Les photos des semaines précédentes en 2014
Janvier 2014 s3 : On va démarrer l'année en douceur avec ces yeux de Bouddha qui nous fixent, nous, pauvres mortels, qui chaque année allons lui rendre visite dès que l'on a posé le pied au Népal. Certes c'est un endroit très connu donc touristique mais il convient non pas d'y consacrer que dix minutes et de passer à autre chose, mais de rester sur place au moins une bonne demi-journée à regarder les gens aller et venir, de se promener dans les ruelles des quartiers qui ceignent la célèbre place circulaire malheureusement aujourd'hui bordée de boutiques forcément touristiques. C'est qu'il s'en passe des choses ici. Les croyants bouddhistes qui débarquent du fond de leur "campagne" ne manquent pas de s'y rendre. D'où ce melting pot d'ethnies dans lequel on s'immerge. Il n'y a pas que Thamel à Kathmandou, bien heureusement...
Janvier 2014 s4 : Je suis en train de créer les diaporamas qui illustrent le jour par jour du Grand Tour du Ladakh que j'ai réalisé à l'été 2013. Cette photo a été prise sur le chemin direct qui traverse le coeur du massif du N au S, chemin qui emprunte l'unique pont qui enjambe le tumultueux cours du fleuve Zangskar. Ce dernier a creusé son lit au travers d'une chaîne de montagnes de plus de 150kms de long et qui s'élève à plus de 6000m dont le cliché présente une infime partie. Et je ne peux pas m'empêcher, au moment où vous commencez à vous demander "mais où vais-je bien pouvoir aller traîner mes godillots cet été ?" et alors que je viens de mettre en ligne les images de la portion vraiment hors des sentiers touristiques qui va de Yulchung à Hoina, de vous proposer de regarder dans la marge gauche du site la proposition de vous joindre à tout ou partie de la Grande Traversée du Zangskar n°2, que j'ai spécialement spécialement créée comme une alternative à la Grande Traversée du Zangskar n°1, historique, bien dévalorisée aujourd'hui. C'est que la piste est devenue un tant soit peu envahissante (pour le randonneur bien sûr, pas pour l'habitant d'un village enclavé comme Nyerak qui n'attendait que cela depuis de nombreuses années...). En tout cas, des paysages comme ceux-là, attendez-vous à en contempler des dizaines d'autres si vous vous décidiez à m'accompagner là-bas.
Février 2014 s1 : Je poursuis la création des diaporamas qui illustrent le jour par jour du Grand Tour du Ladakh que j'ai réalisé à l'été 2013. Cette photo a été prise sur le chemin de descente du Namtse La alors que j'abordais la dernière partie des gorges juste avant de rejoindre Hoina et la vallée de la Zangskar Chu. La bébête fait dans les 50cm de long. Méfiante au premier abord car surprise de rencontrer un touriste sur son domaine, nous nous sommes apprivoisés mutuellement et elle m'a offert son meilleur profil préhistorique... Et je ne peux pas m'empêcher de laisser sur la page d'accueil du site mon '"appel au peuple" pour vous joindre à tout ou partie de la Grande Traversée du Zangskar n°2, itinéraire que j'ai spécialement créé comme une alternative à la Grande Traversée du Zangskar n°1, historique, bien dévalorisée aujourd'hui. C'est que la piste est devenue un tant soit peu envahissante (pour le randonneur bien sûr, pas pour l'habitant d'un village enclavé comme Nyerak qui n'attendait que cela depuis de nombreuses années...). En tout cas, des rencontres comme celles-là, attendez-vous à en faire des dizaines d'autres (à 2, 4, 6 ou 8 pattes...) si vous vous décidiez à m'accompagner là-bas.
Février 2014 s2 : C'est pas si souvent que l'on peut disposer d'une éclaircie pendant cet hiver. Alors profitons-en ! Et puis si on veut coupler marche, piscine et patinoire (sur argile s'il vous plaît...), venez donc faire un petit tour dans l'est parisien aux confins de la Brie dans la forêt Notre-Dame. La préservation du biotope a quand même bon dos ! Les soi disant chemins viabilisés et repérés comme tels sur la carte IGN du coin laissent (vraiment) à désirer. Ici le perme PR peut signifier "Particulièrement Ragoûtant"... Mais cette enclave de campagne à la ville est quand même bien sympa et puis c'est (en saison) un beau coin à champignons et en toutes saisons un espace où la faune est très présente (cerfs, biches, sangliers, etc.). Le peuple de l'herbe n'est pas oublié, là non plus, avec les centaines de mares (voire cloaques improvisés...) présentes sous les frondaisons de feuillus et autour desquelles on a la possibilité de voir évoluer petits mamifères rongeurs, salamandres et autres reptiles. Un coin à découvrir tout de même, avec ou sans bottes... J'ai même créé un chapitre dédié au Val-de-Marne sur le site en étant assuré de pouvoir y insérer d'autres balades dominicales, c'est dire le potentiel du coin.
