h30 A/R à 2030m sur le sommet de l’adrar Iguer à proximité des antennes de télécommunication, le panorama y est réellement étendu et domine la vallée de Tafraoute jusqu’au Jbel Lekst.
Comme la journée est courte, vous pouvez aussi décider d’avancer un peu et vous poser un peu plus loin : pour cela continuer sur le col en direction du NW et descendre en 1h45 jusqu’à Ait Daoud pour établir le camp (eau, T, C IAM, E).
Jour 8 : El Azib (Plateau de Tasrit) - Rochers peints - Tafraoute
5h / +100m / -850m
Diaporama C’est la journée « retour à la civilisation » ! Du village d’el Azib, rejoindre le large col qui s’ouvre au SW. Descendre une série de lacets de la piste et trouver rapidement au niveau d’une petite falaise le départ sur la G du sentier de descente directe sur le village d’Agoudicht (1h, 1500m). On traverse le village et juste à la sortie on récupère la piste qui arrive de la droite pour passer près de l’école et la suivre à flanc de montagne jusqu’à un collet qui précède l’entrée dans Temsmit. Suivre les lacets de la piste qui passe bien à G du village, laisser une belle propriété en contrebas sur la gauche et continuer notre descente entre les vergers d’amandier jusqu’à passer à proximité d’Ait Daoud puis arriver à la route goudronnée (1h15, 1100m).
Traverser la route et rejoindre le village de Tarhrarat. Emprunter la piste qui part sur la D et après être passé auprès de deux ou trois propriétés isolées, incliner la marche vers la G pour remonter plein N un thalweg dans lequel une piste un peu défoncée a été dessinée. On se dirige vers un large col, une piste un peu mieux viabilisée rejoint la nôtre en provenance de la gauche et on débouche dans un large carrefour de pistes. Suivre l’indication des Rochers peints et atteindre les deux premiers peinturlurés de vert et de rose (1h, 1150m). Au-delà, on s’avance d’une centaine de mètres pour découvrir une large dépression autour de laquelle quelques blocs ont été recouverts de peinture bleu indigo. Sympa mais sans plus ! Ca ne casse pas trois pattes à un canard quand même… Jean Veramme, un artiste belge, a initialisé cette « œuvre d’art » il y a quelques dizaines d’années mais il ne faudrait pas quand même que cela devienne une généralité. L’exception fait la beauté, mais l’état naturel reste la richesse, na !
Rejoindre au mieux le plateau sablonneux et poursuivre en direction du NE vers Aguerd Oudad et ses superbes empilages de blocs de grès rose. Traverser le village dans le sens de la longueur pour retrouver la route goudronnée (1h15, 1060m). La suivre sur 3kms pour rejoindre Tafraoute et ses commerces, son agitation bonhomme, ses souks provinciaux (ah ! les fameuses B.T.T, les babouches tout-terrain de qualité au prix inégalable, pour en acquérir je vous donne une bonne adresse dans la rubrique Coups de Cœur) et ses infrastructures hôtelières (1h, 1000m, service grands taxis, poste, banque, restaurants, cafés, boulangeries, pâtisseries, T, C IAM, E). Vous avez une ou deux journées de libre sur Tafraoute ?
Noter pour les journées 7 et 8 un Diaporama réalisé au printemps 2013 qui présente la traversée du plateau de Tasrit depuis le nord des gorges d'Ait Mansour jusqu'aux Rochers peints de Tafraoute.
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Commentaires
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- 1. noura Le 13/04/2011
bonjour j ai aime les photos et j aime bien faire les circuits
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