[Drôme] Le Trou du Furet (Rochebaudin)
4h15 de marche / 13kms / +850m / -850m
Carte topographique IGN Top25 au 1/25000e 3038 ET La Bégude-de-Mazenc.
Départ : Rochebaudin (4kms au SE de Pont-de-Barret)
Arrivée : Rochebaudin
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La montagne du Poët, et plus largement avec la continuité des Rochers Saint-Maurice, il fallait que j'en termine son exploration en intégralité. La première fois, j'avais opéré une boucle depuis Eyzahut qui franchissait deux fois cette barrière calcaire. J'avais appelé ce topo la Montagne du Poët. J'étais monté par la carrière à l'extrême W et redescendu par le "sentier" du Rocher de la Tournelle après avoir visité le village du Poët-Laval. La seconde fois consistait en une boucle au départ de Dieulefit et qui me faisait découvrir la totalité des crêtes de la montagne Saint-Maurice y compris la partie hors des sentiers battus qui relie la plateforme où sont érigées les antennes au col du Pertuis. Cette fois-ci, je voulais découvrir ce qu'il manquait aux deux premières randonnées à savoir le "Trou du Furet" et la traversée du sommet de Serre-Gros jusqu'au col du Pertuis. Comme cela, l'exploration serait complète et comme j'avais estimé que le temps passé sur les crêtes ne serait pas très long, j'avais prévu de partir de Rochebaudin pour découvrir la campagne et les hêtraies.
Du village de Rochebaudin, village de la Drôme provençale situé à 330m d'altitude dans les gorges de la Rimandoule, dos au bâtiment de la mairie, on va suivre le Chemin des Treilles en suivant le balisage jaune-rouge du GR de Pays du Tour du Pays de Dieulefit. On le quittera d'ci 40mn lorsque l'on se trouvera au pied de la falaise septentrionale de la montagne du Poët. A l'extrémité S du lotissement, on descend traverser le ravin de Roux Chenêt avant de remonter en face jusqu'à rejoindre la route d'accès à la ferme de Mouilleron. On suit le goudron sur la G pour passer au-dessus des bâtiments de la ferme et traverser un bosquet puis s'élever sur une large piste. Un peu plus haut, le parcours à découvert permet d'embrasser du regard la vallée de la Rimandoule. Au NE, l'horizon est composé des remparts S du synclinal de Saoû au milieu desquels émergent de gauche à droite le Grand Pomerolle, Roche-Rousse et les Trois-Becs. A l'avant, les falaises de la montagne du Poët vers lesquelles on se dirige se présentent comme une barrière infranchissable. Il n'en est rien : on connaissait déjà le passage du Rocher de la Tournelle (emprunté à la fin de l'itinéraire La montagne du Poët), à nous de découvrir le fameux "Trou du Furet"... Au poteau indicateur "Les Ouvrières" (45mn, 575m), on descend à main D en suivant un petit chemin qui se termine sur du goudron en RD du ravin de Ligourne. On descend sur la G pour franchir le ravin et remonter par la suite jusqu'à un collet dans lequel on emprunte sur la D le Chemin du Grand Serre. On passe bien au-dessus du camping des Marronniers et, après un lacet sur la G, on rejoint le centre du village d'Eyzahut (25mn, 505m, eau potable à la fontaine, WC). Au niveau du poteau indicateur, on descend par un large chemin traverser le ravin d'Eyzahut avant de remonter en RG jusqu'à prendre pied sur la RD263. A G toute sur le goudron pour 200m avant d'atteindre le poteau indicateur "Grand Trus" (15mn, 530m).