Février 2014 s3 : Fin juillet 2013 à Tsometsik alors que l'on termine notre Grand Tour du Ladakh (nous en sommes au 41e jour de marche) : la journée a été très belle et rien ne présage que les dieux du ciel (et de la musique tapoum-tapoum-tatapoum...) vont nous déclencher une colère grosse comme ça... Vers le milieu de l'après-midi, le ciel s'obscurcit jusqu'à se croire immergé dans les ténèbres. La grêle commence à venir frapper doucement puis de manière plus dense la toile de la tente cuisine sous laquelle nous nous sommes repliés. Puis c'est l'apocalypse, oh pas très longtemps, mais suffisamment pour que tout autour de nous se pare d'une éphémère blancheur avant que le soleil ne vienne percer la couche nuageuse et nous propose un de ses phénomènes réjouissants à l'oeil, un double arc-en-ciel de légende. Le lendemain, au passage du Marang La, on comprendra bien que ce bref orage annonçait autre chose, à savoir une superbe journée de m... comme parfois le Ladakh peut nous en offrir, comme ça, sans que l'on n'ait rien demandé... Ce désert d'altitude qui était autrefois connu pour sa sécheresse a bien changé, n'est-ce pas ? Heureusement il y a encore de très beaux jours et sur un périple de longue durée comme ceux que je peux effectuer et auxquels vous pouvez vous joindre, il y a quand même beaucoup plus de journées de beau temps que de mauvais.
Février 2014 s4, Mars 2014 s1 & s2 : Alors c'est dit ? Personne ne veut m'accompagner sur la Grande Traversée du Haut-Dolpo que j'avais programmée à l'automne 2014 ? Traverser les hauts plateaux et les profonds canyons qui les séparent, terminer par deux musts de l'Himalaya népalais, à savoir la remontée de la vallée de Mukot avec le passage du Mu La et celle de la Hidden Velley entre Sangtha et le col des français au pied du Dhaulagiri I, cela ne vous tente pas ? Eh bien tant pis, je l'ai donc reportée à l'année prochaine en espérant qu'il y aura des candidats potentiels... Je suis en train de construire un circuit dans une autre région, le Solu Khumbu pour partir découvrir, toujours hors des sentiers battus (eh oui il n'y a pas que la montée au Kalapattar qui existe sur place...), de nouveaux emplacements de trekking. A bientôt sur le site ! Quant à la photo que je présente ici, c'est la spectaculaire vue sur les faces N dantesques du Dhaulagiri II au départ du village de Mukot lorsqu'on monte en direction du Mu La. D'autres clichés sous forme de diaporamas ? Vous les avez en illustration du circuit n°2 de la Kora du Dhaulagiri. Faites donc défiler les photos des jours 6, 7 et 8.
Mars 2014 s3 : Une fois n'est pas coutume. Le cliché que je vous soumets est issu d'une des régions les plus plates du Monde : dénivelée 0m sur des centaines de kilomètres à la ronde. De retour d'un voyage découverte au Cambodge, on ne s'est pas laissé envahir plus que de raison par les temples, mais avons pris beaucoup d'intérêt à découvrir les régions lacustres du centre du pays, énorme réserve halieutique (heureusement d'ailleurs, bien que mise à mal ces dernières années...). Kompong Luong est un village flottant de réfugiés vietnamiens qui se trouve sur le Tonle sap, une gigantesque étendue d'eau douce, la plus grande du sud-est asiatique. En période de mousson, le lac se voit monter de 4 mètres et plus, alimenté qu'il est par un bras du Mékong qui descend des montagnes de la partie E de l'Himalaya. Les maisons de ce village sont construites sur des radeaux de bambou. Ce mode de construction permet à ses habitants de s'affranchir des variations du niveau. Intelligent ! On y trouve les mêmes services que dans une ville "terrestre" à savoir la mairie, le poste de police, les épiceries, les ateliers des différents artisans, la centrale électrique, etc. et même une pagode et une église, ici en jaune sur la droite de la photo. En tout cas un bien beau pays à découvrir, et si attachant...
