Et si je vous parlais de notre prochain voyage en Corse ?
- Le 06/07/2009
- Dans Voyages
Mi-août nous nous dirigeons, Marie, Georges (de la Chapelle-la-Reine) et moi, vers une de nos deux îles préférées : la Corse (l'autre c'est la Réunion...). Nous avons l'intention de réaliser un circuit découverte, certes sportif, tel que nous les proposait l'UCPA il y a une vingtaine d'années lorsque François Flori dirigeait le centre de Ghisoni.
Nous, les "jeunes" stagiaires (à l'époque...), on se mesurait aux circuits sauvages construits de main de maître par ce corse pur souche, amoureux de son pays. Combien de sentiers oubliés n'avons-nous pas contribué, saison après saison, à perpétuer l'existence ? Je vous parle d'un temps où, lorsque nous rentrions sur Paris, notre entourage se demandait pourquoi nous avions choisi de passer nos vacances dans une cage avec des tigres et des lions tant nos bras et nos jambes étaient griffées par le maquis ou les branches d'aulnes... C'est cet esprit qui nous a animés l'année dernière lorsque Georges et moi avons accompli la randonnée Balagne, Caccia-Ghjunsani et Agriate : 17 jours de marche en autonomie, loin du GR20 et de ses nuisances (...), randonnée au cours de laquelle nous avons perpétué cet esprit "UCPA d'il y a 20 ans". Cette année, nous souhaitons remettre le couvert : la randonnée 2009 s'inscrira sur 3 semaines et aura pour cadre, pour compléter l'exploration de la partie N de la Corse, les micro-régions du Niolo, du Ghjunsani et du Filosorma.
Le programme est de (très) haut niveau. Au cours du périple, nous avons prévu de traverser en profondeur ces trois régions :
- le Niolo tout d’abord, où l’on trouve les plus hautes montagnes de l’île dominant de somptueuses forêts de feuillus et de pins laricci heureusement épargnées par les feux. Très minéral, le Niolo dispose de nombreux lacs si bien dans les combes encaissées autour des sommets qu’au milieu de larges prairies.
- le Caccia-Ghjunsani où nous explorerons deux crêtes montagneuses qui émergent d’un océan de verdure et au pied desquelles coulent des rivières encaissées : de part et d’autre de la vallée d’Asco, nous foulerons des sentiers de crête peu empruntés entre A Muvrella et Monte Padru, et du Capu Biancu aux aiguilles rocheuses d'Upulasca et Rundinaia, appartenant à la Grande Barrière qui traverse l’île d’est en ouest. Et en permanence le rappel que la Corse est une île : des panoramas à couper le souffle dès que l’on grimpe sur une montagne ou lors des parcours de crête.
- le Filosorma, qui présente un caractère montagneux affirmé même si la majorité des randonneurs n’en connaissent que la partie côtière au travers du sentier Tra Mare e Monti Nord qui ne fait que l’effleurer. En son cœur, c’est un florilège de sommets pointus, d’aiguilles de granit ou de porphyre émergeant de vallons envahis par la végétation arbustive. Encore plus confidentiel que le Ghjunsani, c’est dire…