C'est ici qu'on laisse partir sur la droite le GR de Pays qui s'en va rejoindre la carrière du col du Grand Pas (itinéraire La montagne du Poët) en restant sur le goudron. L'itinéraire du "Trou du Furet" se poursuit en forêt de l'autre côté de la route. On suit un chemin balisé en jaune qui s'élève en direction du S. Après une petite montée bien rude, on peut prendre le temps de souffler sur un replat qui précède la connexion à la piste de Bisquerle (5mn, 595m). On poursuit à G sur la piste qui court en forêt pour l'instant à bonne distance des falaises que l'on devine à main droite. Mais ça ne va pas durer... Après 200m, le balisage jaune invite à quitter la piste et à s'engager sur la D. La montée reprend de plus belle ! On rejoint la base de la falaise et le sentier devient un peu plus chahuté (bien suivre le balisage) : d'abord des zigzags serrés, puis on peut avoir à poser les mains pour franchir un ou deux pas de I+ avant de retrouver après chaque "épreuve" le fil du sentier. Le sentier devient davantage caillouteux et raide. Heureusement que les nombreux arbustes proposent leurs troncs décharnés et leurs racines pour aider le randonneur à franchir quelques passages un tantinet délicats. On suit la base de la falaise sur la D avant d'arriver dans un goulet obstrué par une grosse pierre qui n'a laissé qu'un passage étroit pour se faufiler en-dessous, et sans sac... Une fois sorti de ce pas, bingo ! il y en a un deuxième, copie conforme du premier... A la sortie, on découvre une arche naturelle de taille impressionnante et de toute beauté qui signe la délivrance du randonneur puisqu'une fois passé côté soleil il se retrouvera sur la crête de la montagne du Poët. En contrebas se trouve un poteau indicateur placé à un carrefour de sentiers dont le GR de Pays, branches principale et variante (30mn, 800m). Le "sentier" que l'on vient de suivre était autrefois l'itinéraire principale du GR de Pays, si, si ! Il y a sûrement dû avoir quelques grincements de dents, des pleurs, des attermoiements "j'y vais, j'y vais pas..." et aussi de sacrées parties de rigolade. En résumé, vue la difficulté en montée (pas insurmontable ni dangereuse convenons-en...), il est quand même préférable de ne pas utiliser cet itinéraire par temps de pluie et/ou d'orage, et avec un gros sac (il aura du mal à passer sous les deux blocs coincés...). Et IL N'EST PAS RECOMMANDE DANS LE SENS DE LA DESCENTE !
Du poteau indicateur, on part à main G rejoindre le rebord de la falaise en suivant le balisage jaune et rouge du GR de Pays. Au sommet coté 833, on laisse l'évident sentier incliner vers la droite rejoindre le Poët-Laval alors que l'on s'en tient à rester au bord de la falaise (cairns, balisage jaune assez artisanal, mais existant...). On traverse une grande prairie à l'herbe rase de laquelle on dispose d'un panorama à 360°. A la cote 890, on retrouve une piste que l'on suit vers l'E avec comme point visé les sommets de Bisquerle et, juste derrière, de Serre Gros. Au croisement des pistes (35mn, 865m), on laisse le tracé des pistes pour incliner la marche à G et entrer dans une hêtraie. Plusieurs sentes parallèles parcourent la forêt. Il faut descendre de l'une à l'autre en biais (orientation NE) pour rejoindre au fond du thalweg la "source" du ruisseau de Bisquerle (5mn, 845m) et trouver en RD (sens orographique...) une large trace qui sort à découvert en bas d'une prairie. Si l'on poursuivait tout droit au N, on se dirigerait vers le sommet de Bisquerle, mais comme le but est de rejoindre le sommet de Serre Gros, on suit à main D une belle trace cairnée qui évolue pendant 150m en quasi courbe de niveau pour traverser un thalweg avant de se diriger vers une forêt. 50m avant la lisière du bois, on quitte la trace pour monter NW, puis N, puis NE sur un large chemin recouvert de gros cailloux et qui ramène vers le bord de la falaise un peu à la droite du collet qui sépare les sommets de Bisquerle et de Serre Gros. A partir d'ici, on a le bonheur de découvrir au printemps un tapis d'anémones pulsatilles de couleur violette, plutôt rares (il y en a aussi sur la crête des Rochers Saint-Maurice juste à côté et sur la Montagne de Beaufayn dans le Diois). On remonte la prairie vers le NE et on atteint le sommet du Serre Gros (20mn, 971m). Large vue assurée, on s'en doute...
On poursuit vers l'E en direction de la crête des Rochers Saint-Maurice (on distingue, pas si loin que ça, le grand champ de lavande et les antennes...). On pénètre en sous-bois sans trop s'éloigner du vide et, après avoir dépassé un ressaut de l'arête, on descend rapidement sur le col du Pertuis (10mn, 885m). Dans le col, on a retrouvé les marques jaunes et rouges du GR de Pays qui arrivent de la droite depuis Dieulefit et on va les suivre sur la G pour descendre en larges lacets au sein d'une superbe forêt de hêtres. A l'embranchement de la piste de Bisquerle (20mn, 670m, poteau indicateur direction "Eyzahut" sur la gauche), on poursuit légèrement à D jusqu'au Serre de Suille où l'on croise une source (10mn, 620m). On pénètre à nouveau dans la hêtraie pour suivre un large chemin bucolique présentant une déclivité moindre qu'auparavant sous les remparts. C'est une belle promenade qui nous réjouit alors que l'on se rapproche de Rochebaudin. Malheureusement, le goudron se substitue au tapis de feuilles mortes (20mn, 435m) jusqu'à l'entrée E du village. Par la suite, on en profite pour apprécier les vieilles constructions de la partie ancienne du village avant de retrouver le parking de la mairie (15mn, 330m).
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