Mars s4 & Avril 2014 s1 : Retour au Népal avec une vue panoramique du domaine agraire de Lo Monthang au Mustang. Dans cet espace uniquement minéral, la retenue que les lopas ont créée fait figure d'intruse. Qu'à cela ne tienne, elle permet d'enchanter le paysage de sa couleur bleu roi au premier plan du sillon de la Kali Gandaki, cette rivière qui a creusé son passage à travers la chaîne de l'Himalaya. Le résultat ? La gorge émergée la plus profonde du Monde : entre Ghasa et Jomosom, plus de 6000m de trou ! Mais avant que la Kali Gandaki n'atteigne Jomosom et descende vers les plaines du Terai rejoindre le Gange, elle a composé un paysage de toute beauté que vous pouvez contempler sous toutes ses facettes en suivant les itinéraires que j'ai défrichés pour vous et, entre autres, Mustang, canyons et grottes sacrées, trek qui a inspiré le circuit que j'ai composé pour vous et que vous pouvez réaliser en compagnie de l'équipe de l'agence Altitude Randonnée Trekking de Kathmandou de printemps à l'occasion du festival Tiji.
Avril 2014 s2 & s3 : Ca y est ! La semaine de (re)découverte des Calanques est programmée. Elle se déroulera d'ici quelques semaines et aura pour cadre le massif qui s'inscrit sur le littoral méditerranéen entre Marseille et Cassis. Ayant fait l'objet d'un repérage en profondeur il y a quelques années déjà, je n'avais, à cette époque, pas pour habitude de relever les traces des itinéraires et encore moins les proposer sur un site web avec force renseignements et illustrations... Gageons que cette semaine sera fructueuse en collection de circuits "hors des sentiers battus" (en restant sur les chemins bien entendu...). Il y a quelque temps je vous avais livré deux descriptifs de randonnées dans le coin, certes incontournables, auquels vous pouvez accéder en vous rendant sur la page Bouches-du-Rhone, sous-ensemble de la rubrique Randonnées d'un jour, celle qui recence les randonnées qui se déroulent sur un ou plusieurs jours et le plus souvent en étoile autour d'un camp de base. Et "cerise sur le gâteau", vous pourrez même y trouver le diaporama de la balade maritime qui permet de contempler les Calanques depuis la mer. Un must ! Bonnes découvertes !
Avril 2014 s4 : Plus plat, tu meurs ! Certes... Mais quel enchantement des sens lorsque l'on a la chance de pouvoir prendre le temps de découvrir l'un des fleurons mondiaux inscrits à l'inventaire du patrimoine de l'UNESCO. Venise le mérite bien et nous le rend au centuple, à qui cherche à sortir des deux ou trois autoroutes que parcourent chaque jour des milliers de touristes, souvent là pendant un espace temps réduit à la plus simple expression : la journée. Alors que faire ? De la "ferrovia" ou de la Piazzale Roma" au nord de la cité on se dépêche d'accéder à San Marco au sud via le pont du Rialto, puis c'est une visite éclair du Palais des Doges et de la basilique San Marco avant de filer plein nord emprunter la navette maritime qui dessert Murano, l'île des artisans verriers. Il est déjà midi passé. Fissa, on achète à prix d'or un sandwich, on déguste une glace (au demeurant excellente !) en traversant ce bout de terre, parfois on file jusqu'à Burano histoire de voir la couleur flashy des maisons de pêcheurs et on revient bien vite sur la métropole pour terminer la journée dans l'ambiance cool d'une balade en gondole (au fait c'est 80€ les 40mn...). Comme je l'ai écrit plus tôt, 50% des touristes "faisant" Venise n'y restent qu'une journée, 25% deux journées et souvent le week-end, rares sont ceux qui décident d'y séjourner la semaine durant. Et pourtant c'est incroyable de prendre le temps de s'immerger dans cet entrelacs de ruelles encaissées butant sur des canaux que l'on franchit sur des petits ponts. Et que dire de la diversité des 7 quartiers ? Chacun possède son caractère propre. Tomber amoureux de cette Venise-là est bien possible tant cette ville recèle de coins de Paradis et de sites culturels à n'en plus finir. Le melting pot des civilisations méditerranéennes se la joue au paroxisme de ce que l'on peut imaginer. A l'occasion de la traversée d'une cour, on se plaît à imaginer la vie que l'on pourrait y mener si on y résidait, tranquille (avec quand même une épée de Damoclès au-dessus de la tête avec l'enfoncement de la ville dans la lagune), pas si chère que ça en fin de compte, en tout cas beaucoup moins que Paris ou Londres. Etre piéton non touriste ici ? Pourquoi pas, il faut juste faire attention lors de la traversée des fameuses "autoroutes" touristiques (les "per Rialto", "per San Marco", "per Ferrovia" et "per Piazzale Roma") sur lesquelles il faudrait à la saison touristique (c'est-à-dire 10 mois sur 12) positionner des feux de croisement pour nous permettre de les traverser. Un guide pour Venise ? Celui que nous avons utilisé : le Lonely Planet Venise : Itinéraires avec Corto Maltèse, INDISPENSABLE !
Mai 2014 s1, s2 & s3 : Quand je consulte la rubrique Alpinisme du site, je me dis à chaque fois qu'elle doit paraître indigente comparée à celles des trekkings que ce soit en Afrique, Asie ou Europe dans lesquelles les propositions de s'évader sont nombreuses. Ce n'est pas que je manque de matière, oh non, car je dispose d'un carnet de courses de haute montagne assez conséquent mais ces courses ont principalement été effectuées entre 1990 et 2005. Maintenant, les ascensions que j'effectue se déroulent au coeur des treks et elles sont naturellement intégrées aux topos desdits treks. Revenons à la série de courses du siècle dernier... C'était le temps où la photo n'était pas encore numérique et que je fixais mes impressions sous forme de diapositive. Et comme cela, des diapositives, j'en ai des milliers ! Il me faudrait les scanner mais mon emploi du temps de "ministre", toujours par monts et par vaux, ne me permet vraiment pas d'y passer des lustres. Donc, elles attendent sagement rangées dans des boîtes ("qui encombrent l'intérieur des armoires" me rétorque Marie...). Alors, au détour d'une discussion avec des amis pendant laquelle on a abordé le sujet d'une course ou d'une autre, le périple que j'ai accompli "quelques" années auparavant revient à la lumière et me remémorant la qualité des clichés, je m'en vais trifouiller dans les fameuses armoires à la recherche de la cinquantaine ou de la centaine de diapos qui sont sensées illustrer le sujet. Remettre la main dessus est déjà chronophage mais après, il est nécessaire de les scanner (bon ! ça va, l'epson V700 le fait 12 par 12 en dépoussiérant le plus gros). Vient ensuite l'opération du traitement de l'image dans Photoshop pour gommer les restes de poussières et modifier quelques couleurs qui tirent trop vers le magenta. Et en fin de compte le résultat ne me satisfait pas totalement... Et en plus j'y ai passé un temps non négligeable ! Une seule constation : seules les photos ramenées des courses de haute montagne semblent, à peu de chose près, conformes à l'original (faut pas regarder de trop près quand même...!) mais dès que l'herbe se fait trop envahissante je ne m'y fais pas : c'est vraiment pas terrible ! J'ai mis en ligne quelques photos du Tour du Beaufortain (plus vert tu meurs...), vous pourrez apprécier ce que j'avance. Reste que les souvenirs que j'ai extirpés de ma mémoire se représentent sous une forme d'image que je peux quand même partager sur le site en illustration de la description du déroulement de la course. Ma dernière oeuvre ? Eh bien, la Traversée du Mont-Rose à cheval entre l'Italie et la Suisse. Un enchantement ! Allez-y donc faire un tour, au moins virtuel, je n'aurai pas l'impressions d'avoir perdu mon (précieux) temps... Merci d'avance !
Mai s4, juin, juillet, août 2014 s1 & s2 : Quel plaisir d'avoir pu ajouter une randonnée dans la rubrique Randonnées d'un jour ayant pour cadre le massif des Calanques ! Après vous avoir livré il y a quelques années déjà les deux premiers opus sur En-Vau et Morgiou, voici le tour du rocher des Goudes passant par les sommets de Béouveyre et Marseilleveyre qui à mon avis est un must du coin. Imaginez cette blancheur de la roche qui tranche avec le ciel d'azur alors qu'au fond des vallons la végétation arbustive colonise les moindres anfractuosités. En cette fin de printemps, la couleur verte est très persistante. Choisir de suivre le sentier bleu qui part de la Madrague est un choix osé : en effet, il n'est pas si facile facile que ça ! S'apparentant à des portions du GR20 en Corse, il faut surtout s'y engager en ne s'y pressant pas... Et je peux vous assurer que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer ! Tout au long du premier tiers de la rando on domine la baie de Marseille fermée dans le lointain par le chaîne de l'Etoile alors que le terrain propose des vires à parcourir, des couloirs à grimper et même un bout de câble pour aider une petite désescalade. Au sommet de Marseilleveyre, plus de 400m au-dessus de la mer, c'est un enchantement. Quand on découvre la descente vers le col de la Selle on se dit que c'est un bien bel itinéraire... Puis, une fois que l'on a atteint le col de la Selle, voici un sentier jaune bien sympatique qui nous permet de rejoindre la calanque de Callelongue : très reposant et panoramique, il explore tous les vallons sous des têtes rocheuses comme celles de la Mounine ou des Goudes. Une fois en bas, qu'il est difficile de s'arracher à la "civilisation" lorsque l'on doit quitter Callelongue (et la terrasse du bar de la Grotte...) pour retourner dans le wilderness emprunter le sentier du Président. On ne s'attend pas à cela. Certes, il nous ramène à la Madrague de Montredon mais au prix de moult up / down. Une fois la route retrouvée, la randonnée est terminée, mais maintenant il faut rentrer sur Marseille et là, un dimanche en fin d'après-midi avec les retours de plage, ce n'est pas du gâteau : "Peuchère, c'est le b...!"
Août 2014 s3, s4 & s5 : De retour en France après le voyage exploratoire de deux mois au Ladakh et au Zangskar. Exploratoire est bien le mot car, comme vous allez pouvoir le constater en surfant dans les listes de topos de treks, celles-ci se voient étendues d'un Kanji-Bartu (8 jours de randonnée sympa au NW du massif avec en point d'orgue la visite des grottes de Pokhar Ogyan Rzong) et d'un Padum-Sarchu (13 jours de marche, liaison vue comme une alternative wilderness à la partie sud de la Grande Traversée du Zangskar) au cours de laquelle il a fallu composer avec les vicissitudes des rivières du Zangskar (la Shingri Chu et la Niri Chu). Comment se frayer un passage au milieu de ces chaînes de montagnes alors que le "chemin" est interrompu par les grandes eaux consécutives à la fonte des neiges ? Eh bien, en examinant le fond de plan des cartes Olizane Ladakh & Zangskar (Centre et Sud), bloqués que nous l'étions sans autre possibilité que de rebrousser chemin, nous sommes partis explorer la vallée fluviale de la Leschun Togpo et, Banco !, bien aidés en cela par notre équipe de "baroudeurs" zanskarpa, nous avons découvert un passage direct via un col à 5300m. Voilà, nous avons, je pense, effectué la première d'un itinéraire direct partant du sTongde La et aboutissant 5 jours plus tard à la gompa de Phuktal sans avoir à traverser les rivières en furie les 18 fois nécessaires (oui, oui, vous avez bien lu 2 fois 9 ! et, qui plus est, avec de l'eau jusqu'à la ceinture quand tout va bien, un peu plus haut parfois...). Nous avons pu aussi tester en live que cette liaison pouvait aisément s'effectuer avec un accompagnement muletier. Ce col que nous avons baptisé le Phuktal La car donnant accès par le haut au célèbre monastère bouddhiste deviendra, à n'en pas douter, dans les prochaines années, LE passage vers le sud, proposant une véritable alternative à la GTZ, s'affranchissant des "baignades" dangereuses, de la piste poussièreuse qui petit à petit fait son chemin le long de la Lung Nag Chu et de la zone touristique. En complément de ces deux topos, j'ai "dû" créer une nouvelle catégorie, celle des Explorations en cours, dans laquelle vous pourrez trouver la description d'itinéraires sur lesquels j'ai pu me lancer mais qui n'ont pas pu aboutir du fait des conditions météo, d'un enneigement incompatible avec la sécurité d'une caravane de porteurs ou de mules, ou alors d'une viabilité incertaine de sentiers d'accès. N'hésitez pas à vous en inspirer pour poursuivre le travail... ou attendez une des prochaines années que je puisse finir l'exploration !
Septembre 2014 s1 & s2 : Jusqu'à présent on les avait soigneusement évités. Quoi donc ? Mais les villages du Vercors... En se disant que ça ne devait pas être si terrible que ça. Et puis cette année, alors que l'on construit un circuit en boucle d'une dizaine de jours qui est sensé combler les trous qui pouvaient rester après avoir exécuté les itinéraires des précédentes années (voir les topos Hauts-Plateaux, Vercors N et Tour des Coulmes et Vercors Sud), on se dit qu'à notre âge un peu de confort ne peut pas faire de mal. On décide de traverser les plateaux agraires au milieu desquels sont posés de charmants villages restés authentiques. Après Lans, Villard-de-Lans, Malleval, Pont-en-Royans, Rousset, Archiane, Chichilianne, etc. découverts lors des périples des années précédentes, on découvrira ou (re)découvrira ainsi Saint-Nizier, Méaudre, Rencurel, Saint-Julien, Saint-Martin, Tourtre, etc. en s'arrêtant dans les gîtes d'étapes ou les chambres d'hôtes mises à disposition. Eh bien, c'est super sympa ! Un satisfecit pour Méaudre. On croirait traverser le Jura suisse (même en mieux...). Les vallées sont verdoyantes, larges, agraires, en résumé, riantes. Et puis quand on traverse les villages, il y a une vraie vie : certes, grâce au développement des moyens de communication terrestres (merci aux Conseils Généraux de l'Isère et de la Drôme qui proposent des services d'autocars aussi performants, je vous l'ai dit, on dirait la Suisse avec ses cars postaux...), le Vercors est peu à peu devenu la banlieue "chic" de Grenoble. Le prix des maisons, d'ailleurs, s'en ressent pour qui veut venir s'installer par ici. Mais bon ! La qualité de vie est au rendez-vous et s'il n'y avait cette indigence coupable des systèmes de télécommunications (on a bien 20 ans de retard sur le plateau ! La 3G, 3G+ et la 4G vous oubliez que ça a pu être inventé...), on pourrait presque se croire au Paradis... Le Bio est la marque de fabrique du coin et ce que l'on a dans l'assiette est d'une qualité rare au niveau saveur. Au top, bien sûr, les produits laitiers, mais il y a aussi la viande et les légumes qui semblent tout droit sortis des jardins qui côtoient les chalets. En tout cas, le Vercors, ça se déguste, et encore bien plus à la vitesse du promeneur itinérant... Mais comme trop de douceur aurait pu à la longue lasser, nous avions choisi de réaliser une deuxième partie de trek un peu plus hard avec une traversée en diagonale des Hauts-Plateaux et la remontée intégrale du balcon E du Mont-Aiguille au col de l'Arc. Eh bien, le choc est rude, dès le col de Sarna franchi, c'est un peu plus inhumain. Quoique, lorsque l'on fait étape au refuge de la Soldanelle au-dessus du col de l'Arzelier pour la dernière soirée avant de clore le périple, la chaleur de cette "baraque" tenue par un jeune couple de belges fait que l'on peut l'assimiler aisément à un estaminet, mais alors le plus haut d'Europe, n'est-ce pas ? Une fois... Allez "fieux", lis-donc un peu cette histoire que j'ai écrite : Vercors centre et balcon E. Assurément tu voudras aussi y goûter, pas vrai ?
Septembre 2014 s3 & s4 : Je viens de mettre en ligne les diaporamas qui viennent illustrer le jour par jour du topo De Kanji à Bartu, cet itinéraire que j'ai décrypté pour vous au mois de juin dernier et qui explore la partie ouest du Ladakh (J&K - Inde). Un trek jamais très loin d'une route et qui permet d'envisager une assistance automobile pendant les 8 jours que dure la randonnée itinérante. En point d'orgue, le belvédère du Rasi La à presque 5000m qui s'en vient proposer son panorama étendu sur les montagnes de l'ouest du Ladakh avec l'émergence du massif du Kun et du Nun. Mais avant, on aura pu se mesurer dès le premier jour au Timti La (ce n'est pas parce que les mules ne passent pas qu'il faut l'oublier car c'est un bijou), puis quelques jours après, la "ludique" visite à Pokhar Ogyan Rzong, ce haut-lieu de la religion bouddhiste dont le chemin d'accès s'apparente à une série d'épreuves pour tester la foi du pèlerin... Et jusqu'au dernier moment, alors que l'on s'en retourne en voiture, on ne nous épargnera rien avec le passage à Kartse Khar où se trouve une statue du Bouddha du Futur taillée à même la falaise et merveilleusement conservée. Un "petit" trek qui a tout l'air d'un grand, non ?
Octobre 2014 s1 : Entre deux séjours à l'étranger, Ladakh puis Népal, il me plaît de parcourir les sentiers de notre beau pays et surtout quand la météo veut bien être complaisante, ce qui a été le cas au mois de Septembre au moins dans la partie nord (parce que la région de Montpellier en a un peu bavé...). En août c'était une circumambulation vercusienne, en cette fin d'été, j'ai réalisé sur le terrain une randonnée qui me faisait envie depuis bien longtemps. Je voulais suivre la Seine dans son inéluctable parcours vers la Manche. Eh bien, c'est beau, même très beau ! Deux jours Nature et culture avec, depuis Mantes-la-Jolie, la traversée de petits villages bien sympas puis, au moment de l'entrée sur les "terres" de Monet, la découverte de Vétheuil puis de la Roche-Guyon. Le lendemain, on laisse la Seine pour la vallée de l'Epte et on atteint Giverny. Une foultitude de choses à voir dans ce village au-delà des jardins et du musée Monet hyper intéressants. Si on s'est passionné pour la peinture de Monet on se plaît à reconnaître maintenant de visu les maisons, les auberges, les hôtels et les coins de campagne qu'ils a peints. On termine le week-end en rejoignant Vernon et ses vieux quartiers où la collégiale est cernée de maisons à colombages. Il est vrai que c'est déjà la Normandie. Et si on poursuivait la course vers la mer un prochain week-end ? Cochon qui s'en dédit... Le topo de la randonnée vient compléter la rubrique des Randonnées d'un jour, à user et abuser, comme d'habitude, sans modération.
Octobre 2014 s2 : A une semaine du départ vers le Népal, je viens de finir de mettre en ligne les diaporamas qui illustrent les jours par jours des 4 treks de cet été 2014 au Ladakh - Zangskar. En premier lieu vous aviez pu découvrir un tout "nouvel itinéraire" De Kanji à Bartu reliant deux cols de "moyenne altitude" (moins de 5000... car ici la haute altitude commence à 6000m), le Timti La et le Rasi La, permettant d'évoluer dans cette région du NW du Ladakh oubliée des touristes bien que jamais loin de la route Srinagar-Leh. Puis c'est la tentative avortée à cause d'une météo capricieuse du côté de Padum au Zangskar avec l'aller-retour au col de l'Umasi La, circuit à reprendre où on l'a laissé une de ces prochaines années tant il paraît superbe à réaliser (sur Google earth ça donne vraiment envie !). Et incidemment, ce trek est à l'origine de la création de la rubrique Explorations en cours... Juste après, on a enchaîné avec la liaison De Padum à Sarchu avec l'ouverture effective à n'en pas douter d'une future route touristique passant par le Phuktal La. Elle se pose comme l'alternative qui pallie l'impossibilité de parcourir les gorges de la Shingri Chu en été. Et après être arrivé à la gompa de Phuktal par le haut s'il vous plaît, elle se poursuit deux jours plus tard par le franchissement du très confidentiel Surichun La, une splendide alternative "hors des sentiers battus" au Phirtse La. Cet itinéraire fera entre autres l'objet de l'article "Et si on redessinait la G.T.Z..." dans le prochain Trek Magazine entièrement consacré à l'Himalaya indien, ce vaste espace de hauts plateaux et de montagnes glaciaires aux inépuisables possibilités de création d'aventures. Et pour finir cette saison un peu chaotique, voici donc le petit dernier Aux sources de la Tsarap Chu qui couche sur la Toile les prémices d'une traversée entre Sarchu et le lac Tsomoriri. Plus isolé tu meurs...! Mais on ne peut nier que cet itinéraire vraiment "hors des sentiers battus" présente des paysages somptueux et grandioses. Il ne manquait à l'affaire que de franchir le col pour découvrir l'envers du décor que Laurent Boiveau de Tekenessi me décrit comme exceptionnellement beau. A priori au programme de l'été prochain mais cette fois-ci en sens inverse, sans mules et avec une équipe de porteurs népalais habitués de ce genre de terrain... A l'occasion, j'en profiterai pour initialiser une traversée pédestre de l'Indus à Manali. Mais de cela on en reparlera en début d'année prochaine...
Octobre s3 à s5, Novembre s1 à s4 & Décembre 2014 s1 à s2 : Ca y est, c'est parti pour le Népal. La saison d'automne va se dérouler dans le Solu-Khumbu : en premier, je partirai de Timal dans la vallée de la Sun Kosi (Sun veut dire or en népali, je regarderai à tout hasard...) pour me diriger vers le nord et atteindrai le village de Dolakha une huitaine de jours plus tard (ce n'était pas prévu mais ce qui vient de se passer dans le massif des Annapurna me fait penser que la saison des treks d'altitude entre Marshyandi et Kali Gandaki est compromise jusqu'à la fin de l'année à cause des monceaux de neige accumulés). Cette liaison a été appelée par le Nepali Tourism Board "Indigenous People Trail". Bon... De Dolakha, j'enchaînerai sur une exploration de route qui doit me faire atteindre Lukla en une quinzaine de jours en longeant la base des montagnes du sud du Khumbu et en faisant des incursions jusqu'aux camps de base (Numbur, Kwande, etc). Je l'ai nommée 'la route des kharkas" car elle est sensée tracer une route d'ouest en est, passant d'alpage en alpage alors qu'habituellement les éleveurs les atteignent en remontant les vallées encaissées depuis leurs villages situés au sud. A Lukla, vers le 15 novembre, je me joins à un groupe constitué du tour-operator Atalante pour m'essayer sur un périple de haute montagne qui va me conduire du Mera Peak à l'Imja Tse en passant par le col de l'Amphu Labsa au pied du Baruntse. Un bien beau circuit qui alterne alpages, glaciers et si la météo le veut bien, me permettra de contempler des panoramas de chaînes de montagnes assez peu courus. Retour en France à la mi-décembre pour mettre tout cela en ligne et aussi s'atteler à la préparation des fêtes de Noël. Après le dal-bhat quotidien, un peu de diversité alimentaire ne fera pas de mal, non ?
Décembre 2014 s3 : Oui, oui, je suis revenu... Après 48 jours de marche dans des paysages aussi variés que la campagne népalaise du côté de la Sun kosi, puis la création d'un nouvel itinéraire de trekking entre les portes du Rolwaling (Charikot) et du Khumbu (Lukla) qui enchaînera quotidiennement pendant une vingtaine de jours les panoramas d'exception sur la chaîne himalayenne (confidentiels car je pense que je ne suis pas loin d'avoir été le premier à envisager, et à réaliser, cette liaison d'W en E en suivant le piémont), pour terminer en apothéose par un trek très alpin passant au pied du Mera peak, franchissant des cols de très haute altitude comme le Mera La, l'Amphu Labsa et le Kongma La pour atteindre le fond de la vallée du Khumbu glacier au pied de l'Everest par l'ascension de la petite butte du Kalapattar. Tout cela vous le découvrirez dans les jours qui viennent au fur et à mesure que je mettrai en ligne les topos accompagnés de quelques photos en illustration. Comme d'hab', les diaporamas arriveront un (tout petit...) peu plus tard... En attendant, le panoramique d'invitation à patienter a été réalisé sur la crête qui relie le village de Lachhewar au site du lac de Dudh pokhari situé au pied du Numbur. La mer de nuages sur le Teraï est tout à fait normale en cette saison. Le seul inconvénient est qu'au fur et à mesure que le soleil la réchauffe, elle prend de la hauteur et envahit peu à peu les vallées du piémont himalayen faisant en sorte qu'au milieu de la journée on évolue dans la "purée de pois" jusqu'à ce qu'elle régresse à l'approche du coucher de soleil. Et là c'est un peu beau !
Décembre 2014 s4 : La photo a été prise dans la campagne népalaise au pied de la chaîne de l'Himalaya sur une "colline" qui surplombe la vallée de la Sun kosi, la Timal danda. Elle fait partie des souvenirs associés au premier topo de trek que j'ai mis en ligne depuis que je suis revenu, celui de l'Indigenous People Trek. Mini-trek en durée, il est loin d'être si mini que cela en matière de dénivelées cumulées. C'est que la poussée du sous-continent indien contre le plateau tibétain est un peu forte, c'est elle d'ailleurs qui a donné naissance à l'Himalaya. Le piémont au sud du massif se caractérise par une succession de plissements séparés de profondes vallées fluviales parcourues de larges rivières au courant assez tumultueux, celles-ci étant issues des glaciers qui "habillent" de belle manière les montagnes de l'Himalaya. Mais revenons à ces collines : faites de bonne terre alluviale qui s'est retrouvée projetée en hauteur par la surrection, elles sont parsemées de nombreux villages entourés de champs. On y cultive selon l'altitude et la disponibilité d'eau, une variété particulière de riz, du blé, de l'orge, du sarrasin ou du millet. Dans les potagers, on trouve des pommes de terres et des épinards, et puis, poussant comme du "chiendent", des tomates-arbustes et des lianes de chouchous donnant des fruits trois à quatre fois plus imposants qu'à la Réunion... Côté fruits, les oranges suntala côtoient les pommiers mais aussi les papayers et les manguiers. C'est que le Népal fait partie des pays tropicaux et en-dessous de 1500 à 2000m, il y fait vraiment chaud et humide. D'où l'intérêt de suivre le jour par jour proposé par ce mini-trek qui propose la découverte de la campagne népalaise, vous savez celle que l'on squizze systématiquement pour se rendre au plus vite, et exclusivement, au pied des hautes vallées de l'Himalaya. Et pourtant, les montagnes pour lesquelles le pays est connu ne représentent qu'à peine 10% du territoire. Ca en fait du monde laissé de côté, non...?
Décembre 2014 s5 : Juste avant de partir pour fêter le Nouvel An à Venise (altitude 0m !) je viens de terminer la rédaction des billets de blog ayant pour cadre le "making-of" de mon dernier séjour au Népal cet automne. Vous les trouverez ici et là. La photo qui vient illustrer la dernière page d'accueil de l'année a été faite sur les pentes du Mera peak au Népal alors que l'on descend rejoindre le Mera La. Ce ne sont pas moins de quatre des quatorze 8000 de la planète que l'on embrasse du regard (vous avez le descriptif détaillé dans la légende qui accompagne le cliché). Mais cet endroit duquel on dispose d'un panorama étendu n'est pas l'unique centre d'intérêt de ce trek dans le Khumbu dont le profil s'apparente à une mini-expédition. Et la météo, après avoir été "très méchante" à la mi-octobre, s'est parée de ses plus beaux atours pour offrir un écrin de choix à notre périple. Pour ce dernier billet de l'année 2014, je vous souhaite de passer d'excellentes fêtes de fin d'année et que les voeux que vous formulerez au passage de l'année nouvelle seront à même de vous apporter le bonheur de découvrir le plaisir de ces randonnées au long cours au milieu de tels paysages... D'ailleurs, si vous êtes en manque d'idées, accompagnez-moi sur les treks du printemps 2015 : changement de région et de décor, je vous propose de vous guider sur le trek initiatique des Balcons de l'Annapurna et/ou sur un Grand tour du Mustang qui a toutes les chances de devenir mythique... Ne tardez pas trop à vous inscrire !
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